Joël Kermarrec

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Joël Kermarrec
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Joel Yvon KermarrecVoir et modifier les données sur Wikidata
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Joël Kermarrec, né le à Ostende et mort le à Paris[1], est un artiste peintre français né en Flandre belge. Il a vécu et travaillé à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille, formation[modifier | modifier le code]

Joël Kermarrec naît à Ostende en Flandre belge, dans une famille française ; sa mère Antoinette Labisse[2] est sculptrice ; son père Henri-Jean Kermarrec est libraire. Sa famille se réfugie en zone libre à Montauban fin 1939 et retourne à Ostende après la guerre. Il est scolarisé en Flandre jusqu’au début du secondaire et termine sa scolarité en France.

Au début de 1959, il passe le concours de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et en sortira avec un prix de Rome en 1964.

Il rencontre Monique Lambaré en 1960, qu’il épouse en 1962 ; ils s’installent à Paris.

Parcours artistique[modifier | modifier le code]

Il participe aux biennales des jeunes et aux salons de la Jeune Peinture où il est remarqué par Lucien Durand qui lui fera sa première exposition personnelle.

Il commence à préciser son questionnement du rapport de l’image et de la langue tant au point de vue théorique que poétique. Une de ses expositions marquantes est « Montagnes trous et autres difficultés ».

Il met en place un travail, qui a été dit formaliste, à partir de l’idée de modèle qu’il nomme module, type, patern et norme.

En 1971, une fracture et un rejet des pratiques passées s’opèrent tant dans le dessin que dans la peinture avec un ensemble de sept peintures intitulées Mon pantalon, dont la dernière toile est blanche et « dessinée ». Va suivre un moment de toiles blanches jusqu’en 1975 dont les titres génériques sont Ostende et le pantographe.

Des peintures de 1970 à 1973 sont montrées dans une exposition personnelle au musée d’Art moderne de la ville de Paris - ARC 2.

À partir de 1976 un retour à la couleur s’opère à travers des ensembles peints, qu’il nomme « moment », où se précise l’idée du préalable du vu sur le dit. Pendant ces années-là, la création de dessins, d’objets et de photographies traverse et accompagne l’œuvre peint. Quelques titres génériques de ces moments renvoient au questionnement de l’œuvre : L’Inconstance, souvenir d’un voyage à la chapelle des Scrovegni à Padoue ; La Valeur, l’avaleur, Earl Koenig ; Les Quatre Vivants ; La Rencontre des deux Jean ; L’Annonce faite à ; Le Sourire de l’ange ; Jézabel, etc.

Enseignement[modifier | modifier le code]

En 1968, Joël Kermarrec participe à la mise en place du département Art de l’université Paris-VIII à Vincennes, sous la direction de Jean Laude, et y enseigne de 1969 à 1975. Il enseigne ensuite à l’école des beaux-arts de Marseille/Luminy de 1975 à 1987, puis à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, de 1987 à 2007.

Décoration[modifier | modifier le code]

Principales expositions[modifier | modifier le code]

  • « Douze ans d'art contemporain en France », Grand Palais, Paris 1972
  • « Amsterdam-Düsseldorf-Paris », musée Solomon R. Guggenheim, New York, 1972
  • « 1970-1973, Peinture - Dessins », musée d'Art moderne de la ville de Paris, ARC 2, 1973
  • « Ostende et le pantographe », Musée de Peinture et de Sculpture, C.A.P.C., Bordeaux, 1975
  • « Peintures et dessins », Galerie de France, Paris, 1980
  • « Jaccard, Kermarrec, Charvolen », musée Cantini, Marseille, 1982
  • « Un moment de la peinture de Joël Kermarrec », « Les quatre vivants », « La rencontre des deux Jean », « L’annonce faite à », « Le sourire de l’ange », Galerie de France, Paris, 1984
  • « Recherche d’un autre modèle », Galerie de France, Paris, 1991
  • « Peintures et dessins », Galerie Maeght, Barcelone, 1994
  • « Comme une autre place qui serait la mienne », Galerie Baudoin Lebon, Paris, 2003
  • « Méditations », abbaye du Mont-Saint-Michel, 2004

