Joachim-Ernest d'Anhalt (1901-1947)
| Joachim-Ernest d'Anhalt | |
Joachim-Ernest d'Anhalt | |
| Titre | |
|---|---|
| Prétendant au trône d'Anhalt | |
| – (28 ans, 3 mois et 6 jours) |
|
| Prédécesseur | Lui-même (duc d'Anhalt) |
| Successeur | Frédéric |
| Duc d'Anhalt | |
| – (1 mois et 30 jours) |
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| Prédécesseur | Édouard d'Anhalt |
| Successeur | Lui-même (prétendant au trône) |
| Biographie | |
| Dynastie | Maison d'Anhalt |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Dessau, (Duché d'Anhalt) |
| Date de décès | (à 46 ans) |
| Lieu de décès | Buchenwald, (Zone d'occupation soviétique) |
| Nationalité | allemand |
| Père | Édouard d'Anhalt |
| Mère | Louise-Charlotte de Saxe-Altenbourg |
| Fratrie | Frédérique d'Anhalt Léopold d'Anhalt Marie-Auguste d'Anhalt Eugène d'Anhalt Wolfgang d'Anhalt |
| Conjoint | Elisabeth Strickrodt (en) Editha Marwitz von Stephani |
| Enfants | Marie-Antoinette d'Anhalt Anne-Louise d'Anhalt Frédéric Edda d'Anhalt Édouard |
| Religion | Luthéranisme |
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| Liste des ducs d'Anhalt | |
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Joachim-Ernest (, Dessau – , Buchenwald) est le dernier souverain du duché d'Anhalt, un État fédéré de l'Empire allemand, de septembre à novembre 1918. Fils du duc Édouard d'Anhalt, c’est un membre de la maison princière d'Ascanie.
Joachim-Ernest fut ainsi le dernier prince allemand à monter sur son trône avant l'abolition des monarchies, et le seul prince allemand né au XXe siècle. Son abdication à la suite de la révolution allemande en 1918 mit fin au longtemps règne de la maison d'Ascanie en Allemagne centrale depuis le XIe siècle[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Premières années
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Joachim Ernst Wilhelm Karl Albrecht Leopold Friedrich Moritz Erdmann, prince d'Anhalt, naît le à Dessau, alors capitale du duche d'Anhalt, un des États de l'Empire allemand, situé en Allemagne centrale. Il est le quatrième enfant et le fils aîné survivant du prince Édouard, futur duc d'Anhalt, et de son épouse, la princesse Louise-Charlotte de Saxe-Altenbourg, elle-même fille du prince Maurice-François de Saxe-Altenbourg[2].
Règne et abdication
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Lorsque son père meurt, le , Joachim-Ernest devient duc d'Anhalt, mais comme il n'est pas encore majeur, la régence est confiée à son oncle, le prince Aribert d'Anhalt[3]. À la suite de la révolution allemande, ce dernier abdique en son nom et en celui de toute la famille ducale, le . L'abdication met fin au longtemps règne de la maison d'Ascanie en Allemagne centrale depuis le XIe siècle[1].
L'entre-deux-guerres
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Après 1918, le duché d'Anhalt devient une république sous le nom d'État libre d'Anhalt au sein de la république de Weimar. Aujourd'hui, son territoire fait partie du land de Saxe-Anhalt de la république fédérale d'Allemagne. Néanmoins, le château de Ballenstedt (de), dans le massif du Harz, demeure propriété privée de la famille ducale. Tous les enfants du duc y naissent.
Dernières années et mort
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En 1939, Joachim-Ernest rejoint le parti nazi au pouvoir[4]. Plus tard, il devient un critique du régime nazi et, le , il est arrêté et passe trois mois dans le camp de concentration de Dachau[5].
Arrêté par les troupes d'occupation soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Joachim-Ernest d'Anhalt meurt de maladie au camp spécial no 2 de Buchenwald le [6].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Décorations
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Slovaquie: Servare et Manere, ONG
Médaille commémorative de L'Arbre de la Paix, Cours spécial avec rubis, in memoriam (11 janvier 2021)[7].
Généalogie
[modifier | modifier le code]Mariages et descendance
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En 1927, Joachim-Ernest épouse Elisabeth Strickrodt (en) (1903-1971). Ils divorcent en 1929. Il se remarie en 1929 avec Editha Marwitz von Stephani (1905-1986), qui lui donne cinq enfants :
- Marie-Antoinette (1930-1993) ;
- Anne-Louise (1933-2003) ;
- Frédéric (1938-1963) ;
- Edda (née en 1940) ;
- Édouard (né en 1941).
Le prince Edouard est l'actuel chef de la maison ducale d'Anhalt. Il épouse en 1986 (div 2014) Corinna Krönlein (née en 1961), dont il a trois filles. Le duc Edouard décrète que la loi salique serait abolie pour sa famille et que ses filles et leurs enfants se succèderaient par une primogéniture stricte ; les enfants de ses filles sont désormais connus sous le nom de Prinz [essin] von Anhalt.
Ascendance
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Regener 2014, p. 81-90.
- ↑ (de) Genealogisches Handbuch des Adels, vol. 25 / Fürstliche Häuser VI, , 1–4 p., « Haus Anhalt (Maison d’Anhalt) »
- ↑ Regener 2015, p. 19-21.
- ↑ Archives fédérales, R 9361-IX KARTEI/560575
- ↑ (de) Bernd Lähne, « Bewegendes Schicksal: Herzog Joachim Ernst von Anhalt verhungert im Speziallager », Leipziger Volkszeitung, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (de) « Totenbuch Sowjetisches Speziallager Nr. 2 », sur buchenwald.de, Gedenkstätte Buchenwald (consulté le )
- ↑ (en-US) Marek Sobola, « A special award of the project Tree of Peace », sur Tree of peace / Strom pokoja, (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
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: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (de) Thomas Gehrlein, Das Haus Anhalt-Askanien : Mit seinen Linien Bernburg, Dessau, Köthen, Plötzkau und Zerbst [« La maison d'Anhalt-Ascanie : Avec ses lignes Bernbourg, Dessau, Köthen, Plötzkau et Zerbst »], Werl, Börde Verlag, coll. « Deutsche Fürstenhäuser », (ISBN 978-3-9818119-1-9)
- (de) Ralf Regener, Der Sturz der Askanier 1918 in Anhalt : Bedingungen, Verlauf und Nachwirkungen des Untergangs einer kleinstaatlichen deutschen Monarchie [« La chute des Ascaniens en Anhalt en 1918 : Conditions, déroulement et conséquences de la chute d'une monarchie allemande de petit État »], Dessau-Roßlau, Funk Verlag, (ISBN 978-3939197799).

- (de) Ralf Regener, « Das anhaltische Dreiherzogsjahr 1918 » [« L'année des trois ducs d'Anhalt 1918 »], Sachsen-Anhalt. Journal für Natur- und Heimatfreunde, vol. 25, no 1, , p. 19–21.

Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :