John Robert Seeley

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John Robert Seeley
Seeley (1866)
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CambridgeVoir et modifier les données sur Wikidata
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John Robert Seeley ( - ) est un essayiste et historien anglais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Professeur d'histoire moderne à l'université de Cambridge, il est considéré comme le fondateur de l'histoire impériale britannique, même si quelques essayistes (Thomas Babington Macaulay, Charles Dilke et Anthony Froude notamment) avaient tenté avant lui d'analyser le phénomène impérial britannique[1]. Il publia en 1883 un ouvrage resté célèbre, The Expansion of England, à partir d'un cycle de conférences sur l'expansion coloniale britannique prononcées d' à à l'Université de Cambridge. Il y dénonçait le manque d'intérêt des Britanniques pour l'Empire qu'ils avaient constitué au cours des décennies précédentes, et en tous les cas l'absence de plan d'ensemble, de projet impérial cohérent, soulignant : « Nous semblons, en réalité, avoir conquis et peuplé la moitié du monde comme par inadvertance »[2]. Cette indifférence des Britanniques vis-à-vis de l'Empire doit cependant être relativisée, dans la mesure où l'ouvrage de Seeley constitua un retentissant succès éditorial, vendu à plus d'un demi-million d'exemplaires dans les années 1880 et réédité à plusieurs reprises[1].

Seeley est représentatif de son époque dans la mesure où le contexte de publication de son étude est celui d'une concurrence de plus en plus affirmée entre puissances européennes pour la colonisation de terres outre-mer et où l'intérêt des Britanniques pour les territoires extérieurs aux Îles Britanniques est de plus en plus clair depuis les années 1870[3]. Seeley proposait de réorganiser l'empire en lui donnant une dimension « organique » et en rapprochant la métropole des colonies « blanches » (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud)[4] : au sein de l'« État transocéanique » qu'il imaginait, les colonies de peuplement (dominions) où migraient les Britanniques auraient eu le statut de comtés, ce qui aurait donné au Royaume-Uni la dimension d'un « État mondial » ou d'une « nation mondiale »[5] unique de nature comparable à l'Empire russe notamment[3]. Il participa ainsi à la création de l'Imperial Federation League qui promouvait l'idée de fédération impériale.

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • « Ecce Homo, 1866 ».
  • (en) Life and Times of Stein, Roberts brothers, (lire en ligne)
  • (en) Expansion of England, Little, Brown, (1re éd. 1883) (lire en ligne)
  • (en) The Growth of British Policy, George Walter Prothero, (lire en ligne)[6]
  • (en) Empire writing: an anthology of colonial literature, 1870–1918, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-283265-8, lire en ligne), « Expansion of England »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Géraldine Vaughan, Clarisse Berthezene, Pierre Purseigle et Julien Vincent, Le monde britannique 1815-1931 : Historiographie, Bibliographie, Enjeux, Belin, , p. 9
  2. Vaughan, Berthezene et al., op. cit., p. 8
  3. a et b Vaughan, Berthezene et al., op. cit., p. 10
  4. Dominique Barjot et Charles-François Mathis (dir), Le monde britannique (1815-1931), Cned/Sedes, 2009, p.184
  5. Dominique Barjot et Charles-François Mathis (dir.), op.cit., p.205
  6. (en) Henry Smith Williams, The historians' history of the world, Hooper & Jackson, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]