Jean de Paris (Boieldieu)

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Jean de Paris
Description de cette image, également commentée ci-après
Cathinka Buchwieser dans le rôle de la princesse de Navarre
au Theater an der Wien à Vienne en 1813.
Genre opéra-comique
Nbre d'actes deux
Musique François-Adrien Boieldieu
Livret Claude Godard d'Aucourt de Saint-Just
(livret original en Gallica - B.N.F.)
Langue
originale
français
Création 4 avril 1812
Théâtre impérial de l'Opéra-Comique de Paris

Jean de Paris est un opéra-comique en deux actes du compositeur français François-Adrien Boieldieu et du librettiste Claude Godard d'Aucourt de Saint-Just.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'œuvre est créée le au théâtre impérial de l'Opéra-Comique de Paris[1] et y demeure au répertoire jusqu'en 1863. L'opéra est dédié au grand compositeur Grétry. Jean de Paris fut un grand succès pour Boieldieu, qui venait de rentrer à Paris avec cet opéra-comique après un séjour de sept ans en Russie.

Un an après la première, elle est montée dans différents États allemands et en Autriche dans diverses traduction sous le titre de Johann von Paris. Ignaz Franz Castelli en travaille la traduction pour le Theater am Kärntnertor (Vienne); Ignaz von Seyfried pour le Theater an der Wien et la traduction de Karl Alexander Herklots est présentée sur la scène de Berlin.

Cet opéra est si populaire que dès 1818 une nouvelle mise en musique de Francesco Morlacchi et sur un livret de Felice Romani est jouée à Milan. En 1831, Donizetti compose son Gianni di Parigi. En 1969, Ernst Gärtner, Arthur Scherle et Siegfried Köhler ont élaboré leur nouvelle version de Johann von Paris.

Rôles[modifier | modifier le code]

Argument[modifier | modifier le code]

Une auberge dans le Royaume de Navarre au XVIIe siècle

Premier acte – Place devant l'auberge (face à un décor de montagne sauvage)[modifier | modifier le code]

La princesse de Navarre voyage vers Paris pour épouser le Dauphin. Au cœur des Pyrénées, une auberge est choisie pour que la princesse et sa suite puissent s'y reposer. Tout est prêt pour recevoir les hôtes (refrain Allons, vite, allons; point de négligence, filles et garçons. Faites diligence, faisons diligence. Travaillez, travaillons, balayez, balayons). Déguisé et sous le nom de « Jean de Paris », le Dauphin part à la rencontre de sa fiancée et veut la trouver dans cette même auberge.

Olivier, le valet de Jean, arrive et demande le gîte et le couvert pour son maître (trio Salut à Monsieur l'aubergiste), mais Pédrigo lui rétorque qu'il n'a pas de logement libre. Arrive ensuite Jean de Paris (Allons, amis, que tout notre équipage en ce logis se repose un moment) qui insiste pour avoir certains privilèges comme pour cette suite annoncée plus tôt. Puis le grand sénéchal de la princesse apparaît et annonce son arrivée imminente (aria Qu'à mes ordres ici tout le monde se rende; c'est moi, grand sénéchal, moi qui parle et commande). Jean de Paris lui déclare qu'il veut inviter la princesse à déjeuner (quatuor : Jean de Paris, le grand sénéchal, Pédrigo, Lorezza Qui? Vous! Traiter la princesse). La princesse arrive à la taverne (aria Quel plaisir d'être en voyage, jamais l'œil n'est en repos). Elle est la seule à reconnaître son futur époux en Jean et veut contrer sa ruse par une autre. Elle accepte donc gentiment son invitation à déjeuner.

Second acte – Place devant l'auberge (plus tard dans l'après-midi)[modifier | modifier le code]

Jean déclare à Olivier qu'il espère plaire à la princesse (En brave et galant paladin, l'amour au cœur le fer en main (...) Tout à l'amour! Tout à l'honneur! D'un vrai Français, c'est la devise). La princesse arrive au village accueillie par le chœur (Du digne objet de cette fête, chantons les grâces, les appas). Elle est heureuse de l'accueil et fait parler Jean qui lui avoue être amoureux d'une personne hautement estimable. Après le repas, les deux jeunes fiancés s'assoient l'un à côté de l'autre. Olivier chante une romance (Le troubadour fier de son doux servage). Jean de Paris se joint après le premier couplet, la princesse après le second. Après ce chant, toutes les personnes présentes se rassemblent et chantent en chœur (Au son des castagnettes, dansez jeunes fillettes...). Jean se révèle alors comme Dauphin et fiancé et tout le monde se joint au chant de clôture (Honneur, honneur à son altesse! Faisons éclater nos transports; que du plaisir la douce ivresse préside à nos brillants accords.).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François A. Boieldieu: Jean de Paris, Opéra comique en deux actes, Paroles de Monsieur de St. Just. Janet et Cotelle, Paris, 1826.
  2. « Jean de Paris - Spectacle - 1812 », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. « Jean de Paris, opéra-comique de Saint-Just et Boieldieu : costume de Madame Gavaudan (Olivier) », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Revue contemporaine et Athenaeum français », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Jean de Paris, opéra-comique de Saint-Just et Boieldieu : costume de Mlle Alexandrine Saint-Aubin (Lorezza) / dessiné par Joly », sur Gallica, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) François A. Boieldieu: Arien und Gesänge aus dem Singspiel in zwei Acten, Johann von Paris. Berlin 1820 (traduction en allemand de Karl Alexander Herklots).
  • (de) François A. Boieldieu: Johann von Paris. Oper in 2 Aufzügen. Mit deutschem und französischem Texte. Zulehner, Eltville 1812 (Klavierauszug von Carl Zulehner).
  • François A. Boieldieu: Jean de Paris, Opéra comique en deux actes, Paroles de Monsieur de St. Just. Janet et Cotelle, Paris, 1826.
  • (de) Horst Seeger: Opern-Lexikon. Heinrichshofen Verlag, Wilhelmshaven 1987, (ISBN 3-7959-0271-1), p. 276.

Liens externes[modifier | modifier le code]