Joseph Vinoy

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Joseph Vinoy
Portrait par Félix Vallotton
paru dans La Revue blanche en 1897.

Joseph Vinoy, né à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs le et mort à Paris le , est un général et sénateur du Second Empire, grand chancelier de l’ordre national de la Légion d’honneur.

Biographie

Joseph Vinoy se destine d’abord à l’état ecclésiastique et entre même au séminaire, qu’il quitte rapidement pour s’engager en 1823 dans la garde royale. Sergent au 14e de ligne en 1826, il fait en 1830 la campagne d’Alger. Blessé au combat de Staoueli, il est nommé sous-lieutenant et conquiert successivement au sein de la Légion étrangère tous ses grades dans la colonie, jusqu’à celui de colonel du 2e Zouaves.

Nommé général de brigade le , il commande la 1re brigade de la 2e division du corps expéditionnaire de la Kabylie des Babors, puis participe à la guerre de Crimée, siège de Sébastopol (bataille de Malakoff). Général de division le , il est engagé dans la bataille de Magenta puis celle de Solférino en 1859.
Ayant atteint la limite d'âge, il se retire du service actif en 1865, et est nommé Sénateur, mais lorsqu'éclate la Guerre franco-prussienne de 1870, il est rappelé à la tête du XIIIe corps d'armée, qui n'est mis en ordre de marche que plusieurs jours après la déclaration de guerre et n'a encore atteint que Mézières lors de la bataille de Sedan.

Vinoy inflige cependant des pertes importantes au VIe corps d'armée prussien de Wilhelm von Tümpling.

Son unité, la dernière de l'armée française encore intacte, parvient à rallier Paris le . Pendant le Siège de Paris, Vinoy commande la 4e division d’infanterie ainsi que la IIIe armée et dirige toutes les opérations au sud de la capitale et est à la tête de ses troupes lors du combat de Montmesly le .

Après la démission forcée de Louis Jules Trochu, conséquence de la défaite de Buzenval le , Vinoy devient commandant en chef de l'armée de Paris.

À partir du , il assiste Jules Favre, ministre des Affaires étrangères, dans la négociation d'un armistice, auquel plusieurs ministres du gouvernement de la Défense nationale, dont Léon Gambetta, sont opposés.

Il est nommé grand chancelier de la Légion d’honneur le . Au cours de la campagne de 1871 à l'intérieur, il combat la Commune de Paris à la tête d'un corps d’armée. Il s'oppose à la sortie des communards, qui pensaient prendre Versailles, et, le , ordonne de fusiller certains des officiers capturés, dont le général Duval, le chef d'état-major de celui-ci et le commandant des volontaires de Montrouge.

Le , il reprend le contrôle du Palais des Tuileries, où les insurgés ont mis le feu, et du Louvre. Il ouvrit, pour la reconstruction de la chancellerie de la Légion d'honneur, incendiée par les Fédérés, une souscription à laquelle ne devaient prendre part que les légionnaires. Cette souscription produisit en quelques mois plus de 700 000 francs.

Ses obsèques ont lieu le à l'église Saint-Philippe-du-Roule. Il est inhumé à Nantes au cimetière Miséricorde, dans la chapelle Vinoy-Lourmand.

Distinctions

Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman

Iconographie

Sources bibliographiques

  • Jean-Pierre Béneytou, Vinoy : Général du Second Empire, Éditions Christian, 2003.
  • « Joseph Vinoy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Narcisse Faucon, Le Livre d'or de l'Algérie, Challamel et Cie, Librairie algérienne et coloniale, 1889.
  • Annuaires militaires.
  • Pierre Milza, L"année terrible - La Commune mars-

Liens externes

Notes et références