Jānis Balodis

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Jānis Balodis
Jānis Balodis
Jānis Balodis en 1938.

Naissance
Trikāta
Gouvernement de Livonie
Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Décès 8 août 1965.
Saulkrasti, Drapeau de la République socialiste soviétique de Lettonie RSS de Lettonie.
Allégeance 1881–1918 : Drapeau de l'Empire russe Empire russe
1918–1921 : Drapeau de la Lettonie Lettonie
Arme Infanterie
Grade Général, commandant en chef de l'armée lettonne
Commandement commandant en chef de l'armée nationale lettone
Conflits Guerre russo-japonaise
Première Guerre mondiale
Guerre d'indépendance de la Lettonie
Distinctions Ordre de Saint-Vladimir
Ordre de Lāčplēšis
Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges
Commandeur de la Légion d'honneur
Autres fonctions ministre de la guerre
vice-président

Jānis Balodis, né à Trikāta en 1881 et décédé à Saulkrasti en 1965, est un général et homme d'État letton, l'une des figures principales de la première période d'indépendance de la République lettonne[1],[2],[3].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Jānis Balodis[4] naît le à Trikāta, ville lettone appartenant alors à l'Empire russe. Son père est l'historien Voldemārs Balodis ; son frère cadet, Francis Aleksandrs Balodis (lv) (1882-1947), devient par la suite archéologue-égyptologue.

Il effectue ses études à l'académie militaire de Vilnius, qu'il quitte en 1902, en tant qu'officier de l'armée impériale russe[5].

États de services[modifier | modifier le code]

Participant à la guerre russo-japonaise de 1904-1905, Balodis est décoré de Ordre de Saint-Vladimir pour son action.

Il est blessé au cours des premiers combats à l'est de la Prusse durant la Première Guerre mondiale. Fait prisonnier, il s'échappe et regagne la Lettonie en novembre 1918. À la mort du colonel Oskars Kalpaks (en) en mars 1919, il prend le commandement de l'armée nationale lettone et est officiellement nommé commandant en chef au mois d'octobre de la même année jusqu'à 1921 où il part en retraite[2]. À ce poste, il se bat successivement contre les bolchéviques, les Allemands de Rüdiger von der Goltz, les troupes des barons baltes de Pavel Bermondt-Avalov et les Russes blancs[6],[7],[8].

Politique[modifier | modifier le code]

En 1925, il est élu au parlement letton (Saeima) et devient ministre de la guerre en décembre 1931[2]. Nommé vice-Premier ministre dans le cabinet de Kārlis Ulmanis le , il devient vice-président à partir du , date à laquelle Ulmanis assume la fonction présidentielle de manière dictatoriale, cumulée à celle de Premier ministre[2]. À ce poste, il est le véritable bras droit de la dictature[9],[10],[11].

Au mois de juin 1940, l'Union soviétique pénètre en Lettonie et dépose son gouvernement[12]. En juillet, Ulmanis et Balodis sont arrêtés et déportés en Union soviétique, dans la prison spéciale Vladimir[2]. En tant que prisonnier, il porte le no 9 et son épouse, Elvira Yulyevna Balodis (née Bloom), a le no 10.

Après guerre, Janis Balodis est autorisé à rentrer en Lettonie en 1956. Il y décède le , à Saulkrasti. Il est inhumé au cimetière de la Forêt à Riga.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Jānis Balodis. Latvian politician. », sur britannica.com (consulté le )
  2. a b c d et e (en) « Jānis Balodis. General. 20th of February 1881 - 8th of August 1965 », sur generale.dk (consulté le )
  3. (en) World Heritage Encyclopedia, « Latvian war of independence », sur worldheritage.org (consulté le )
  4. Balodis signifie colombe en letton.
  5. (en) Peter Francis Kenny, Heroes, Villains, and Conflicts, Xlibris Corporation, , 810 p. (ISBN 978-1-5144-4377-4, lire en ligne)
  6. (en) Tony Jaques, Dictionary of Battles and Sieges : P-Z, Westport (Conn.), Greenwood Publishing Group, , 1354 p. (ISBN 978-0-313-33539-6 et 0-313-33536-2, lire en ligne)
  7. (en) S. Kiersons, Boys of the Dvina : Latvia's Army 1918-1940, Lulu Publishing, (ISBN 978-1-300-01591-8, lire en ligne)
  8. (en) Graham Smith, The Baltic States : The National Self-Determination of Estonia, Latvia and Lithuania, Springer, , 214 p. (ISBN 978-1-349-14150-0, lire en ligne), p. 35
  9. (en) Jeremy Black, Avoiding Armageddon : From the Great War to the Fall of France, 1918-40, A&C Black, , 304 p. (ISBN 978-1-4411-5713-3, lire en ligne)
  10. (en) Valdis O. Lumans, Latvia in World War II, New York, New York: Fordham University Press, , 547 p. (ISBN 978-0-8232-2627-6, lire en ligne)
  11. (en) Janis Rogainis, Lithuanian Quarterly Journal of Arts and Sciences, « The Emergence of an Authoritarian Regime in Latvia, 1932-1934. », sur lituanus.org (consulté le )
  12. (en) Andrejs M. Mežmalis, « The Latvian Legion. Information. Facts. Truth. », sur dvcv.lv, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (lv) Arnolds Auzin̦š, G̦enerālis Jānis Balodis, Jumava, coll. « Biographie », , 177 p., livre 23 cm (ISBN 978-9984-38-186-2)
  • (lv) Igors Vārpa, Latviešu karavīrs zem Krievijas impērijas, Padomju Krievijas un PSRS karogiem : Latviešu strēlnieki triju vēstures laikmetu griežos, Nordik, coll. « Latvia History 1914-1918 », , 726 p., livre 25 cm (ISBN 978-9984-792-11-8)
  • (lv) Rihards Treijs, Latvijas g̓enerāl̦i : (1918-1940) : Armijas komandieri un štāba priekšnieki, Latvijas Vēstnesis, coll. « Latvijas Vēstneša bibliotēka », , 272 p., livre 25 cm (ISBN 978-9984-731-78-0)

Liens externes[modifier | modifier le code]