Julius Erving

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Julius Erving
Image illustrative de l’article Julius Erving
Julius Erving en 1976
Fiche d’identité
Nom complet Julius Winfield Erving II
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Naissance (74 ans)
Roosevelt Island, New York
Taille 1,98 m (6 6)
Poids 95 kg (209 lb)
Surnom Dr. J
Situation en club
Numéro 32, 6
Poste Ailier
Carrière universitaire ou amateur
1968-1971 Minutemen d'UMass
Draft de la NBA
Année 1972
Position 12e
Franchise Bucks de Milwaukee
Carrière professionnelle *
SaisonClubMoy. pts
1971-1972
1972-1973
1973-1974
1974-1975
1975-1976
1976-1977
1977-1978
1978-1979
1979-1980
1980-1981
1981-1982
1982-1983
1983-1984
1984-1985
1985-1986
1986-1987
Squires de la Virginie
Squires de la Virginie
Nets de New York
Nets de New York
Nets de New York
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
76ers de Philadelphie
27,3
31,9
27,4
27,9
29,3
21,6
20,6
23,1
26,9
24,6
24,4
21,4
22,4
20,0
18,1
16,8
National Collegiate Basketball Hall of Fame 2006
Basketball Hall of Fame 1993
* Points marqués dans chaque club dans le cadre de la saison régulière du championnat national.

Julius Winfield Erving II, né le à Roosevelt Island (New York), surnommé Dr. J est un des plus grands joueurs de basket-ball de l'histoire, jouant au poste d'ailier.

Il est l'inventeur du jeu moderne, aérien, spectaculaire et du free throw dunk. Il est le joueur emblématique de la défunte ligue professionnelle ABA et l'un des meilleurs joueurs de la NBA à la fin des années 1970.

Une enfance difficile[modifier | modifier le code]

Erving est le fils d'une femme de ménage du quartier noir et pauvre de Hempstead, situé non loin d'où jouent les Nets de New York. Dans quelques années cette gigantesque salle deviendra son antre, là où il fera vibrer la foule et deviendra riche et bientôt actionnaire important de Pepsi-Cola. Ses débuts sont difficiles, devant se lever à 4 heures du matin pour livrer des journaux et pouvoir faire vivre sa famille, avant d'aller à l'école.

D'une taille d'1 m 98, il possède bientôt les ingrédients physiques et sociaux qui feront de lui une vedette du sport moderne américain.

Carrière avant la NBA[modifier | modifier le code]

Avant de devenir une star médiatique en NBA, Erving fera une énorme carrière en ABA, la ligue rivale de la NBA ; aux Virginia Squires (coaché par Al Bianchi), puis aux Nets de New York. Après une carrière importante en NCAA à l'université de Massachusetts où il tournera à 26,3 points et 20,2 rebonds, il rejoint donc l'ABA avant la fin de son cursus universitaire, la NBA ne l'autorisant pas à cette époque. À la fin de sa première saison, il est drafté par les Bucks de Milwaukee. Il tente d'aller jouer en NBA chez les Hawks d'Atlanta mais une décision de justice l'oblige à respecter son contrat avec les Virginia Squires, et il reste en ABA. En cinq saisons dans la ligue, il y gagne deux titres de champion et 3 titres de MVP. Aux Squires, ses prétentions salariales mettent en péril l'avenir financier du club et il commence à faire jaser autour de lui, ce qui amène la franchise à se séparer de lui dès 1973 — d'autant plus que les Squires envisagent de signer la star naissante George "the Iceman" Gervin lorsqu'il sera transféré aux Nets de New York. Déjà à cette époque ses genoux souffraient d'arthrite et lui donnaient des signes de faiblesse, le contraignant à les enrouler dans des bandages compressés de blocs de glace. On dit que comme Abdul-Jabbar, sa détente a fortement diminué dès cette période. On commence à entendre parler sérieusement de Julius Erving — dit Dr J, — lors du célèbre match télévisé attendu depuis longtemps entre les All-Stars ABA et NBA où il se permet devant les caméras de contrer des deux mains Bob Lanier, le pivot-star des Pistons de Detroit, de traverser tout le terrain en dribbles et d'aller dunker avec son élégance naturelle. Le mythe Erving est né.

Carrière en NBA[modifier | modifier le code]

Julius Erving effectuant un dunk en 1981 sous le maillot des 76ers de Philadelphie.

