Jura bernois

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Jura bernois
Image illustrative de l’article Jura bernois
Le village de Court, dans le Jura bernois.

Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Berne Berne
Arrondissement administratif Jura bernois
Villes principales La Neuveville
Moutier
Tramelan
Saint-Imier
Valbirse
Coordonnées 47° 12′ 00″ nord, 7° 11′ 00″ est
Superficie approximative 540,95 km2
Cours d'eau Birse
Suze
Trame
Communes 40
Population totale 53 768 hab. (2017)
Régions naturelles
voisines
Ajoie
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Jura bernois
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Jura bernois

Le Jura bernois est la région francophone du canton de Berne, en Suisse. Il est d'un point de vue administratif regroupé en une seule entité, l'arrondissement administratif du Jura bernois.

Nom[modifier | modifier le code]

À l'origine, la région du Jura bernois comprenait le territoire de l'actuel canton du Jura et de la partie francophone du canton de Berne. Depuis 1979, cette appellation concerne seulement la partie restée dans le canton de Berne.

Son nom en franc-comtois, aussi appelé patois jurassien, est biernois Jura[1][source insuffisante], tandis qu'il est appelé Jura bèrnês en arpitan (ou francoprovençal)[réf. nécessaire].

En novembre 2022, la région adopte une nouvelle marque, Grand Chasseral, en référence à la montagne du même nom, pour sa communication et dans le but de rester neutre sur la Question jurassienne et d'éviter la confusion avec le canton voisin du Jura[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Jura bernois est situé dans le nord du canton de Berne et partage ses frontières avec les cantons de Neuchâtel, du Jura et de Soleure ; la frontière française n'est pas très loin non plus. Cette région est composée d'un seul arrondissement, quasi entièrement francophone, depuis le  : l'arrondissement administratif du Jura bernois.

La région et l'arrondissement administratif du Jura bernois sont composés des trois anciens districts :

Il s'étend au sud jusqu'au lac de Bienne, dans le Seeland. La commune de La Scheulte (allemand : Schelten) est celle située le plus au nord du canton de Berne. Avant sa fusion avec ses voisines pour former la commune de Petit-Val en , la commune de Monible était la plus petite de l'ensemble du territoire bernois.

Avant 1979 et la création du canton du Jura, le terme désignait l'ensemble des régions francophones du canton de Berne, incluant les districts de Delémont, Porrentruy, des Franches-Montagnes et de Laufon ; ce dernier, qui s'était retrouvé à l'écart du reste du canton de Berne en 1979, a été rattaché au canton de Bâle-Campagne en 1994.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les anabaptistes de Suisse se sont établis en majorité dans le Jura bernois, principalement en tant que cultivateurs. Ils parlent encore le suisse allemand en famille, bien que leurs enfants fréquentent les écoles de la région en français.

La frontière nord du Jura bernois a été déterminée par la procédure constitutionnelle mise en œuvre par le canton de Berne pour résoudre la Question jurassienne.

En , le canton de Berne organise un vote dit « en cascade » (les districts votent en premier, ensuite les communes peuvent se prononcer individuellement), les trois districts francophones septentrionaux de Delémont, Porrentruy, des Franches-Montagnes décident de se séparer du canton de Berne pour créer l'actuel canton du Jura. Le district de Laufon, qui avait initialement opté pour Berne, demandera ensuite son rattachement au canton de Bâle-Campagne.

Les trois districts francophones méridionaux, l'actuel Jura bernois, décident de rester au sein du canton de Berne (quelques communes du district de Moutier décideront de rejoindre le canton du Jura).

En 2006, un conseil du Jura bernois a été officiellement créé, à la fois assemblée élue et gouvernement, gérant la relative autonomie de l'arrondissement.

Lors du référendum "bi-cantonal" du qui proposait de discuter de la formation d'un « Grand Jura » par la fusion du canton du Jura et de l'arrondissement du Jura bernois, 71,8 % des habitants de ce dernier ont voté contre, suivant en cela le conseil du Jura bernois qui s'était prononcé en 2011 pour le maintien dans le canton de Berne.

Le , la ville de Moutier décide de rejoindre la république et canton du Jura. Le changement de canton aurait dû être effectif au , mais cette votation est annulée pour différentes irrégularités. La date du nouveau scrutin est fixée au  : le changement de canton est accepté par 54,9 % des votants[3]. Moutier sera finalement transférée au Jura d'ici [4].

Question jurassienne[modifier | modifier le code]

Le , les gouvernements bernois et jurassien signent une Déclaration d'intention (accord) stipulant que les populations du Jura et du Jura bernois devront se prononcer sur leur volonté de créer un nouveau canton ensemble. La votation est arrêtée au .

La modalité du vote implique que chaque population doit se prononcer. Les citoyens du canton du Jura pour donner leur avis concernant l'inscription d'un nouvel article constitutionnel stipulant que « Le Gouvernement est habilité à engager un processus tendant à la création d'un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés ». La population du Jura bernois, quant à elle, se voit proposer une votation régionale de type consultatif permettant aux citoyens de répondre à la question suivante : « Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d'un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés? ».

Si chaque région répond « oui », une Assemblée constituante est alors créée, composée de membres élus dans un second temps et représentant paritairement le Jura bernois et le Jura. Cette Constituante devient ainsi la base du projet de création d'un nouveau canton. Une fois ce projet abouti, les deux régions sont de nouveau appelées à se prononcer séparément. Le refus d'une des 2 régions entraîne l'abandon du projet. À noter qu'en respect du droit fédéral, du droit bernois et des règlements communaux a été prévu l'article 9 de la Déclaration d'intention. Ce dernier dit que chaque commune du Jura bernois peut se prononcer sur son appartenance après les votations. Cela signifie que si le processus de nouvel État commun est accepté, chaque commune du Jura bernois peut décider de quitter ledit processus et de se maintenir dans le Jura bernois. Réciproquement, si le processus est interrompu (par un « non » de l'une ou l'autre population), toute commune du Jura bernois a le droit d'organiser un vote communal afin de rejoindre la République et Canton du Jura.

Politique[modifier | modifier le code]

Linguistiquement, le terme « Jura bernois » est reconnu en Suisse et dans le canton de Berne qui l'a inscrit dans l'article 5 de sa Constitution[5].

Depuis les élections cantonales du , le Grand Conseil bernois (Parlement cantonal) est composé de 160 membres, avec 12 sièges garantis au Jura bernois et 3 sièges pour les francophones de la région de Bienne. Ces derniers disposent d'un statut particulier visant à promouvoir leur culture francophone et renforcer leur participation politique dans le canton de Berne[6].

Le pouvoir exécutif du canton de Berne est détenu par le Conseil-exécutif, équivalent du Conseil d'État. Il est composé de 7 membres (les conseillers d'État) élus au suffrage majoritaire par le corps électoral, dont un siège est garanti au Jura bernois (art. 84 al. 2 de la Constitution bernoise[5]).

Les partis politiques de la région sont :

  • Partis autonomistes/séparatistes
    • le Parti socialiste autonome du Jura Sud [7] (tendance gauche)
    • le Parti démocrate-chrétien du Jura Sud [8] (tendance centre)
    • le Ralliement des Prévôtois jurassiens (RPJ) (tendance centre-droit)
    • l'Alliance Jurassienne [9] (tendance centre-gauche)
    • le Rauraque [10] (tendance gauche)
  • Partis antiséparatistes
    • Interface[11] (tendance centre)
    • le Parti Socialiste du Jura bernois [12] (tendance gauche)
    • le Parti Libéral-Radical du Jura bernois [13] (tendance centre-droit)
    • l'Union Démocratique du Centre du Jura bernois [14] (tendance droite radicale)
    • l'Union Démocratique Fédérale du Jura bernois (tendance droite radicale)
  • Partis neutres
    • le Parti des Verts du Jura bernois[15] (tendance gauche)
    • le Parti Évangélique Populaire du Jura bernois [16] (tendance centre)
    • les Verts Libéraux Jura bernois [17] (tendance centre-droit)
    • le Parti Pirate Suisse [18] (tendance centre-gauche)

Au Grand Conseil bernois, les autonomistes obtinrent en 2002 trois sièges sur 200 soit deux sièges pour le PSA-SJ et un pour l'Entente Jurassienne regroupant le PDC-JS et le RPJ. Depuis l'élection de 2006, 4 autonomistes siègent à Berne, 3 PSA-SJ et un Entente Jurassienne. Les autonomistes forment un groupe parlementaire grâce au seul député PDC alémanique qui les a rejoints afin de répondre à la règle de 5 parlementaires pour former un groupe parlementaire. Depuis 2010, les autonomistes ont perdu un siège et ne sont plus qu'au nombre de trois, tous membres du PSA-SJ, et on intégré le Groupe du Parti socialiste bernois. Ce résultat s'est confirmé en 2014.

