José Javier Arizkuren Ruiz

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José Javier Arizkuren Ruiz
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José Javier Arizkuren Ruiz, alias Kantauri, né le à Pampelune, est membre de l'organisation ETA depuis 1981, et dirigeant de son appareil militaire entre 1993 et 1999, année où il a été arrêté à Paris. Condamné par l'Audiencia Nacional pour appartenance à un groupe terroriste et comme responsable de nombreuses actions violentes qui ont causé la mort de 19 personnes et des dizaines de blessés, ainsi que pour sa participation à plusieurs enlèvements et d'autres infractions. Il ne sortira pas de prison avant 2036.

Au sein d'ETA[modifier | modifier le code]

En 1981 il intègre le commando légal Baratza en prenant part à des attentats avec des explosifs contre des tours et transformateurs électriques en Navarre. En 1982 il a pris part dans l'attentat manqué contre la relève de la Police Nationale qui était en service dans la station électrique proche du Club de Natation de Pampelune.

En 1984 il intègre le commando des liberados de Arava avec lequel il a pris part aux attentats suivants[1] :

  • Mitraillage d'une patrouille de la Police Nationale à Mendizorrotza le
  • Attentat à la bombe manqué contre un garde civil, à Laudio, (Alava), le
  • Explosion d'une voiture piégée contre une garnison de la Garde Civile à Laudio, (Alava), le
  • Meurtre d'un policier national en faisant exploser une charge dans son véhicule particulier à Vitoria-Gasteiz le
  • Attentat manqué, à la voiture piégée, contre des membres de la Police Nationale à Mendizorrotza le
  • Meurtre d'un garde civil, par la mise en place d'une charge explosive à Luyano, (Alava), le .
  • Meurtre de deux policiers, par l'explosion d'une bombe au passage d'un véhicule du CNP à Vitoria-Gasteiz le

En 1987 s'enfuit en France avec Maria Soledad Iparraguirre, Amboto, aussi membre du commando Arava. En 1992, on retrouve sa présence dans le commando Madrid, auquel on attribue les attentats suivants :

  • Meurtre de quatre militaires et un fonctionnaire, en faisant exploser une voiture piégée à Madrid le .
  • Meurtre du fils d'un Colonel de l'Armée en faisant exploser une charge placée sous sa voiture, à Madrid le .
  • Explosion d'une voiture piégée au passage d'un camion de la Police à Madrid le .
  • Meurtre du Sous-lieutenant de la Garde Civile Miguel Mirador par explosion d'une voiture piégée, en Madrid le .

En 1993 il s'enfuit avec Amboto en France après avoir été détecté que les Forces de Sécurité étaient après eux. Après la détention de Félix Alberto López de la Calle Gauna, Mobutu, on le situe comme responsable des commandos illégaux. En 1996 il devient le chef principal de l'appareil militaire de ETA. Depuis la France, il a planifié et a ordonné aux différents commandos les actes suivants :

  • Enlèvement du chef d'entreprise basque Cosme Delclaux le à Zamudio, retenu 232 jours et finalement libéré après que sa famille a payé 500 millions de pesetas[4].

En 1998, il est condamné pour rébellion en France à six années de prison et interdiction de résidence définitive pour association de malfaiteurs et préparer un attentat terroriste.

Détention[modifier | modifier le code]

Kantauri a été arrêté le à Paris avec trois de ses lieutenants par la Police française en collaboration avec la Garde Civile. Ce coup de filet s'est déroulée en pleine trêve d'Estella, un jour avant que la Police Nationale démantèle à Saint-Sébastien le nouveau commando Donosti. Un des lieutenants qui est tombé avec le chef de l'appareil militaire était José María Puy Lecumbery, le représentant chargé de l'acquisition d'armes sur le marché noir international[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Kantauri » (voir la liste des auteurs).
  • (fr) Jean Chalvidant, ETA : L'enquête, éd. Cheminements, coll. « Part de Vérité », , 426 p. (ISBN 978-2-84478-229-8)
  • (es) José María Benegas, Diccionario de Terrorismo, Madrid, Espasa Calpe, coll. « Diccionario Espasa », , 920 p. (ISBN 978-84-670-1609-3)
  • (fr) Jacques Massey, ETA : Histoire secrète d'une guerre de cent ans, Paris, Flammarion, coll. « EnQuête », , 386 p. (ISBN 978-2-08-120845-2)