Julie Grollier

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Julie Grollier
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Directrice de recherche au CNRS
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Julie Grollier, née en à Poitiers (Vienne), est une physicienne, auteure et poétesse française. Ses travaux de recherche concernent la spintronique, les neurones et les synapses artificielles[1],[2]. Physique et poésie constituent pour elle deux tentatives d’exploration du monde à travers le langage, puisant à la même source créative[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Poitiers en 1975, Julie Grollier grandit à Caen, puis rejoint la région parisienne après son baccalauréat. Elle réalise des études d'ingénieur à l'École supérieure d’électricité (Promotion 1998) avant d’effectuer un stage décisif sur la supraconductivité au Laboratoire de cristallographie et sciences des matériaux à Caen[4]. Diplômée de l'École normale supérieure de Cachan, elle soutient en 2003, sous la direction d'Albert Fert, une thèse sur le « Renversement d'aimantation par injection d’un courant polarisé en spin »[5]. Il s'agit d'un phénomène de spintronique permettant de contrôler par un courant électrique la direction d’une aimantation dans des nano-objets.

Julie Grollier effectue ensuite à l'Université de Groningue aux Pays-Bas puis à l’Institut d'électronique fondamentale d'Orsay deux postdoctorats sur la dynamique de l’aimantation de nano-aimants.

En 2005, elle est recrutée comme chargée de recherche CNRS au sein de l'Unité mixte de physique CNRS/Thales[6]. Depuis 2015, elle y est directrice de recherche.

Ses recherches actuelles portent sur la spintronique et le calcul neuromorphique, qui prend inspiration du cerveau pour réduire la consommation électrique des puces électroniques[7]. Elle a notamment démontré en 2017 qu'un nano-neurone artificiel[8] pouvait reconnaître des chiffres prononcés[9],[10],[11],[12],[13], résultats publiés dans la revue Nature[14].

Elle est l’auteure d’un livre pour enfants sur l’intelligence artificielle : Estelle et Noé à la découverte des intelligences artificielles, éditions Mille Pages[15], et d’un recueil de poésie intitulé (peau), publié aux éditions Tango Girafe[3].

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Conférences filmées[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Audrey Dufour, « Physique : Julie Grollier, l’électron féminin », La Croix,‎ (lire en ligne)
  2. David Larousserie, « Julie Grollier, la physicienne qui crée des neurones artificiels », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a et b « peau Julie Grollier », sur Tango Girafe (consulté le )
  4. Jean-Baptiste Veyrieras, « Julie Grollier, chercheuse (bio)inspirée », (consulté le ).
  5. Julie Grollier, Renversement d'aimantation par injection d'un courant polarisé en spin (thèse de doctorat en Physique de la Matière Condensée), Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, (lire en ligne)
  6. « Unité Mixte de Physique CNRS/Thales - GROLLIER Julie », sur www.cnrs-thales.fr (consulté le )
  7. (en) « Building brain-inspired computing », Nature Communications, vol. 10, no 1,‎ , p. 4838 (ISSN 2041-1723, DOI 10.1038/s41467-019-12521-x, lire en ligne, consulté le )
  8. « Des composants bio-inspirés », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. « Une synapse artificielle apprend seule », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. « Des chercheurs dotent un ordinateur de neurones artificiels », Le Monde,
  11. « Le premier nano neurone capable de reconnaissance vocale », France Inter,‎ (lire en ligne)
  12. « Des nanoneurones pour doper l’intelligence artificielle », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  13. Thales, « Percée mondiale de l'Unité Mixte de Physique CNRS-Thales », (consulté le )
  14. (en) Jacob Torrejon, Mathieu Riou, Flavio Abreu Araujo et Sumito Tsunegi, « Neuromorphic computing with nanoscale spintronic oscillators », Nature, vol. 547, no 7664,‎ , p. 428–431 (ISSN 0028-0836 et 1476-4687, PMID 28748930, PMCID PMC5575904, DOI 10.1038/nature23011, lire en ligne, consulté le )
    (en) Frank Hoppensteadt, « Applied physics: A new spin on nanoscale computing », Nature, vol. 547, no 7664,‎ , p. 407–408 (ISSN 0028-0836 et 1476-4687, DOI 10.1038/547407a, lire en ligne, consulté le )
  15. « Estelle et Noé : À la découverte des intelligences artificielles ! - Millepages », sur Éditions Millepages (consulté le )
  16. IEEE, « IEEE Magnetics Society Mid-Career Award »
  17. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045940273
  18. (en) « Académie des sciences on X », sur Twitter (consulté le ).
  19. ARTIFICA, « 82 nouveaux Talents du CNRS - Communiqués et dossiers de presse - CNRS », sur www2.cnrs.fr (consulté le )
  20. « Julie Grollier | CNRS », sur www.cnrs.fr (consulté le )
  21. (en) « APS Fellow Archive », sur www.aps.org (consulté le )
  22. IEEE, « IEEE Fellows Elevated as of January 2023 »
  23. (en) « European Commission : CORDIS : Projects and Results : On-chip memristive artificial nano-synapses and neural networks », sur cordis.europa.eu (consulté le )
  24. « Institut de physique - CNRS - Cinq jeunes chercheurs lauréats de l’ERC », sur www.cnrs.fr (consulté le )
  25. « Exploratrice de nano-neurones : Julie Grollier, directrice de recherche à l’unité mixte CNRS-Thales - Numerique », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. (en) « Commission européenne : CORDIS : Projets et résultats : Bio-inspired Spin-Torque Computing Architectures », sur cordis.europa.eu (consulté le )
  27. (en) « Julie Grollier, ERC Consolidator laureate | Université Paris Saclay », sur www.universite-paris-saclay.fr (consulté le )
  28. European Commission, « Neural Gradient Evaluation through Nanodevice Dynamics »

Liens externes[modifier | modifier le code]