Les citoyens des districts de Courtelary, Moutier et La Neuveville ont élu pour la première fois le Conseil du Jura bernois (CJB) le au suffrage universel et proportionnel. Les 24 mandats se répartissent de la manière suivante : 11 pour le district de Moutier, 10 pour celui de Courtelary et 3 pour celui de la Neuveville. Cette élection découle de la Loi sur le statut particulier[19]. Ce parlement régional au sein d'une entité cantonale pourra statuer sur des subventions cantonales aux activités culturelles de la région, représentera les francophones dans des institutions romandes telles que la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP SR+TI) et sera habilité à traiter directement avec le Gouvernement jurassien s’il s’agit d’affaires concernant des institutions communes aux cantons de Berne et du Jura. Il collabore également avec le Conseil des affaires francophones du district bilingue de Bienne.

Lors des élections au Conseil-exécutif du canton de Berne du , l'autonomiste Maxime Zuber obtient la majorité des voix dans le Jura bernois. Le candidat francophone des socialistes bernois[12], Philippe Perrenoud, est quant à lui élu au Conseil-exécutif puisqu'il obtient la majorité des voix pour un candidat francophone dans le reste du canton. Philippe Perrenoud préside la Conférence des Gouvernements de Suisse occidentale (CGSO)[20] de 2010 à 2011. Le , lors du second tour de l'élection complémentaire au Conseil-exécutif qui a fait suite au départ anticipé de Philippe Perrenoud, le candidat UDC Pierre Alain Schnegg a été élu en tant que représentant du Jura bernois au Conseil-exécutif.

Entre les élections 2006 et 2010, les autonomistes ont été une force politique plus importante qu'en 2002 pour la région. Ils sont présents au Grand Conseil et au Conseil du Jura bernois mais absents de l'exécutif cantonal. Les partis anti-séparatistes demeurent les forces politiques principales de la région puisqu'ils restent majoritaires dans les organes politiques, en rassemblant quant à eux 8 des 12 sièges -garantis aux francophones du Jura bernois- au Grand Conseil et sont représentés tant au Conseil du Jura bernois qu'à l'exécutif du canton.

La LStP offre également la possibilité « d'initiative régionale » qui permet le lancement d'une initiative populaire dont le sujet doit être lié à l’identité ou à la spécificité linguistique ou culturelle du Jura bernois. L'initiative pourra exiger des révisions constitutionnelles à l’exception de la demande de révision totale de la Constitution cantonale et du rattachement du Jura bernois au canton du Jura.

Démographie[modifier | modifier le code]

Répartition du français comme langue principale en 2000 dans le Jura et Jura bernois

Le nombre d'habitants du Jura bernois est de 53 707 personnes (2019). Ceux-ci sont protestants à 67 % et catholiques à 16 %.

En 2014-2016, les francophones étaient majoritaires, avec 85,8 % des habitants, devant les germanophones, à 12,8 %[21]. Il y a également près de 25 000 Bernois francophones dans le district bilingue de Bienne, soit 40 % de la population de ce district, et aux alentours.

Langues[modifier | modifier le code]

Le Jura bernois regroupe toutes les communes bernoises dont la population est majoritairement francophone, mais aussi trois petites communes dans lesquelles plus de 70% des habitants parlent allemand (Seehof/Elay, Schelten/La Scheulte et Mont-Tramelan) et une, Rebévelier, dans laquelle c’est le cas pour deux-tiers de la population. La présence de germanophones se vérifie également dans d’autres communes, par exemple à Romont ou Prêles avec 30 à 40%  de personnes parlant allemand.

L'appartenance à la Suisse romande est néanmoins constitutive de l'identité du Jura bernois.

Bien que le français soit tant la langue officielle et administrative que la langue la plus usuelle, les langues traditionnelles ou « patois » de la région sont, au nord-est, le franc-comtois (aussi appelé patois jurassien), comme dans le canton du Jura, et, au sud-est, l'arpitan (ou francoprovençal), comme dans le reste de la Romandie[22]. Quant à l'idiome traditionnel de la partie centrale du Jura bernois, il s'agit d'un dialecte de transition entre les deux langues[22].

Économie[modifier | modifier le code]

Le Jura bernois est l'un des centres mondiaux de l'industrie de précision, plusieurs entreprises travaillant dans ce domaine étant localisées dans la région. Parmi elle, on trouve des noms célèbres comme Longines, Precimed, Swissmetal Industries SA, ou encore Tornos. L'horlogerie est également une branche très développée et bien implantée. La fabrique de chocolat Camille Bloch, notamment connue pour le Ragusa et le Torino, est à Courtelary, chef-lieu de l'arrondissement administratif du Jura bernois.

