Kōchiyama Sōshun

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Kōchiyama Sōshun
Description de cette image, également commentée ci-après
Chōjūrō Kawarasaki, Setsuko Hara et Kan'emon Nakamura.
Titre original 河内山宗俊
Réalisation Sadao Yamanaka
Scénario Shintarō Mimura (ja)
Sadao Yamanaka
Kawatake Mokuami (pièce)
Musique Gorō Nishi
Acteurs principaux
Sociétés de production Nikkatsu
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre jidai-geki, comédie dramatique
Durée 87 minutes
Sortie 1936

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Kōchiyama Sōshun (河内山宗俊?) est un film japonais réalisé par Sadao Yamanaka, sorti en 1936.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Kōchiyama Sōshun, qui tient une salle de jeu au dessus d'une taverne, et Kaneko, un rōnin employé comme garde du corps et collecteur de taxes par le clan Moritaya, s'allient pour venir en aide à Onami, une jeune fille qui tient une petite échoppe d'amazake. Cette dernière risque de sombrer dans la prostitution à cause de dettes engendrées par les méfaits de son frère Hirotarō mais aussi de la jalousie d'Oshizu, la femme Kōchiyama Sōshun.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Chōjūrō Kawarasaki (ja) et Kikunojō Segawa (ja).

Autour du film[modifier | modifier le code]

Kōchiyama Sōshun est l'un des trois films de Sadao Yamanaka ayant survécu[1]. L'histoire est une adaptation d'une pièce de kabuki de Kawatake Mokuami montrée pour la première fois en 1881. Cette pièce est constituée de deux parties, Kumo ni magō Ueno no hatsuhana (litt. « Les Premières Fleurs d'Ueno ») et Yuki no yube Iriya no azemichi (litt. « Une route étroite à Iriya lors d'une soirée enneigée ») dont l'écriture est plus tardive, l'ensemble étant connu sous le nom de Kōchiyama Sōshun to Naozamurai[6],[7]. L'approche plus crue de la pièce de kabuki classique donne au film une teinte presque naturaliste, Sadao Yamanaka détourne toutes les conventions du film historique japonais (jidai-geki) et du kabuki jusqu’à la parodie pour en faire une œuvre résolument moderne[1].

Pour cela, Sadao Yamanaka s'appuie sur les membres de la troupe de théâtre Zenshin-za (ja) — une troupe fondée par des acteurs qui, refusant le mode de fonctionnement féodal en vigueur dans le kabuki, fonctionne en s'administrant de manière démocratique, et qui interprète des pièces du répertoire occidental ou japonais contemporain — à qui il confie les principaux rôles[8]. Il avait déjà collaboré avec cette troupe dans Le Tatoué de la ville (街の入墨者, Machi no irezumimono?, 1935) et récidivera à nouveau pour son dernier film Pauvres humains et ballons de papier (1937)[8].

Bien que se déroulant à Edo, le film a été tourné dans le studio de Kyoto de la J.O. (ja)[9], alors associée à la Nikkatsu. Le réalisateur allemand Arnold Fanck qui visite le studio lors du tournage du film de Sadao Yamanaka en 1936 remarque Setsuko Hara qu'il choisira pour le rôle titre de son film La Fille du samouraï (1937)[10].

La durée originale du film est de 87 minutes[3], mais la copie existante conservée au National Film Archive of Japan ne fait que 81 minutes[5], quelques scènes sont manquantes, notamment le développement de l'histoire d'amour entre Hirotarō et la courtisane Michitose.

Restauration[modifier | modifier le code]

Le film a fait l'objet d'une restauration en 4K en 2020 par la Nikkatsu et la Fondation du Japon, au laboratoire Imagica Lab. Inc., sous la supervision technique des Archives nationales du film japonaises, d'après une copie 16 mm du négatif original conservé par la Nikkatsu Corporation[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Hommage à Sadao Yamanaka », sur mcjp.fr, (version du sur Internet Archive).
  2. a et b « Priest of Darkness », sur cinematheque.fr (consulté le ).
  3. a b et c (ja) « 河内山宗俊 » [« Kōchiyama Sōshun »], sur nikkatsu.com (consulté le ).
  4. a et b (ja) Kōchiyama Sōshun sur la Japanese Movie Database.
  5. a et b (ja) « 河内山宗俊 », sur National Film Archive of Japan (consulté le ).
  6. (en) Keiko I. McDonald, Japanese Classical Theater in Films, Fairleigh Dickinson Univ Press, , 355 p. (ISBN 9780838635025, lire en ligne), p. 158.
  7. (en) « Kumo ni Magou Ueno no Hatsuhana », sur kabuki21.com (consulté le ).
  8. a et b Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome I), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 264 p. (ISBN 2-85850-919-0), p. 151.
  9. Note : la lettre J qui compose l'acronyme J.O. vient de Jenkins, le nom du système d'enregistrement du son utilisé par la société de production et le O du nom de son fondateur Yoshio Osawa
  10. (en) Iris Haukamp, A Foreigner’s Cinematic Dream of Japan: Representational Politics and Shadows of War in the Japanese-German Coproduction New Earth (1937), Bloomsbury Publishing, , 272 p. (ISBN 9781501343551, lire en ligne), p. 63.

Liens externes[modifier | modifier le code]