Julia García-Valdecasas

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Julia García-Valdecasas
Illustration.
Julia García-Valdecasas, en 2005.
Fonctions
Ministre espagnole des Administrations publiques

(7 mois et 14 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Gouvernement Aznar II
Prédécesseur Javier Arenas
Successeur Jordi Sevilla
Déléguée du gouvernement en Catalogne

(7 ans, 3 mois et 19 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Prédécesseur Miguel Solans
Successeur Susana Bouis
Biographie
Nom de naissance Julia García-Valdecasas Salgado
Date de naissance
Lieu de naissance Barcelone (Espagne)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Barcelone (Espagne)
Nature du décès Pneumonie
Parti politique PP
Diplômé de Université de Barcelone
Profession Pharmacienne
Haute fonctionnaire

Julia García-Valdecasas
Délégués du gouvernement en Catalogne
Ministres de la Politique territoriale d'Espagne

Julia García-Valdecasas Salgado, née le à Barcelone et morte le à Barcelone, est une haute fonctionnaire et femme politique espagnole, membre du Parti populaire (PP).

Initialement pharmacienne, elle intègre la haute fonction publique en 1980. Seize ans plus tard, elle devient déléguée du gouvernement en Catalogne et occupe ce poste jusqu'à sa nomination comme ministre des Administrations publiques, fin 2003, étant la première femme à diriger ce ministère. Elle est élue au Congrès des députés en 2004, mais démissionne en 2006, se retirant alors de la vie publique.

Biographie

Formation et carrière

Elle est titulaire d'une licence en pharmacie de l'université de Barcelone et a tenu une officine entre 1969 et 1979.

En 1980, elle passe avec succès le concours du corps supérieur des contrôleurs et auditeurs de l'État. Elle est élue présidente de l'association nationale des contrôleurs (ANI) en 1990, pour un mandat de quatre ans. Elle est nommée, en 1992, le poste de déléguée régionale du ministère de l'Économie et des Finances à Barcelone

Déléguée du gouvernement en Catalogne

À la suite de la victoire du Parti populaire de José María Aznar aux élections générales du , elle est nommée, le 18 mai, déléguée du gouvernement en Catalogne[1].

Elle est accusée, en , par l'opposition de gauche au Parlement de Catalogne, d'être responsable de bavures policières lors de l'arrestation de l'évacuation de squats à L'Hospitalet de Llobregat[2]. Neuf mois plus tard, en , la grande majorité de l'opposition au Congrès des députés demande sa révocation au ministre de l'Intérieur, Jaime Mayor Oreja, qui refuse, à la suite d'une charge policière contre une cinquantaine d'étudiants qui protestaient contre la venue d'Aznar à l'université autonome de Barcelone[3].

Elle fait ensuite l'objet d'une plainte, au mois de février, des squatters expulsés en 1998, que le juge déclare irrecevable[4]. À peine un mois plus tard, une partie de l'opposition régionale réclame sa démission, après des violences policières en marge d'un meeting du PP à Cornellà[5]. Son départ est à nouveau demandé au Congrès, au mois de septembre suivant, après que le tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) a condamné la charge policière à l'université, pour violation du droit de réunion et du droit de manifestation[6].

Dans la première moitié de l'année 2000, alors que la région de Barcelone voit sa délinquance diminuer[7], elle prend plusieurs mesures destinées à assurer la sécurité des personnes et des biens, notamment l'identification des zones de plus forte délinquance ou le renforcement des moyens policiers dans les zones sensibles[8],[9].

Le , une semaine après la répression d'une manifestation étudiante, marquée par plusieurs arrestations, cinq mille personnes descendent dans la rue à Barcelone, exigeant sa démission et celle de Mariano Rajoy, ministre de l'Intérieur[10]. À la fin de cette même année, elle critique violemment les partis de gauche qui proposent une révision constitutionnelle du modèle territorial, les qualifiant de « visionnaires et illuminés »[11], ces formations réclamant une nouvelle fois son départ de ses fonctions[12].

Ministre d'Aznar et fin de parcours

À l'occasion du remaniement ministériel du 4 septembre 2003, consécutif au départ de Rajoy en vue des futures élections générales, elle devient ministre des Administrations publiques, en remplacement de Javier Arenas et en compensation du départ de Josep Piqué, seul Catalan de l'exécutif. Ce choix est une surprise, étant donné le profil « dur » de la nouvelle ministre[13].

Elle quitte ses fonctions à Barcelone cinq jours plus tard, non sans critiquer ses opposants, déclarant avoir vécu « des moments difficiles, quand ceux qui utilisent le dénigrement et l'insulte […] ont concentré leurs actions sur moi »[14]. Environ un mois plus tard, alors qu'elle comparaît devant une commission du Sénat, elle confirme son refus de réformer les statuts d'autonomie des communautés autonomes, affirmant que ce n'est pas « nécessaire ni très opportun », qu'il n'existe « aucune demande de la société » et qu'il est plus important « d'achever les transferts de compétences et renforcer la coopération »[15]. Alors qu'elle est candidate dans la province de Barcelone aux élections générales du , elle affirme, le 23 février, que le Parti socialiste catalan (PSC) a « passé un accord avec des assassins », en référence à sa coalition avec la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), avant de se corriger, dès le lendemain, précisant « avec ceux qui pactisent avec des assassins », en référence au dialogue entre ERC et l'ETA[16].

Élue députée, elle devient tout d'abord première vice-présidente de la commission de la Coopération internationale pour le développement le 6 mai, puis est désignée deuxième vice-présidente de la commission de l'Intérieur à partir du 17 novembre[17]. Elle annonce sa démission de son mandat de parlementaire au début du mois de [18], qui est effective le 1er octobre.

Vie privée

Fille de Francisco García-Valdecasas, recteur franquiste de l'université de Barcelone, elle est mariée à Xabier Añoveros, avec qui elle a eu trois enfants. Elle est morte d'une pneumonie, aggravée par une maladie neurodégénérative, connue depuis déjà plusieurs années[19].

Notes et références

  1. (es) « El Ejecutivo nombra a 61 altos cargos », El País, le
  2. (es) « El PSC culpa a García-Valdecasas del mal trato que la policía da a los "okupas" », El País, le
  3. (es) « Mayor desoye las exigencias de la oposición para que releve a la delegada del Gobierno en Cataluña », El País, le
  4. (es) « El juez rechaza una querella contra García-Valdecasas por hechos de 1998 », El País, le
  5. (es) « La oposición exige la dimisión de la delegada del Gobierno en Cataluña », El País, le
  6. (es) « PSOE, Izquierda Unida e IC piden la dimisión de Julia García Valdecasas », El País, le
  7. (es) « Los delitos descienden el 6,3% en Barcelona », El País, le
  8. (es) « Las administraciones acuerdan un plan para evitar la violencia urbana en las zonas de ocio », El País, le
  9. (es) « Interior destina 18 patrullas policiales a recorrer cada noche las calles de Ciutat Vella », El País, le
  10. (es) « 5.000 manifestantes piden la dimisión de Rajoy y García-Valdecasas », El País, le
  11. (es) « García-Valdecasas tacha de 'iluminados' a quienes buscan reformar la Constitución », El País, le
  12. (es) « La izquierda pide que dimita García-Valdecasas por sus declaraciones sobre la Constitución », El País, le
  13. (es) « Aznar compensa con su ajuste a Rato y Arenas », El País, le
  14. (es) « García-Valdecasas se despide con reproches a quienes la criticaron », El País, le
  15. (es) « García Valdecasas reitera su rechazo a la reforma de los estatutos », El País, le
  16. (es) « García Valdecasas rectifica tras decir que el PSOE pacta "con asesinos" », El País, le
  17. (es) « Notice biographique », site du Congrès des députés
  18. (es) « Valdecasas (PP) deja su escaño en el Congreso por motivos personales », Interbusca, le
  19. (es) « Julia García-Valdecasas, ex ministra de Administraciones Públicas », El País, le

Annexes

Articles connexes