Johannes Martin Bijvoet

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Johannes Martin Bijvoet
J.M. Bijvoet (1931)
Biographie
Naissance
Décès
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WinterswijkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université d'Utrecht ( - )
Université d'Amsterdam ( - )
Université d'Amsterdam ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Directeurs de thèse
Geert de Vries (d), Andreas Smits (en), Wilhelmus Hendrikus KeesomVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Johannes Martin Bijvoet (né le à Amsterdam et mort le à Winterswijk) est un chimiste et cristallographe néerlandais qui travaille au laboratoire van 't Hoff de l'université d'Utrecht.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est connu pour avoir développé une méthode de détermination de la configuration absolue des molécules. Il a également été président de l'union internationale de cristallographie de 1951 à 1954[1].

Le concept du carbone asymétrique tétravalent dans les composés organiques remonte aux travaux de van 't Hoff et Le Bel en 1874. À cette époque, il était impossible de déterminer la configuration absolue d'une molécule autrement que par la formule de projection de Fischer, qui avait utilisé le glycéraldéhyde (+) comme standard en lui assignant arbitrairement une configuration absolue.

En 1949, Bijvoet eut l'idée d'utiliser les effets de la diffusion anomale des rayons X pour déterminer la configuration absolue des molécules cristallisées[2]. La diffusion anomale ayant pour conséquence une violation de la loi de Friedel dans le cas où la longueur d'onde utilisée est proche d'un seuil d'absorption d'un atome, il est possible de distinguer entre structures centrosymétriques et non centrosymétriques, et donc de déterminer la configuration absolue des molécules.

En 1951, en utilisant un tube à rayons X de zirconium, Bijvoet et ses collègues Peerdeman et Bommel réussirent la première détermination expérimentale de la configuration absolue d'un tartrate de sodium et rubidium. Dans ce composé, c'est le rubidium qui provoque une diffusion anomale. Leurs travaux ont permis de montrer que la supposition arbitraire pour le glycéraldéhyde (+) était correcte[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Previous Executive Committees », sur IUCr (consulté le )
  2. (en) Johannes Martin Bijvoet, « Phase determination in direct Fourier synthesis of crystal structures », Proc. K. Ned. Akad. Wet. B, vol. 52,‎ , p. 313-314 (lire en ligne)
  3. (en) Johannes Martin Bijvoet, A.F. Peerdeman et A.J. van Bommel, « Determination of the Absolute Configuration of Optically Active Compounds by Means of X-Rays », Nature, vol. 168,‎ , p. 271-272 (DOI 10.1038/168271a0)

Liens externes[modifier | modifier le code]