Joseph-François Baudelaire
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Prêtre catholique (jusqu'au ), fonctionnaire, répétiteur ou répétitrice |
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Collège Sainte-Barbe (jusqu'à ) |
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Joseph-François Baudelaire ou plus couramment François Baudelaire (né en 1759 à La Neuville-au-Pont et mort en 1827 à Paris), est le père du poète Charles Baudelaire, né en 1821. François Baudelaire a été prêtre, répétiteur, fonctionnaire au Sénat et dessinateur à ses heures.
Biographie
[modifier | modifier le code]François Baudelaire naît le à La Neuville-au-Pont (Marne). Fils de Claude Baudelaire et Marie Charlotte Dieu, il est issu d'une famille de vignerons.
Il se destine au sacerdoce. Ordonné prêtre, il est répétiteur à Paris, au collège Sainte-Barbe, puis auprès de deux enfants de la famille de Choiseul-Praslin, Félix et Alphonse. Pour ses élèves, il rédige un manuel : De la langue latine illustrée par des figures. Il s'occupe d'eux pendant la Révolution en donnant des leçons de dessin et en peignant.
Il abdique ses fonctions de ministre du culte catholique le 29 brumaire an II[1],[2], soit le .
Il est un des amis du marquis de Condorcet et du médecin Cabanis[3]. Le 21 pluviôse an III, avec Cabanis, Étienne Cardot, l'ancien secrétaire de Condorcet, et quelques autres, il atteste de l'identité du défunt marquis sous le nom d'emprunt de Pierre Simon[4]. Il est probablement l'amant de la veuve de Condorcet, Sophie de Grouchy[5].
Le 18 floréal an V (), il épouse à Paris Jeanne Justine Rosalie Janin, une artiste-peintre. Leur fils, Claude Alphonse Baudelaire, naît le 28 nivôse an XIII (). De 1800 à 1817, il exerce des fonctions administratives au Sénat conservateur[1].
Veuf le , il se remarie à Paris, le , avec Caroline Dufaÿs, fille « adoptive » de ses amis Pierre Pérignon et Louise Coudougnan[6] et nièce de l'explorateur François Levaillant. Son épouse a 34 ans de moins que lui. Le , ils ont un second fils, Charles Baudelaire : M. et Mme Perignon sont les parrain et marraine de l'enfant[7].
Il meurt à Paris, rue Hautefeuille, le , alors que son second fils, le futur poète, n'a que cinq ans.
Le , sa veuve se remarie à Paris avec Jacques Aupick.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Une paire de gouaches : Vestale et colombes, signées et datées de 1804, 31 × 23 cm, sont passées en vente chez Binoche & Godeau, le , no 16, adjugée pour 36 000 francs.
- Une gouache : Le chiffre d'Amour présentée à la vente chez Aguttes le sous le numéro 47[8].
- L'article de L'Estampille cité plus bas reproduit une dizaine de dessins tous conservé dans des collections particulières.
- La base Joconde indique que le musée Grodet-Labadié de Marseille conserve une œuvre. Il s'agit d'un dessin à la plume daté de 1801, représentant le Tombeau d'Eugène.
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Baptiste Regnault a peint son portrait vers 1810.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [PDF] Biographie de Joseph-François Baudelaire (site du Sénat).
- Alice Machado, Baudelaire : entre aube et crépuscule, éd. Fernand Lanore, 2009, p. 36 (lire sur Google Books).
- Claude Pichois, « Le père de Baudelaire fut-il janséniste? », Revue d'Histoire littéraire de la France, octobre- décembre 1957, p. 566.
- Jean François Robinet, Condorcet, sa vie, son œuvre. 1743-1794, Paris, Librairies-imprimeries réunies, 1893, p. 364-365. Ouvrage numérisé sur gallica.
- Claude Pichois, « Le père de Baudelaire fut-il janséniste? », art. cit. , p. 567.
- Jean François Desjardins, « Les origines familiales de Baudelaire », Revue des Deux Mondes, décembre 1964, p. 577.
- Eugène Crépet, Charles Baudelaire, Étude biographique d’Eugène Crépet, revue et mise à jour par Jacques Crépet, suivie des Baudelairiana d’Asselineau, Paris, Librairie Léon Vanier, 1906, p. 7. Ouvrage numérisé.
- « Joseph-Françoise Baudelaire », sur arcadja.com.
Bibliographie (voir aussi la bibliographie sur la page de son fils)
[modifier | modifier le code]- Jean Adhémar, «L'éducation artistique de Baudelaire faite par son père », Gazette des Beaux-Arts, .
- Claudie Bertin, «Les Gouaches préromantiques de F. Baudelaire», L'Estampille, 1989.
- Catherine Delons, L'Idée si douce d'une mère, Charles Baudelaire et Caroline Aupick, Paris, Les Belles Lettres, 2011.
- Jean François Desjardins, « Les origines familiales de Baudelaire », Revue des Deux Mondes, décembre 1964, p. 569-578.
- Dominique Julia, « Les années de formation de Joseph-François Baudelaire », Bulletin Baudelairien, 15 (2), hiver 1980, p. 2-15.
- Jean Orcibal, « Le père de Baudelaire était-il prêtre ? », Revue d'Histoire littéraire de la France, juillet-septembre 1958, p. 523-527.
- Claude Pichois, « Le père de Baudelaire fut-il janséniste? », Revue d'Histoire littéraire de la France, octobre- décembre 1957, p. 565-568.
- Edouard Vellay, « Le père de Baudelaire pendant la Révolution », Annales Historiques de la Révolution Française, XXVII, oct.-déc. 1955, p. 370-375.
- Jean Ziegler, « François Baudelaire (1759-1827) peintre et amateur d'art », Gazette des Beaux-Arts, mars 1979.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative à la santé :
- [PDF] Biographie de Joseph-François Baudelaire (site du Sénat).