Joseph Apesteguy
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(à 69 ans) |
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90 kg |
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Bernard Joseph Apesteguy (Joseph Apeztegi), surnommé Chiquito de Cambo, né le 20 mai 1881 à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) et mort le 27 décembre 1950 à Saint-Jean-de-Luz[1], est un joueur de pelote basque.
Joseph Apesteguy naît à Cambo-les-Bains d'un père facteur, Jean, et de Joséphine Irigoyen, ménagère, dans une famille de quatorze enfants. Dès l'âge de quatorze ans, il travaille pour un hôtel, attendant dans une voiture à cheval les clients à la gare de Cambo.
Véritable athlète (1,95 mètre pour 90 kilos)[2], il allie souplesse, force et rapidité. Le fronton des Jeux olympiques de 1924 à Paris, quai du Point du Jour, portera son nom.
Sommaire
Le joueur de pelote basque[modifier | modifier le code]
Le futur Chiquito de Cambo commence la pelote basque par la spécialité à main nue. Il s’entraîne également avec un gant plat appelé bolea.
À dix-sept ans il défie le champion du monde en titre, un Bidartar du nom d'Arrué, dans une partie restée célèbre, durant laquelle le jeune homme domine et bat nettement son aîné (60 à 33). Son surnom date de cette période.
Par la suite, il se produit en Espagne et en Amérique du Sud et rencontre les célébrités de l'époque, telles qu'Édouard VII et Alphonse XIII.
Les 17 (devant un millier de personnes) et 21 juin 1900, il participe à Paris aux épreuves organisées par MM. Beguin et Petit sur un terrain privé de Neuilly-sur-Seine (de la Société du Jeu de Pelote), au 26 rue Borghèse, dans le cadre de l'exposition universelle de 1900 (et des jeux olympiques), comme professionnel avec son frère, Pierre Apesteguy. Ils terminent en tant qu'équipe de Cambo-les-Bains médaillés de bronze de l'épreuve (vainqueurs les espagnols madrilènes Alejandro Barrenechea (Ángel Barrenechea) et Juan Ituarte, déclarés par la même champions du monde professionnels pour 1900 (1er prix amateurs: Francisco Villota de Madrid et José de Amézola y Aspizúa de Bilbao))[3].
Il est ensuite champion du monde avec son chistera sans discontinuer de 1900 à 1914 et de 1919 à 1923.
Le dimanche 8 novembre 1903, il joue pour la première fois sur le tout nouveau fronton Saint-James de Neuilly, inauguré 15 jours auparavant. On refuse du monde.
Durant la guerre 1914-18, il se fait remarquer comme lanceur de grenade dans les tranchées (où la légende veut qu'il utilise sa chistera pour lancer ses grenades, rendant ainsi sa distance de lancé bien plus importante qu'à main nue[4]), où il est blessé, cité plusieurs fois à l'ordre de l'armée et décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze. En mars et avril 1919, il effectue plusieurs matches exhibition devant les troupes américaines cantonnées à Biarritz avant leur retour aux Etats-Unis impressionnant les spectateurs par sa puissance et sa dextérité[5].
En 1927, il conseille le cinéaste français Léonce Perret pour la préparation et le tournage d'une séquence de pelote basque figurant dans le film La Danseuse Orchidée (1928), tourné à Ascain (Pays basque).[réf. nécessaire] Lui-même apparaît d'ailleurs dans la séquence (producteur d'origine : Franco-Film, aujourd'hui Pathé-Gaumont-Archives).
Il joue à Biarritz, à Aguiléra, sa 2000e partie le 29 août 1939.
En 1946, au fronton de Paris, Chiquito de Cambo fit ses adieux en affrontant le jeune Urruty. Le reportage, tourné par Eclair-Journal, fut diffusé pour la première fois le 12 septembre 1946. Il est désormais visible chez Gaumont-Pathé-Archives.
Galerie d'images[modifier | modifier le code]
Chiquito de Cambo en 1899 à Buenos-Aires
(18 ans ½).Chiquito de Cambó à Neuilly (JO 1900).
Chiquito de Cambo (G.) et Jean Sebedio (D.), en juin 1929.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Hommage au grand Chiquito de Cambo sur sudouest.fr
- Chiquito de Cambo, du lancer de pelote au lancer de grenade sur verdun-meuse.fr
- p. 81 à 84 du rapport officiel des épreuves sportives organisées durant l'exposition universelle de 1900 à Paris
- Chiquito de Cambo, grenadier de légende, quotidien Sud-Ouest, 11 novembre 2010, en ligne
- Eric le Blay, American Edition, Bordeaux, Memoring Edition, (ISBN 979-1093661-07-0), p.156-159
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Article connexe[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Chiquito de Cambo et sa légende, chapitre de J. de Saint-Pastou, "Pyrénées" : organe officiel du Musée pyrénéen du Château-fort de Lourdes, juillet à septembre 1952, trimestriel, n°11, p.215 à 232 (nombreuses photographies d'époque).
- L'homme sportif du jour, Chiquito de Cambo, Le Miroir des sports du 22 juin 1922, p.395, article de Jacques de Saint-Pastou.
- À quarante ans Chiquito de Cambo reste champion incontesté de pelote basque, Le Miroir des sports du 14 octobre 1925, article de Jacques Beritz.
- Gaston Bénac et Édouard Vogt, La pelote basque par Chiquito de Cambo, Privilèges Atlantica, Biarritz 2006 (ISBN 2 35165 020 4)
- Carole Garcia, La pelote basque, C.M.D., Questions de mémoire, 1999