Écrits personnels[modifier | modifier le code]

  • Ana, le temps, la gratification, Éditions orange export dirigées par Emmanuel Hocquard, 1975
  • « 30 ans de poésie française », in Critique no 385-386, à propos d’Alain Veinstein, 1979
  • Cahiers de psychologie de l’art et de la culture, no 14, ENSBA, Paris, 1988
  • Prolégomènes, un recueil de titres – convenus, douteux, attendus et indécis, en désordre, coll. « Bas étage », éditions Alain Veinstein, 1992
  • Le Fil dans la toile, éditions de l’ENSBA, Paris, 1997
  • Science amusante par Tom Tit en 50 expériences, vignettes faites et commentées par Joël Kermarrec, coll. « Les Affinités », Le 19, centre régional d’art contemporain, Montbéliard, Vesoul, 2000
  • Le Temps, la durée, l’instant & aujourd'hui, ici, Cahiers Art Image[4], Chalon-sur-Saône, 2008
  • Étalon pré-posthume, dessins 1957-2007, , Carnets d’études, Beaux-arts de Paris, Les éditions, 2010

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Harry Bellet, « Joël Kermarrec, artiste peintre et enseignant aux beaux-arts, est mort », Le Monde, no 24101,‎ , p. 30 (lire en ligne Accès payant)
  2. Antoinette (« Ninette ») Labisse, sculpteur (Douai, 1908 - Ostende, 1992).
  3. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres / juillet 2008 », ministère de la Culture et de la Communication.
  4. Voir sur artimage-chalonsursaone.eu.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yves Michaud, « Joël Kermarrec : Le bruit des signes », Critique 361-362, juin-
  • Alain Veinstein, « Recherche des dispositions anciennes », dessins de Joël Kermarrec, Maeght Éditeur, 1977
  • Michel Deguy, « Donnant-donnant », coll. « Chemin », Éditions Gallimard, Paris, 1981
  • Denis Roche,« Dans la Maison du Sphinx », essai sur la matière littéraire, La librairie du XXe siècle, Seuil,
  • Olivier Kaeppelin, « Perdre et posséder », Pleine Marge n° 9,
  • « Au principe le phantome est le verbe de la forme », édition de la Galerie Athanor et de l'École d’art, Marseille, 1989
  • Als Ik Kan, monographie, textes de Frédéric Valabrègue, édition Au même titre, Montreuil-sous-Bois, 1997
  • Jacques Sojcher, « Ostende n'existe plus », ensemble de 140 cartes postales, tiré à 314 exemplaires dont treize de tête plus une à Monique rehaussés, 2000
  • « Méditations », livret accompagnant le CD Les 7 chemins de Joël, composition de Laurent Martin, textes d'Olivier Kaeppelin et Laurent Martin, 2004
  • Henri-Claude Cousseau, Le Mage d’Ostende, Philippe Cyroulnik, Parures, dépouilles & apostilles, Camille Debrabant, Figure de style, « Ardoises, petits papiers & … », carnet d’étude 8, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris, 2007
  • Emmanuelle Brugerolles (dir.), Joël Kermarrec, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, 2007
  • Henry-Claude Cousseau, « L’œil des mots », AISTHESIS, éditions du relief, 2011
  • Michael Bishop, Contemporary French Art 2, éditions Rodopi, Amsterdam/New York, 2011

Filmographie[modifier | modifier le code]

Diffusion radiophonique[modifier | modifier le code]

  • Olivier Kaeppelin, Joël Kermarrec, entretien, Les nuits magnétiques, France Culture, 1987
  • Alain Veinstein, « D’un jour à l’autre », France Culture, 1988

Liens externes[modifier | modifier le code]