À la suite de la fusion ABA-NBA, il rejoint les 76ers de Philadelphie pour une montagne de dollars qui fait déjà de lui l'un des joueurs les mieux payés de la ligue. Il participe ainsi à sa première finale NBA contre les Portland Trailblazers, emmenés par le rouquin Bill Walton, star sortante à l'UCLA, et entraînés par Jack Ramsay, qui gagneront leur unique titre. Après une finale de conférence Est en 1978 et une demi-finale en 1979, il retrouve les finales en 1980, battu cette fois par les Lakers de Los Angeles de Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar avant leur époque du "show time". Malgré la meilleure saison de sa carrière comme le prouve son titre de MVP de l'année, il perd en finale de conférence en 1981 contre les Celtics de Boston. L'année suivante, il retrouve les Lakers en finale pour une nouvelle défaite. Il obtient enfin la consécration NBA en 1983. Avec l'arrivée de Moses Malone, MVP de l'année précédente, les Sixers possèdent maintenant l'intérieur qui leur manquait, d'autant plus qu'à l'arrière les Sixers sont bien équipés avec des meneurs comme Maurice Cheeks et Andrew Toney. Et les Lakers johnsonniens ne peuvent rivaliser en finale, sévèrement battus en quatre matches.

Après quelques blessures, il quitte la NBA en 1987, après une dernière saison en forme de tour d'honneur.

Il possède le 6e total de points en carrière, NBA et ABA comprises, avec 30 026 points. Il rejoint le Hall of Fame en 1993.

Clubs successifs[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Julius Erving lors d'un gala en mai 2008.

ABA[modifier | modifier le code]

  • Champion ABA en 1974 et 1976.
  • ABA Finals Most Valuable Player Award en 1974 et 1976.
  • ABA Most Valuable Player Award en 1974, 1975 et 1976.
  • Meilleur marqueur en 1973, 1974 et 1976.
  • 5 sélections au ABA All-Star Game.
  • Vainqueur du Slam Dunk Contest en 1976
  • ABA All-Rookie First Team en 1972.
  • All-ABA First Team en 1973, 1974, 1975 et 1976.
  • All-ABA Second Team en 1972.
  • ABA All-Defensive First Team en 1976.
  • Joueur ayant la meilleure efficacité sur le terrain (Player Efficiency Rating) de l'histoire de la ABA avec une note de 26,36.
  • Joueur ayant la meilleure efficacité sur le terrain (Player Efficiency Rating) de l'histoire de la ABA en playoffs avec une note de 27,42.
  • Joueur ayant la meilleure efficacité sur le terrain (Player Efficiency Rating) en 1973 (27,7), 1974 (25,7), 1975 (26,2), et en 1976 (28,7).
  • Joueur ayant le meilleur ratio défensif sur le terrain (Defensive Rating) en 1976 (97,5).
  • Joueur ayant marqué le plus de points au total sur une saison en 1974 (2299), et en 1976 (2462).
  • Joueur ayant réussi le plus de tirs en 1974 (914), 1975 (914),et en 1976 (949).
  • Joueur ayant tenté le plus de tirs en 1973 (1804), 1974 (1785), et en 1976 (1873).
  • Joueur ayant pris le plus de rebonds offensifs en 1972 (476).
  • Joueur ayant joué le plus de minutes en moyenne par match sur une saison en 1973 (42,2 minutes).
  • Joueur ayant perdu le plus de ballons (turnovers) en 1972 (342).
  • Son maillot, le n°32 a été retiré par les New York Nets.

NBA[modifier | modifier le code]

Statistiques[modifier | modifier le code]

Champion NBA Champion ABA MVP de la saison
Meilleur joueur de cette catégorie statistique de la saison

gras = ses meilleures performances

Saison régulière[modifier | modifier le code]

