Joseph Dornes

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Joseph Philippe Marie Dornes
Joseph Dornes

Naissance
Camboulas, Pont-de-Salars (Aveyron)
Décès (à 52 ans)
Vilnius
Origine Drapeau de la France France
Arme cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 17781812
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Baron de l'Empire
Famille Auguste Dornès (fils ainé)
Napoléon Xavier Dornès (fils)


Joseph Philippe Marie Dornes est un général de brigade français né le et mort le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph Philippe Marie Dornes naquit à Camboulas, hameau de la commune de Pont-de-Salars (Aveyron) le , fils de Joseph Dornes, marchand, et de Thérèse Ferrieu[1],[2]. Il entra au service, en août 1778, dans le 21e régiment de cavalerie et devint brigadier, puis adjudant sous-officier, les 15 septembre et .

Il embrassa les principes de la Révolution française de 1789, et fut nommé sous-lieutenant et lieutenant les 25 janvier et . Sa conduite distinguée au début de la campagne du Nord lui mérita, le , le grade de capitaine et celui de chef d'escadron le 1er juillet de la même année.

Il se fit remarquer aux différentes armées de la Première République française, de 1793 à l'an VI, et particulièrement à l'armée du Rhin en l'an IV, lors de la retraite de Moreau, durant laquelle il fut signalé par son courage, son activité et sa vigilance. Il se rendit en Italie avec son régiment, lorsque Moreau vint s'opposer aux progrès de Souvarow, et assista aux combats les plus importants de celle époque.

Le 4 thermidor an IX, il passa dans le 23e de cavalerie, incorporé, le 16 pluviôse an XI, dans le 1er régiment de cuirassiers. Le premier Consul le nomma, le 6 brumaire an XII, major de ce régiment, et membre de la Légion d'honneur le 4 germinal suivant. Il fit la brillante campagne de Vendémiaire an XIV, et reçut, le 6 nivôse, le grade de colonel du 12e régiment de cuirassiers, à la tête duquel il prit part, durant les guerres de 1806 et 1807 en Prusse et en Pologne, à toutes les affaires les plus importantes, et surtout à la bataille de Friedland, où son régiment, chargé de la défense de l'un des postes les plus périlleux, éprouva des pertes considérables, mais se couvrit de gloire.

Le 12e de cuirassiers reçut des récompenses nombreuses, et le colonel Dornès, nommé officier de la Légion d'honneur le , reçut, le , le titre de baron de l'Empire avec une dotation en Westphalie. Cette dernière distinction était d'autant plus flatteuse que peu de colonels l'avaient obtenue à cette époque.

Il servit en Autriche en 1809, toujours à la tête du 12e de cuirassiers, qui soutint sa réputation aux batailles d'Essling et de Wagram. Le colonel Dornès eut un cheval tué sous lui à cette dernière bataille, à la suite de laquelle il fut promu (3 août) général de brigade, et envoyé (26 septembre) à Luxembourg en qualité de commandant du département des forêts. Au moment de l'expédition de Russie, l'Empereur l'appela à la Grande Armée pour y prendre le commandement d'une brigade de cuirassiers.

A la Moskowa, il faisait partie de la division successivement commandée par les généraux Caulaincourt et Montbrun, tous deux morts sur le champ d'honneur pendant l'action. Son cheval reçut trois balles dans le corps au moment où sa brigade s'élançait sur les retranchements russes et contribuait à emporter d'assaut 14 pièces de canon qui défendaient la redoute.

Le général Dornès devait obtenir un nouvel avancement à raison de sa conduite, lorsqu'il mourut à Vilnius, treize jours avant l'entrée des Russes dans cette ville.

États de service[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

« Joseph Dornes », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]

Notes et références[modifier | modifier le code]