Jules Pieyre

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Jules Pieyre
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Maire de Nîmes
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L'Écho du Grand Orient (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jules Pieyre est un homme politique français.

D'obédience socialiste, il est maire de Nîmes de 1908 à 1909, avant de voir son élection invalidée.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jules Pieyre naît le à Nîmes[1]. Il est enseignant au conservatoire de musique de la ville[2],[1].

Appartenant à la loge nîmoise L'Écho du Grand Orient[3], il fait ses débuts en politique comme conseiller municipal et adjoint au maire[2]. Tête de liste socialiste aux élections municipales de 1908, il remporte le scrutin[1] et est élu maire le 17 du mois[2]. Son accession à la mairie met fin à la « longue parenthèse radicale », ouverte par Émile Reinaud en 1892[2].

Il poursuit toutefois la politique sociale de ses prédécesseurs : entre octroi d'allocations familiales ou d'assistances aux familles nombreuses et aides aux vieillards infirmes et pauvre[2]. Il engage aussi la construction de l'hôpital Ruffi[2].

Il se manifeste aussi par son anticléricalisme[2]. Il fait voter l'occupation des locaux de l'ancien grand séminaire par un régiment[2]. Il fait par ailleurs construire une nouvelle classe et une cantine scolaire, et n'hésite pas à verser des subventions aux municipalités voisines pour édifier des monuments aux dirigeants révolutionnaires (Robespierre, Danton) ou socialistes (Jaurès, Proudhon)[2].

Mais son élection est rapidement contestée[2]. Son mandat est invalidé en à cause de son enseignement au conservatoire, un poste de fonctionnaire municipal incompatible (en vertu d'une loi datant de 1884) avec la fonction de maire[2]. Le préfet, pourtant, n'avait émis aucune objection à l'occasion de son élection, et le conservatoire était affilié au Conservatoire national de musique de Paris[2]. L'affaire est portée devant le Conseil d'État qui, le , reconnaît sa qualité de fonctionnaire municipal[2],[1]. Inéligible, il est révoqué, avant que nouvelles élections municipales n'amènent quelques semaines plus tard Marius Valette à la tête de la mairie[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Maitron.
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Arnold 2012.
  3. Entretien de Thierry Zarcone avec Sarah Brethes, « Un engagement tardif », L'Express,‎ (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Pieyre (Jules) », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques départementaux » (no 45), (BNF 35031733), p. 508-509.
  • Magalie Arnold, « Jules Pieyre », dans David Mataix (dir.), Les Maires de Nîmes depuis la Révolution, Nîmes, Lacour, coll. « Rediviva », (ISBN 978-2-7504-2885-3), p. 112-113.

Liens externes[modifier | modifier le code]