Monuments[modifier | modifier le code]

Énergie[modifier | modifier le code]

Le Jura bernois est un pionnier suisse en matière d'énergies renouvelables. En effet, on trouve dans cette région (proportionnellement petite à l'échelle de la Suisse) :

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Le guide gastronomique Gault et Millau recense quatre restaurants du Jura bernois dans son édition 2005 :

Le fromage Tête de moine (AOC depuis 2001) est un fromage au lait cru produit originellement à l'abbaye de Bellelay, sur la commune de Saicourt. Exporté à travers le monde, il est une carte de visite de la tradition fromagère du Jura bernois.

Médias[modifier | modifier le code]

Écoles[modifier | modifier le code]

  • Haute École Arc Ingénierie, siège à Neuchâtel
  • Centre interrégional de perfectionnement à Tramelan (formation continue pour adultes) (CIP)
  • École prévôtoise de Moutier
  • École de maturité spécialisée (EMSp)
  • Centre de formation professionnelle Berne francophone (ceff)
  • École supérieure de commerce de La Neuveville
  • École de musique du Jura bernois (EMJB)

Évènements et culture[modifier | modifier le code]

  • Le fOrum culture est une association basée à Tavannes qui a pour objectif de promouvoir la culture dans l'Arc jurassien – en particulier dans le Jura, le Jura bernois et à Bienne – et de défendre les intérêts des acteurs et actrices culturels de cette région. Dans ce but, le fOrum culture vise à : rassembler les forces culturelles, piloter et/ou accompagner des projets visant au développement culturel de la région, notamment le réseau des arts de la scène, et faire le lien entre les acteurs et actrice culturels et politiques de la région.
  • Le Musée jurassien des Arts de Moutier est l'unique musée de la région entièrement consacré aux Arts.
  • Le Salon des industries de l'automation, des microtechniques et de la sous-traitance (SIAMS) se tient tous les deux ans, à Moutier.
  • Festival Stand'été
  • Tramlabulle, festival de la bande dessinée de Tramelan
  • La Foire de Chaindon
  • La Fondation Mémoires d'Ici, centre de recherche et de documentation du Jura bernois à Saint-Imier

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul-Otto Bessire, Histoire du Jura bernois et de l’ancien Évêché de Bâle [détail des éditions]
  • Laurence Marti, Laurence Marti, Étrangers dans leur propre pays - L'immigration tessinoise dans le Jura bernois entre 1870 et 1970, Neuchâtel, Alphil, coll. « Mémoires d'ici », , 119 p. (ISBN 978-2-940235-14-8)
  • Bernard Roten (dir.), Marcel Bosshard et collectif, Histoire des troupes jurassiennes, Moutier, Éditions de la Prévôté, , 435 p.
  • Isabelle Roland, Les maisons rurales du canton de Berne : Le Jura bernois, vol. 30.2, Bâle, Société suisse des traditions populaires, coll. « Les maisons rurales de Suisse », , 547 p. (ISBN 978-3-908123-01-9).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Marie Moine, « È pe mit’naint… » Accès libre, sur Djâsans patois jurassien, (consulté le )
  2. Radio Télévision Suisse (RTS), « Le Jura bernois veut modifier son image avec la marque Grand Chasseral », sur rts.ch, (consulté le )
  3. Lea Gloor, « Appartenance cantonale: Moutier dit oui au Jura », sur arcinfo.ch, (consulté le )
  4. Raphaèle Tschoumy, « Transfert de Moutier dans le canton du Jura: lancement des grandes manœuvres à Delémont et à Berne », sur letemps.ch, (consulté le )
  5. a et b « Constitution du canton de Berne » (consulté le )
  6. Loi sur le statut particulier, LStP
  7. PSA-SJ
  8. PDC
  9. AJU
  10. Rauraque
  11. Interface
  12. a et b PSJB
  13. PLRJB
  14. UDCJB
  15. Les Verts JB
  16. PEVJB
  17. PVLJB
  18. PPJB
  19. LStP
  20. La CGSO, fondée en 1993, regroupe les gouvernements de tous les cantons romands ainsi que du canton de Berne
  21. Peter Gilg, Dictionnaire historique de la Suisse (trad. Pierre-G. Martin), « Jura bernois », sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le ), De la séparation au statut particulier
  22. a et b Alain Dubois, « La conservation et la valorisation de la mémoire des patois dans le Valais romand », Bulletin annuel de la Bibliothèque et des Archives cantonales du Valais, des Musées de Valère et de la Majorie,‎ , p. 374 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]