Joseph Moreau (homme politique)

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Joseph Moreau
Fonctions
Préfet de la Charente
-
Armand Constant de Marnière de Guer (d)
Préfet de la Lozère
-
Député d'Ille-et-Vilaine
-
Membre du Tribunat
-
Commissaire du gouvernement
Biographie
Naissance
Décès
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MorlaixVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/167/30)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Joseph Marie François Moreau (né à Morlaix, le - mort à Morlaix le ) est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père, Gabriel-Louis Moreau, sieur de Lizoreux (1730-1794), conseiller du roi, était juge, lieutenant civil et criminel au bailliage de Morlaix, et sa mère Catherine Chapperon de L'Isle, était la fille d'un négociant et la petite-fille de Pierre Bernard de Basseville, un corsaire morlaisien fameux. Sur les quinze enfants nés du mariage, huit survécurent (dont le général Moreau et du baron Pierre-Marie-Lubin Moreau).

Il est avocat à Morlaix au moment de la Révolution. Il a, ainsi que son père, conservé quelques relations avec les émigrés, pour des règlements de comptes. Pour ces faits, ils sont tous les deux dénoncés. Son père se fait guillotiner à Brest (pour avoir caché des prêtres réfractaires, avoir été l'agent d'émigrés et avoir fait passer de l'argent au marquis de Lescoët), et lui en est quitte pour 6 mois de prison. À peine remis en liberté, il se présente le 5 nivôse an III à la barre de la Convention pour demander justice contre ses accusateurs.

En 1795, il épouse la fille de Michel Behic.

Commissaire du gouvernement auprès du tribunal correctionnel de Morlaix en l'an VI, il voit sans déplaisir le Coup d'État du 18 brumaire. Il devient membre du Tribunat le 24 pluviose an VIII.

Il est le seul à protester contre le rapport du grand-juge qui comprend le général Moreau, son frère, parmi les coaccusés de Cadoudal, et demande en vain son renvoi devant ses juges naturels, et non devant un tribunal d'exception.

Chevalier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, il quitte la vie politique à la dissolution du Tribunat en 1807.

La Restauration le nomme administrateur-général des postes.

Il est anobli par lettres patentes du [2].

Le , il est député du grand collège d'Ille-et-Vilaine et siège dans la majorité.

Il devient préfet de la Lozère le , puis préfet de Charente.

Après la révolution de 1848, il se retire à Morlaix et y meurt le .

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_876 » (consulté le )
  2. Albert Révérend, Jean Tulard, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Volumes 5 à 6, 1974