Famille de Lacvivier

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Famille de Lacvivier
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Armes de la famille.

Blasonnement D’azur, au cygne d'argent, ou lac ou vivier de même, adextré de trois étoiles d'or en franc quartier, deux et une. Au chef cousu d'azur, chargé de trois croisettes d'argent mises en fasce.
Pays ou province d’origine Pamiers (Ariège)

La famille de Lacvivier est une ancienne famille de l'Ariège dont on trouve dès le XIVe siècle des membres à Pamiers où ils exerceront des fonctions de notaires, procureur et juges-mages.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Dès le XIVe siècle, on trouve des membres de la famille de Lacvivier à Pamiers dans l'Ariège :

  • Pierre de Lacvivier (Pey de Lac Vivier), procureur du comte de Foix, fut autorisé, avec deux autres arbitres par lettres de délégation données à Pau le , par Corbeyran, de Foix, sénéchal au comté, à connaître de la cause et à prononcer la sentence dans un procès soutenu par les consuls de Foix, demandeurs, contre les consuls de Montgailhard, défendeurs[1].
  • En 1398 Guilhem de Lacvivier avait une teinturerie à Pamiers à la porte de Couserans[2].
  • À la même époque, Pierre de Lacvivier était notaire à Pamiers[2].
  • Jean de Lacvivier, prieur du monastère de Saint-Béat au diocèse de Comminges, il est élu en 1427 abbé du monastère du Mas-d'Azil au diocèse de Rieux et institué par bulle du pape Martin V. Il reçut le le serment de fidélité du comte de Foix, du baile et des consuls de la ville de la Bastide-de-Sérou[3].
  • Noble Jean de Lacvivier, juge-mage, est témoin au testament de Pierre de Castille fait à Pamiers le [4].
  • Demoiselle de Lacvivier, fille de Jean de Lacvivier, juge-mage à Pamiers, épousa le Pierre de Castille[5].
  • En 1551, Jean de Lacvivier est juge-mage du comté de Foix. Il était marié à Borguinhe de Roquefort, fille de Pierre de Roquefort, seigneur de Baulhas, capitoul de Toulouse en 1507. Ils eurent pour fils Jean de Lacvivier (1525-1572), conseiller du roi en son grand conseil[6] et conseiller de la reine Navarre[7], huguenot[8], condamné à mort par contumace et brûlé en effigie en 1568[9], réhabilité par Charles IX[10] et décédé à la Saint-Barthélemy en 1572[11] ; ainsi que Jean-Baptiste de Lacvivier (1526-1567), juge d'appeaux du comté de Foix[12] et conseiller de la reine de Navarre, huguenot[13], condamné à mort et exécuté par le parlement de Toulouse en 1567[14].
  • Jean de Lacvivier (1560-v.1647), fut juge de la viguerie royale des Allemans.
  • Jean de Lacvivier, sieur de Croisiers, capitaine dans le régiment de Boufflers, était marié en 1739 à Françoise-Thérèse Séré[15].
  • Jean Baptiste de Lacvivier (1775-1856), commandant de la place de Villefranche-de-Conflent, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur. Il s'installe au château de Vernet-les-Bains et ouvre l'établissement thermal de la cité en 1832. Son père du même nom avait assisté à l'assemblée de la noblesse tenue à Pamiers le [1].
  • Casimir de Lacvivier, fils du précédent, maire de Vernet-les-Bains de 1861 à 1870.
  • Raymond de Lacvivier (1852-1930), notaire, érudit et écrivain catalan.
  • Charles de Lacvivier, fils cadet du précédent, champion de France de rugby avec le Stade Toulousain en 1912[16] et 1913[17], sous-officier d'artillerie pendant la première guerre mondiale, décédé d'ypérite en 1928.
  • Gaston de Lacvivier (1884-1951), peintre français de la première moitié du XXe siècle.

Famille Croisiers de Lacvivier[modifier | modifier le code]

Sans que soit donnée par des auteurs une filiation avec la famille de Lacvivier, une branche aurait pris le nom Croisiers de Lacvivier. Il subsiste une famille Croiziers de Lacvivier.

Henri-Louis Duclos dans son ouvrage Histoire des Ariégeois (1887) écrit : « La famille Croisiers de Lacvivier est une ancienne famille du pays de Foix dont on trouve des traces au quatorzième siècle, et qui a longtemps rempli les fonctions de juge-mage au présidial de Pamiers (…) Il existe encore, dans le département de l'Ariège et celui de la Haute-Garonne, des représentants de cette famille »[1].

Armes[modifier | modifier le code]

D’azur, au cygne d'argent, ou lac ou vivier de même, adextré de trois étoiles d'or en franc quartier, deux et une. Au chef cousu d'azur, chargé de trois croisettes d'argent mises en fasce[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Henri-Louis Duclos, Histoire des Ariégeois, Perrin et cie, (lire en ligne), p. 45.
  2. a et b François Baby, Histoire de Pamiers, Syndicat d'Initiatives de Pamiers - Basse-Ariège, (lire en ligne), p. 137.
  3. Abbé David Cau-Durban, Mas-d’Azil monographie et cartulaire 817-1774, Typographie Vve Pomies, (lire en ligne), p. 22-23.
  4. Henri-Louis Duclos, Histoire des Ariégeois, Perrin et cie, (lire en ligne), p. 37.
  5. Henri-Louis Duclos, Histoire des Ariégeois, Perrin et cie, (lire en ligne), p. 38.
  6. Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, Volumes 13 à 14, (lire en ligne), p. 178.
  7. Jeanne d'Albret, diplôme, lettres patentes données le 12 septembre 1567 à Pau.
  8. Lettre à la reine de Navarre Jeanne d'Albret, à Henri de Navarre et au prince de Condé datée de Montauban le 28 août 1567, Recueil de lettres ou billets adressés pour la plupart à Jeanne d'Albret, et autres documents documents concernant principalement les affaires de Béarn. Originaux (1567-1570), BNF, pièce n° 18.
  9. Dubédat, Histoire du parlement de Toulouse, t. I, