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Justinien Nicolas Clary

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Justinien Nicolas Clary
Illustration.
Fonctions
Député de Loir-et-Cher

(1 an, 5 mois et 7 jours)
Élection
Gouvernement IIe République
Législature Assemblée législative (1849-1851)
Groupe politique Bonapartiste (Droite)
Prédécesseur Germain Sarrut

(17 ans et 30 jours)
Élection (candidat officiel)
Réélection
Gouvernement Second Empire
Législature Corps législatif :
Groupe politique Majorité dynastique
Tiers-parti
Successeur Pierre Tassin
Conseiller général du canton de Saint-Aignan
Biographie
Dynastie Famille Clary
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 2e arrondissement de Paris[1]
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès Saint-Cyr-sur-Loire
Nationalité Drapeau de la France Française
Père Joseph Nicolas Clary
Mère Malcy Anne Jeanne
Profession Officier de Légion étrangère
Avocat
Liste des députés de Loir-et-Cher
Liste des conseillers généraux de Loir-et-Cher

Justinien Nicolas, vicomte puis 3e comte Clary (Paris, Saint-Cyr-sur-Loire, ), est un militaire et homme politique français du XIXe siècle.

Justinien Nicolas Clary entra à l'École de Saint-Cyr[2],[3], et suivit, dans la légion étrangère, l'expédition des Portes de Fer en Algérie[2]. Il reçut à son retour la décoration de la Légion d'honneur[4].

Après avoir été aide de camp du maréchal Bugeaud (dont il fut question, un temps, qu'il épousât la fille[4]), avec le grade de capitaine, il quitta l'armée, vint faire son droit à Paris[2], et fut reçu avocat en 1840[5].

Assemblée législative (1849-1850)

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À la révolution de Février 1848, il fut nommé chef de bataillon dans la garde « mobile », et, le , fut élu[6] (en remplacement de M. Germain Sarrut dont l'élection avait été annulée[5]) représentant de Loir-et-Cher à l'Assemblée législative, contre Sarrut (représentant sortant)[7], et Ducoux, ancien représentant[8].

Il prit place parmi les partisans du prince Louis-Napoléon Bonaparte, fut nommé président de la commission de la loterie des lingots d'or, et donna sa démission en [5].

Corps législatif (Second Empire)

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Le , candidat officiel dans la 1re circonscription de Loir-et-Cher, il fut élu[9],[n 1] député au Corps législatif. Il siégea dans la majorité dynastique, et fut successivement réélu[5] « au même titre »[3] :

Dans ces deux législatures, le vicomte Clary prit la parole[5] :

  • contre la loi de dotation de l'armée,
  • pour la taxe des chiens,
  • contre la taxe des voitures,
  • pour la réhabilitation de Lesurques,
  • contre la demande de 180 millions, dont un tiers à la charge de l'État,
  • pour des travaux de voirie dans Paris. À cette occasion, il dit « qu'il fallait redouter l'agglomération des ouvriers », et que « la Bastille avait été prise en 1789 par les ouvriers accumulés à Paris pour la construction du mur d'enceinte »[5].

En 1868, il fut rapporteur du projet de loi sur la transformation du Trocadéro et du Luxembourg[5].

Il échoua[14] aux élections du , après un scrutin de ballotage[3], contre le candidat de l'opposition, M. Tassin[15].

Il représenta longtemps au conseil général de Loir-et-Cher le canton de Saint-Aignan[5]. Il était rentré officiellement dans ses foyers en 1873 avec le grade de lieutenant-colonel d'état-major[1]. Officier de la Légion d'honneur du , il fut fait commandeur à la promotion du .

M. le vicomte Clary s'est livré à la peinture de genre « avec un certain succès »[5] : il a exposé, au Salon de 1841, un Relais volant, et, à celui de 1842, une Vue d'Exeter et un groupe de petits Chiens anglais[3].

Il fut inhumé à Saint-Cyr-sur-Loire[16].

Distinctions

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Décorations

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Commandeur de la Légion d'honneur Commandeur de ordre royal de l'Étoile polaire de Suède
Image Blasonnement

Armes de famille Clary

D'or, à l'aigle de sable, au chef d'azur, ch. d'un soleil d'or[17].

Ou
D'or, à une aigle au vol abaissé de sable, becquée et membrée de gueules, et un chef d'azur, chargé d'un soleil d'or que l'aigle regarde[17].

Postérité

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Justinien Nicolas Clary était le fils cadet de Nicolas Joseph, comte Clary (1760-1823), pair des Cent-Jours et de Malcy Anne Jeanne (vers 1791 - Paris ), fille de Marie François, baron Rouyer (1765-1824), général de division.

Il épousa (mariage resté sans postérité), le , Thérèse Léopoldine Berthier (Paris, - Paris, , inhumée au cimetière du Père-Lachaise, auprès des Clary), fille de Victor Léopold Berthier (1770-1807) et veuve () de son oncle Alexandre Joseph, vicomte Berthier (1792-1849).

Veuf à son tour (il vivait depuis quelques années séparé de sa femme[16] qui ne souhaitait pas divorcer[18]), le vicomte Clary se remaria, le à Paris, avec Sophie Eugénie Victorine (1837-1918), fille de Paul Eugène Moreau (1808-1876), drapier-hôtelier (Grand Hôtel des Sept Frères, quartier Saint-Honoré) et veuve de Pierre Bretonneau (1778–1862).

  • Il adopta les trois enfants survivants de sa seconde épouse dont il était très probablement le père[réf. à confirmer][16]. Les deux premiers étaient nés du vivant du Dr Bretonneau, premier mari de sa seconde femme, et portaient donc son nom. Les deux suivants, né après la mort de ce dernier, furent déclarés sous le nom de Moreau, et « de père inconnu », Justinien Clary étant à l'époque encore marié avec Thérèse Berthier, quoique séparé de fait.

Notes et références

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  1. M. Salvat, ancien représentant, obtint, sans se présenter, 107 voix.
  1. a b et c Léonore LH/542/70.
  2. a b et c Robert & Cougny 1890, p. 119.
  3. a b c et d Vapereau 1870, p. 405.
  4. a b c d et e Borel d'Hauterive 1852, p. 228.
  5. a b c d e f g h et i Robert & Cougny 1890, p. 120.
  6. Par 14 647 voix sur 30 804 votants et 69 600 inscrits.
  7. 13 537 voix.
  8. 2 009 voix.
  9. Par 21 087 voix (22 463 votants, 36 932 inscrits).
  10. Par 16 725 voix sur 18 937 votants et 36 992 inscrits.
  11. 1 248 voix.
  12. Par 21 420 voix sur 27 081 votants et 38 739 inscrits.
  13. 5 138 voix.
  14. Avec 801 voix seulement.
  15. 24 089 voix accordées.
  16. a b et c Roglo 2012.
  17. a et b Rietstap 1884.
  18. Garric 2012.

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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