Saison Équipe Matchs Titul. Min./m % Tir % 3pts % LF Rbds/m. Pass/m. Int/m. Ctr/m. Pts/m.
1971-1972 Virginie (ABA) 84 - 41.8 .498 .188 .745 15.7 4.0 - - 27.3
1972-1973 Virginie (ABA) 71 - 42.2 .496 .208 .776 12.2 4.2 2.5 1.8 31.9
1973-1974 New York (ABA) 84 - 40.5 .512 .395 .766 10.7 5.2 2.3 2.4 27.4
1974-1975 New York (ABA) 84 - 40.5 .506 .333 .799 10.9 5.5 2.2 1.9 27.9
1975-1976 New York (ABA) 84 - 38.6 .507 .330 .801 11.0 5.0 2.5 1.9 29.3
1976-1977 Philadelphie 82 - 35.9 .499 - .777 8.5 3.7 1.9 1.4 21.6
1977-1978 Philadelphie 74 - 32.8 .502 - .845 6.5 3.8 1.8 1.3 20.6
1978-1979 Philadelphie 78 - 35.9 .491 - .745 7.2 4.6 1.7 1.3 23.1
1979-1980 Philadelphie 78 - 36.1 .519 .200 .787 7.4 4.6 2.2 1.8 26.9
1980-1981 Philadelphie 82 - 35.0 .521 .222 .787 8.0 4.4 2.1 1.8 24.6
1981-1982 Philadelphie 81 81 34.4 .546 .273 .763 6.9 3.9 2.0 1.7 24.4
1982-1983 Philadelphie 72 72 33.6 .517 .286 .759 6.8 3.7 1.6 1.8 21.4
1983-1984 Philadelphie 77 77 34.8 .512 .333 .754 6.9 4.0 1.8 1.8 22.4
1984-1985 Philadelphie 78 78 32.5 .494 .214 .765 5.3 3.0 1.7 1.4 20.0
1985-1986 Philadelphie 74 74 33.4 .480 .281 .785 5.0 3.4 1.5 1.1 18.1
1986-1987 Philadelphie 60 60 32.0 .471 .264 .813 4.4 3.2 1.3 1.6 16.8
Carrière 1243 442 36.4 .506 .298 .777 8.5 4.2 2.0 1.7 24.2
All-Star Game 11 11 28.9 .478 100 .794 6.4 3.2 1.6 1.0 20.1

Playoffs[modifier | modifier le code]

MVP des finales ABA
Saison Équipe Matchs Titul. Min./m % Tir % 3pts % LF Rbds/m. Pass/m. Int/m. Ctr/m. Pts/m.
1972 Virginie (ABA) 11 - 45.8 .518 .250 .835 20.4 6.5 - - 33.3
1973 Virginie (ABA) 5 - 43.8 .527 .000 .750 9.0 3.2 - - 29.6
1974 New York (ABA) 14 - 41.4 .528 .455 .741 9.6 4.8 1.6 1.4 27.9
1975 New York (ABA) 5 - 42.2 .455 .000 .844 9.8 5.6 1.0 1.8 27.4
1976 New York (ABA) 13 - 42.4 .533 .286 .804 12.6 4.9 1.9 2.0 34.7
1977 Philadelphie 19 - 39.9 .523 - .821 6.4 4.5 2.2 1.2 27.3
1978 Philadelphie 10 - 35.8 .489 - .750 9.7 4.0 1.5 1.8 21.8
1979 Philadelphie 9 - 41.3 .517 - .761 7.8 5.9 2.0 1.9 25.4
1980 Philadelphie 18 - 38.6 .488 .222 .794 7.6 4.4 2.0 2.1 24.4
1981 Philadelphie 16 - 37.0 .475 .000 .757 7.1 3.4 1.4 2.6 22.9
1982 Philadelphie 21 - 37.1 .519 .167 .752 7.4 4.7 1.8 1.8 22.0
1983 Philadelphie 13 - 37.9 .450 .000 .721 7.6 3.4 1.2 2.1 18.4
1984 Philadelphie 5 - 38.8 .474 .000 .864 6.4 5.0 1.6 1.2 18.2
1985 Philadelphie 13 13 33.4 .449 .000 .857 5.6 3.7 1.9 0.8 17.1
1986 Philadelphie 12 12 36.1 .450 .182 .738 5.8 4.2 0.9 1.3 17.7
1987 Philadelphie 5 5 36.0 .415 .333 .840 5.0 3.4 1.4 1.2 18.2
Carrière 189 30 38.9 .496 .224 .784 8.5 4.4 1.7 1.7 24.2

Anecdotes[modifier | modifier le code]

Il est considéré par certains comme l'inventeur du slam dunk et apparait dans le film Philadelphia.

Il fut par ailleurs le premier à tenter, et à réussir, le Big One lors du Slam Dunk Contest de 1976. Dunk qui consiste à prendre son impulsion de la ligne des lancers francs, située à 4,60 m du panier. Ce dunk a été repris de nombreuses fois notamment par Michael Jordan qui était le premier fan de Julius Erving.

Il apparait en 2010 dans la nouvelle campagne de l'équipementier Converse, capuche blanche et cheveux blancs, son trophée de MVP à ses pieds.

Il est le père naturel de la joueuse de tennis Alexandra Stevenson, née en 1980 d'une relation adultérine avec la journaliste sportive Samantha Stevenson.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]