Julen Kerman Madariaga Agirre

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Julen Kerman Madariaga Agirre
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Julen Madariaga AgirreVoir et modifier les données sur Wikidata
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West Buckland School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Julen Kerman Madariaga Agirre, né le à Bilbao et mort le à Saint-Pée-sur-Nivelle[1], est un avocat et homme politique espagnol, naturalisé français en 1986. Militant nationaliste basque, il a été dirigeant d'Euskadi ta Askatasuna (ETA) et membre éminent de Herri Batasuna. Plus tard, il a été fondateur du parti Aralar et membre de l'organisation pacifiste Elkarri (es)[a].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un militant du Parti nationaliste basque (PNV), il accompagne son père en exil au Chili pendant la Guerre Civile espagnole. Il retourne à Bilbao en 1942. Il a terminé l'enseignement secondaire, a étudié le Droit au Royaume-Uni, obtenant un doctorat à Cambridge, après lequel il retourne au Pays basque et s'embarque dans l'activité politique nationaliste.[réf. nécessaire]

Il est un des fondateurs d'Ekin (es)[b], organisation scindée des jeunesses du PNV et qui a constitué l'embryon de la future Euskadi Ta Askatasuna. Celle-ci a été créée en 1959 et, trois ans plus tard, Madariaga a pris part à Bayonne à la 1re Assemblée de l'organisation. Il a été depuis lors un des membres de son comité exécutif. Madariaga a été accusé dans le procès de Burgos[c] et condamné pour rébellion.[réf. nécessaire]

Le , la police arrête à Bilbao Julen Madariaga, José Antonio Etxebarrieta, José Lekunbe et Iñaki Depardieu, entre autres. Le , le Lehendakari (président du gouvernement basque) Jose Antonio Agirre Lekube meurt à Paris et quelqu'un place au mont Urgull de Saint-Sébastien une ikurriña (drapeau basque) avec un crêpe noir. La loi est approuvée contre le banditisme et le terrorisme.[réf. nécessaire]

Réfugié au Pays basque français, il a obtenu la nationalité française en 1986. En 1989 la justice française le condamne à quatre ans de prison pour collaboration avec ETA, avec interdiction de résider au Pays basque français pendant dix ans. Madariaga est sorti de prison en et réside à Bilbao, se consacrant à la loi dans un bureau partagé avec l'avocat d'Herri Batasuna, Txema Montero (es)[d]. En 1993 et 1994 il affirme que ETA a perdu la bataille pour l'autodétermination du Pays basque et s'est montré partisan de l'abandon des armes.[réf. nécessaire]

En il abandonne Herri Batasuna en raison du refus de cette formation de se prononcer publiquement contre le meurtre du dirigeant du Parti Populaire en Guipuscoa, Gregorio Ordóñez (es), par l'ETA.[réf. nécessaire]

En 2001 il adhère aux postulats d'Aralar, un courant interne d'Euskal Herritarrok[e] favorable à la fin de la violence et qui en 2002 se transformera en parti politique indépendant. Madariaga a été nommé responsable de sa Commission de Garanties. Il a été candidat de cette formation à la députation générale de Biscaye dans les élections locales de et a de même figuré dans les listes des candidats pour le Sénat dans les élections générales de 2004 et pour le Parlement européen la même année.[réf. nécessaire]

Par rapport au processus de paix entamé par le Gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, il a affirmé que ETA devrait demander pardon aux victimes : « J'ai dit que tout le monde doit demander pardon et ETA n'échappe pas à la règle. Les conflits ont toujours plusieurs acteurs et ETA en est un de plus. Tous les agresseurs doivent demander pardon »[2].

Résidence française[modifier | modifier le code]

En le juge Fernando Grande-Marlaska[f] a ordonné postérieurement sa détention dans le cadre d'une opération contre des supposés membres d'ETA, restant en liberté surveillée. Il lui sera alors interdit de sortir de Paris.[réf. nécessaire]

Il a dix fils et réside jusqu'à sa mort, à l’âge de 88 ans, le à Saint-Pée-sur-Nivelle[1].

Déplacement à Barcelone[modifier | modifier le code]

Julen Madariaga, qui a obtenu la nationalité française en , va, en , à la présentation à Barcelone du livre Artapalo. ETA después de Txomin.[réf. nécessaire]

Sur l'assassinat de Yoyes[modifier | modifier le code]

Au sujet de l'assassinat de Yoyes, il a justifié sa mort et a regretté qu'elle ne se soit pas produite avant[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Julen Madariaga » (voir la liste des auteurs).
  1. Elkarri était le nom d'un mouvement social pour le dialogue et l'accord en Euskal Herria (dénomination historique relative à la culture basque des territoires la Communauté autonome du Pays Basque, la Communauté forale de Navarre et le Pays basque français). Il est né durant l'année 1992 pour défendre et mobiliser le modèle de solution pacifique et dialoguée au conflit basque.
  2. Ekin (entreprendre, attaquer ou insister en euskara) a été une organisation nationaliste basque clandestine, active pendant une partie de la dictature de Franco.
  3. Le Procès de Burgos, est un jugement sommaire, entamé le 3 décembre 1970 dans la ville de Burgos, contre seize membres d'ETA accusé du meurtre de trois personnes. Les peines capitales de six des accusés n'ont pas été exécutées à cause de la pression internationale. Elles seront commuées en réclusion à perpétuité. Un des condamnés à mort était Mario Onaindia Natxiondo, qui abandonnera plus tard l'ETA et rejoindra « Euskadiko Ezkerra », parti récemment fondé et qui sera intégré plus tard, dans le PSE/PSOE.
  4. Txema Montero Zabala (Deusto (quartier de Bilbao), 1954) est un avocat et un politicien basque, lié à la gauche abertzale, qui a abandonné les formations radicales.
  5. Euskal Herritarrok (EH), Citoyens Basques en euskara, a été une coalition indépendantiste de la gauche nationaliste basque apparue en octobre 1998 comme organe électoral abertzale après la signature de l'accord d'Estella. Il a regroupé Herri Batasuna et d'autres partis de gauche qui ne sont pas définis comme nationaliste basques, comme Zutik et Batzarre.
  6. Fernando Grande-Marlaska Gómez (Bilbao, ) est un juge espagnol. Jusqu'au 30 juin 2006 il a exercé provisoirement dans la Cour Centrale d'Instruction numéro 5 de l'Audition Nationale, remplaçant son titulaire, le juge Baltasar Garzón.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Le cofondateur de l’ETA, Julen Madariaga, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (es) John Eric Gómez Marín, « Fundador de Eta prefiere la reconciliación », sur El Colombiano, Medellín (Colombie), (consulté le )
  3. (es) Julen Madariaga, « Un clásico del núcleo duro de ETA »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 20 Minutos,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Chalvidant, ETA : L'enquête, éd. Cheminements, coll. « Part de Vérité », , 426 p. (ISBN 978-2-84478-229-8)
  • (es) José María Benegas, Diccionario de Terrorismo, Madrid, Espasa Calpe, coll. « Diccionario Espasa », , 920 p. (ISBN 978-84-670-1609-3)
  • Jacques Massey, ETA : Histoire secrète d'une guerre de cent ans, Paris, Flammarion, coll. « EnQuête », , 386 p. (ISBN 978-2-08-120845-2)
  • Recherche de Robert Depardieu sur Iñaki Depardieu

Liens externes[modifier | modifier le code]