José Medeiros

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José Medeiros
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Biographie
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José Araújo de MedeirosVoir et modifier les données sur Wikidata
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José Medeiros est un reporter-photographe et directeur de la photographie brésilien, né en 1921 à Teresina, dans le Sertão du Nordeste du Brésil, et mort en 1990 à L’Aquila, en Italie.

Il est considéré comme un maître du photojournalisme dans son pays.

Biographie[modifier | modifier le code]

José Medeiros naît en 1921. Il est l’ainé de cinq enfants. Il a un frère et trois sœurs.

Il a douze ans lorsque son père, passionné d’art et photographe amateur, lui apprend le développement et le tirage photographiques[1] . Il commence à photographier des amis de la famille à l’aide d’un Fox Kodak offert par son parrain.

Avec l’argent gagné, il rachète à son père un appareil allemand au format 9x12. Sa première commande consiste à photographier un homme politique local, mais la mission tourne court.

Sa famille s’installe à Rio en 1939. Il a dix-huit ans et s’inscrit dans un cours préparatoire pour entrer à l’université et y étudier l’architecture.

Il n’est pas reçu à l’université, alors il continue à faire de la photographie et installe un studio de prises de vues dans son appartement en parallèle à un travail dans les services postaux puis au département national du café.

Il commence à réaliser des portraits d’artistes importants de l’époque et se fait connaître avec ce travail. On lui propose rapidement des contrats pour les revues Tabu, Rio et Sombra[1]. Il démissionne du service public et se marie en 1948.

Il est un des premiers photographes à avoir rencontré, en 1949, les populations d‘indiens xavantes, dont la plupart n’avaient jamais été en contact avec le reste du Brésil[1].

Il rencontre en 1956 le photographe français Jean Manzon qui l’intègre à l’équipe du journal illustré O Cruzeiro pour lequel il va collaborer pendant quinze ans. Ce magazine est innovant par la place accordée à la photographie, comme ses confrères Life et Paris Match[2].

Son travail rend compte des multiples facettes et des transformations de la société brésilienne dans les années 40-50[1].

En 1962, il quitte O Cruzeiro pour fonder une agence photographique avec le photographe Flávio Damm.

L’œuvre photographique de José Medeiros, qui compte plus de 20 000 clichés, est conservée à l’Instituto Moreira Salles de Rio de Janeiro[1].

José Medeiros a eu aussi, dès les années 60, une importante carrière cinématographique comme directeur de la photographie et a travaillé pour les plus prestigieux cinéastes du Cinema Novo brésilien[1]. Le réalisateur Glauber Rocha considère qu’« il est le seul à avoir su traduire la lumière brésilienne »[1].

Alors qu’il participe en 1990 à un festival de culture brésilienne, dans la ville italienne de L’Aquila, José Medeiros est emporté par un infarctus à l’âge de 69 ans[2].

Expositions[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive

  • Candomblé Brésil Photographies, Edicoes o Cruzeiro, 1957
  • Modernités : Photographie brésilienne (1940-1964), Editions Chandeigne, 2015, (ISBN 9782367321141)
  • José Medeiros - Chroniques brésiliennes, monographie de Sergio Burgi et Elise Jasmin, éditions Hazan, 2011, (ISBN 978-2754105835)

Prix[modifier | modifier le code]

  • 1976 : Hibou d’or en tant que meilleur directeur de la photographie pour le film Xica da Silva.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g José Medeiros - Chroniques brésiliennes, monographie de Sergio Burgi et Elise Jasmin, éditions Hazan, 2011
  2. a b c et d Paulo A. Paranagua, « Les Brésiliens photographiés par José Medeiros », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  3. Lunettes Rouges, « Modernités et anthropophagie », sur Amateur d'art,

Liens externes[modifier | modifier le code]