Julien Alapini

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Julien Alapini
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Fonction
Ministre de l'Education (d)
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Formation
Activités

Julien Alapini, né le à Abomey-Calavi et mort le , est un enseignant, écrivain, dramaturge, ethnographe et homme politique du Dahomey (auj. République du Bénin).

Biographie[modifier | modifier le code]

Julien Alapini fréquente l’école primaire d'Ouidah, puis l’École normale William-Ponty à Gorée (Sénégal) entre 1926 et 1929[1].

Diplômé, il est nommé instituteur, puis directeur d'école dans plusieurs localités : Porto-Novo, Kouandé, Djougou, Savalou, Cotonou, Allada, Abomey, Covè, Parakou, Kouti et Tori-Gare[2].

En parallèle il mène des recherches ethnographiques et linguistiques sur le Dahomey, qu'il aborde en chrétien, admirateur de la culture française. Notamment à travers deux essais, Les noix sacrées. Étude complète de Fa-Ahidégoun, génie de la sagesse et de la divination au Dahomey (1950) et Les Initiés (1953), il se veut un continuateur de l'œuvre des ethnologues coloniaux : il s'agit de mieux connaître les colonisés pour mieux les diriger. En fervent catholique, il dénonce les superstitions et les féticheurs, en particulier les méthodes de divination telles que la consultation du Fa[2].

Comme chez d'autres auteurs dahoméens, tel Maximilien Quénum, on constate chez lui une « interpénétration de l'ethnologie et de la littérature ». Il étudie les distractions, la littérature orale, les chansons, les proverbes, les devinettes[2] et produit lui-même des contes et des pièces de théâtre[1].

En 1960, il est nommé Inspecteur de l’enseignement, puis ministre de l'Éducation du Dahomey de 1962 à 1964[1]. Admis à la retraite en 1967, il meurt le [2].

Sélection de publications[modifier | modifier le code]

  • « Note sur les Tam-tam dahoméens », L'Éducation africaine, n°101, 1938, p. 50-56.
  • « Notes sur les chansons dahoméennes », L'Éducation africaine, n°102-103, 1939, p. 25-31.
  • Contes dahoméens, Paris-Avignon, Les Livres Nouveaux, 1941, 135 p.
  • Légendes dahoméennes, Namur, Éd. Grands lac, 1942.
  • Les Noix sacrées : Étude complète de Fa-Ahidégoun, génie de la sagesse et de la divination au Dahomey, Monte Carlo, Regain, 1950, 126 p.
  • Le Petit dahoméen - grammaire, vocabulaire, lexique en langue du Dahomey, Avignon, Les Presses universelles, 1950, 285 p.
  • Les Initiés, Avignon, édition Aubanel, 1953, 252 p.
  • « L’éducation africaine traditionnelle du Dahomey », L'Éducation africaine, n°38, 1956, p. 51–61.
  • Les Dahoméens et les Togolais au centenaire des apparitions, Avignon, Aubanel, 1959, 165 p.
  • Acteurs noirs, Avignon, Les Presses universelles, 1965, 189 p. (théâtre[3])

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Julien Alapini (1906-1970) » (Les Hussards noirs des savoirs)
  2. a b c et d Adrien Huannou, « Julien Alapini (1906-1970) » in La littérature béninoise de langue française: des origines à nos jours, Karthala, Paris, 1984, p. 82-84 (ISBN 9782865371051)
  3. Dans le Dictionnaire des œuvres littéraires de langue française en Afrique au sud du Sahara, tome 1, p. 17, dirigé par Ambroise Kom, Noureini Tidjani-Serpos propose une lecture très critique de ce recueil.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]