Juré (Loire)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Juré
Juré (Loire)
Centre du village en 2021.
Blason de Juré
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Roanne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Urfé
Maire
Mandat
Patrice Espinasse
2020-2026
Code postal 42430
Code commune 42116
Démographie
Gentilé Jurésiens, jurésiennes [1]
Population
municipale
246 hab. (2021 en augmentation de 3,8 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 05″ nord, 3° 53′ 32″ est
Altitude Min. 490 m
Max. 836 m
Superficie 12,07 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Renaison
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Juré
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Juré
Géolocalisation sur la carte : Loire
Voir sur la carte topographique de la Loire
Juré
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Juré
Liens
Site web https://jure.fr/

Juré est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est 1 207 ha avec une altitude moyenne de 660 m. Juré se trouve à 63 km au nord-ouest de Saint-Étienne et à 75 km à l'ouest de Lyon. Le bourg se trouve en bordure de l'Aix, où je jette le ruisseau de la Tuilière.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 978 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Just-en-Chevalet », sur la commune de Saint-Just-en-Chevalet à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Juré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,5 %), forêts (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1971 mars 1989 Jean Travard    
mars 1989 mars 2014 Jean Hugues Demure    
mars 2014 en cours Patrice Espinasse    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

En 2021, la commune comptait 246 habitants[Note 2], en augmentation de 3,8 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
540605587598665696627704659
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
666646685690656622632631602
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
600598646590550524501465409
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
388361272274208209243240241
2021 - - - - - - - -
246--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le viaduc de la Thuilière
Église Saint-Barthélémy

La commune est traversée par le viaduc de la Thuilière à Juré, dit également simplement « viaduc de Juré ». D'une hauteur de 36 m, ses arches de granite rose franchissent 150 m. Construit au début du XXe siècle, il a servi au passage d'un tacot de Roanne à Vichy entre 1912 et 1939[18] exploité par la société des Chemins de fer du Centre. Il est pratiquement la copie du viaduc de Saint-Polgues, franchissant en courbe le vallon réunissant les eaux de la Thuilière et de la Baronne[19].

À l'extrémité côté Roanne du viaduc se trouvent les sources du Gouttay ; à l'époque du tacot s'y est implanté un petit établissement thermal, aujourd'hui disparu, ainsi que les cuves pour le ravitaillement de la locomotive[19].

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Le centre principal de la commune s'appelle le bourg, mais de nombreux hameaux la composent également :

  • Bouzon
  • Chavallard
  • Chez Farjon
  • Chez Portalier
  • Chez Vial
  • Couavoux
  • Durelle (ou Durel)
  • Géruzet
  • la Côte
  • la Limandière
  • la Mine
  • le Moulin Barbeau
  • les Combes
  • Peré
  • Vaudier
  • le Quart.

La mine de Juré[modifier | modifier le code]

À partir du XIIIe siècle, un filon de plomb argentifère est exploité à Juré. Il constitue le prolongement d'un riche filon exploité à Grézolles.

Tout commence par des exploitations faites par « les anciens » au Moyen Âge - pour les comtes de Forez - sur lesquelles on manque de renseignement, de l'aveu des spécialistes. La famille des Blumenstein obtient par arrêt du Conseil d'État du une concession « à Saint-Martin-la-Sauveté et deux lieues à la ronde »[20]. Elle reprend l'investigation en 1734, puis 1740-1742, puis plus profondément en 1770. Après un temps d'incertitude du fait de la dureté des schistes environnant le filon, il est finalement exploité entre 1790 et 1800 par Blumenstein fils, les galeries menant jusque 30 mètres sous le niveau de l'Aix voisine. La concession est renouvelée aux Blumenstein en 1805 [21] du 26 vendémiaire an XIV. Le texte mentionne l'acte de concession initial, par arrêt du Conseil d'État du . Lors d'une tentative de réouverture de la mine entre 1820 et 1825, une machine à vapeur utilisée pour épuiser les eaux de galerie permet d'approfondir la fouille de 45 m supplémentaires. La mine employait vingt-cinq personnes en 1807, six en 1834[22],[23].

L'exploitation cesse en 1825, après que 1 000 tonnes environ de minerai eurent été extraites[24]. Quelques menues prospections sont faites vers 1837-1838 sur un filon secondaire, à Bouzon[25]. En 1844, après le rachat aux descendants de Blumenstein[26], l'exploitation est reprise au sein de la concession de Saint-Martin-la-Sauveté, mais après d'importants investissements en 1855, tout est définitivement abandonnée en 1863[27]. L'exploitation est caractérisée par les forts coûts de boisage, du fait de la faible tenue des terrains[28].

Toutefois, une dernière tentative d'investigation a eu lieu dans les années 1950 sous l'impulsion de la société Pennaroya[28].

L'ancienne entrée de mine est encore décelable au lieu-dit Durelle, et les rejets de mine constituent une part des abords du lieu-dit la Mine.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Juré (conçues en 2014 par Robert Cichon, habitant de la commune[réf. nécessaire]) se blasonnent ainsi :

Coupé : au 1e recoupé au I de vair de deux tires, au II de gueules au viaduc de sable, de trois arches et deux demies, maçonné du champ et mouvant du chef, de la pointe et des flancs, au 2e de sable au dauphin d'or accosté de deux jonquilles d'or, tigées et feuillées de sinople, les corolles affrontées.
Adopté le 28 mai 2014.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/loire-42
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Juré et Saint-Just-en-Chevalet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Just-en-Chevalet », sur la commune de Saint-Just-en-Chevalet - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Just-en-Chevalet », sur la commune de Saint-Just-en-Chevalet - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. « Le viaduc de Juré », sur www.tourisme-paysdurfe.fr, Office du tourisme du Pays d'Urfé (consulté le ).
  19. a et b Robert Bouiller, Le Pays roannais 1900-1920 (lire en ligne), p. 36-37.
  20. Pierre-Joseph Buch'hoz. Dictionnaire minéralogique et hydrologique de France. Tome troisième. 1774. Paris. Chez Costard et fils, libraire. p.614. Version numérisée consultée le 29 janvier 2012 sur la bibliothèque en ligne Google.
  21. Projet de décret portant concession des mines de plomb aux héritiers Blumenstein
  22. Alfred Caillaux. 1875. Tableau général des mines métalliques et des combustibles minéraux de la France. Paris. Librairie polytechnique. Version numérisée consultée le 28 janvier 2012 sur le site archives.org. pp.308-310. Caillaux cite lui-même l'ingénieur König, dans un travail daté de 1766, pour les données relatives à Blumenstein.
  23. Louis Emmanuel Gruner. Description géologique et minéralogique du département de la Loire. 1857. Paris. Imprimerie impériale. pp.464-468. Gruner s'appuie lui aussi sur les travaux de König.
  24. Les Richesses minérales de la Loire. Article paru dans Géosciences, N°12, décembre 2010. Consulté sur le site du BRGM le 28 janvier 2012.
  25. Louis Emmanuel Gruner. op.cit. pp.456-457.
  26. Louis Emmanuel Gruner. op.cit. p.216.
  27. Alfred Caillaux. op.cit. p.296
  28. a et b François Dumoulin. « Les mines métallifères du département de la Loire. Bilan de sept années de recherches ». Revue archéologique du Centre de la France. Tome 43. 2004. pp.271-275. Mis en ligne le 01 mai 2006, consulté le 28 janvier 2012 sur le site de la revue archéologique du centre de la France.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :