Joan Majó

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Joan Majó
Illustration.
Joan Majó, en .
Fonctions
Député aux Cortes Generales

(1 an, 6 mois et 11 jours)
Élection
Circonscription Barcelone
Législature IIIe
Groupe politique Socialiste
Successeur Manuela de Madre
Ministre espagnol de l'Industrie et de l'Énergie

(1 an et 21 jours)
Président du gouvernement Felipe González
Gouvernement González I
Prédécesseur Carlos Solchaga
Successeur Luis Carlos Croissier
Maire de Mataró

(3 ans, 8 mois et 4 jours)
Coalition PSC-PSUC
Prédécesseur Francisco Salas Moret
Successeur Manuel Mas i Estela
Biographie
Nom de naissance Joan Majó i Cruzate
Date de naissance (84 ans)
Lieu de naissance Mataró (Espagne)
Parti politique PSC (1978-2017)
Diplômé de Université polytechnique de Catalogne
Profession Ingénieur
Entrepreneur

Joan Majó
Ministres de l'Industrie d'Espagne

Joan Majó i Cruzate, né le à Mataró, est un homme politique et entrepreneur espagnol.

Élu maire de sa ville natale en 1979, il est nommé haut fonctionnaire du ministère de l'Industrie en 1982, puis ministre de l'Industrie trois ans plus tard. Il se retire de la vie politique, pour le milieu des affaires, en 1988.

Biographie[modifier | modifier le code]

Un ingénieur de formation[modifier | modifier le code]

Il étudie le génie industriel à l'université polytechnique de Catalogne et obtient un doctorat. Fondateur, en 1964, de l'entreprise Telesincro, première société espagnole de fabrication d'ordinateurs, il est désigné doyen du collège des ingénieurs de Barcelone en 1975, puis président du conseil espagnol des collèges des ingénieurs, cinq ans après[1].

Parcours politique de Mataró à Madrid[modifier | modifier le code]

Après avoir milité dans les milieux de la gauche chrétienne et participé à la fondation du Parti socialiste catalan (PSC), il se présente aux élections municipales du dans sa ville natale de Mataró. Avec 30,8 % des voix, il remporte 8 sièges sur 25, et est élu maire avec l'appui du Parti socialiste unifié de Catalogne (PSUC), grâce à l'accord national entre socialistes et communistes.

Le , il est nommé, en conseil des ministres, directeur général de l'Électronique et de l'Informatique du ministère de l'Industrie et de l'Énergie[2], ce qui le contraint à démissionner de son mandat municipal. À l'occasion du remaniement du 5 juillet 1985, il succède à Carlos Solchaga comme ministre de l'Industrie et de l'Énergie[3].

Élu député de la province de Barcelone au Congrès des députés lors des élections générales anticipées du 22 juin 1986, il n'est pas reconduit dans le nouveau gouvernement socialiste, formé le 26 juillet[4].

Retour dans le secteur privé[modifier | modifier le code]

Il est désigné, le , président du conseil d'administration d'Hispano Olivetti, filiale espagnole de la société italienne Olivetti[5], étant contraint, six mois plus tard, de démissionner de son mandat parlementaire pour incompatibilité[6]. Par la suite, il devient consultant auprès de la Commission européenne dans le domaine de la société de l'information, puis président de NISA, société de promotion immobilière du village olympique des Jeux olympiques de Barcelone, dont il a été membre du comité d'organisation, avant de prendre la présidence de la société textile La Seda de Barcelona, au bord de la faillite, en 1994[7].

Membre de plusieurs organismes de contrôle ou de réflexion sous le dernier mandat du nationaliste Jordi Pujol comme président de la Généralité de Catalogne, président de la société d'aménagement de 22@, quartier barcelonais de l'innovation, il est choisi, le , comme directeur général de la Corporation catalane de radio-télévision (CCRT) par Pasqual Maragall[8], chef du gouvernement catalan socialiste, après avoir reçu le feu vert d'une majorité du conseil d'administration, à savoir les membres désignés par le PSC, le Parti populaire et l'Initiative pour la Catalogne Les Verts (ICV)[9]. Il démissionne le [10].

Il annonce le , dans un courrier adressé à Miquel Iceta, qu'il renonce à sa condition de militant du Parti des socialistes de Catalogne. Il justifie son départ par le soutien du PSOE au gouvernement de Mariano Rajoy dans sa réaction au référendum d'indépendance, tout en dénonçant le mouvement indépendantiste[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Joan Majó, un ex alcalde partidario de la reconversión », El País, le
  2. (es) « Nombramientos », El País, le
  3. (es) « Los cambios en el Gabinete », El País, le
  4. (es) « González limita al mínimo los cambios en su Gobierno », El País, le
  5. (es) « Álvarez Rendueles y Majó se incorporan a la presidencia de Hispano Olivetti », El País, le
  6. (es) « El ex ministro Joan Majó renuncia a su escaño en el Congreso, incompatible con la presidencia de una multinacional », El País, le
  7. (es) « El ex ministro Joan Majo será nombrado el lunes nuevo presidente de La Seda », El País, le
  8. (es) « Carod niega que el nombramiento de Majó haya provocado una crisis de Gobierno », El País, le
  9. (es) « El ex ministro socialista Joan Majó dirigirá la radiotelevisión catalana », El País, le
  10. (es) « Carles Mundó, nuevo secretario de Medios de Comunicación », El País, le
  11. (es) « Joan Majó se da de baja del PSC por el apoyo a la política del PP con Catalunya », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Fiche sur le site du Congrès des députés : IIIe législature.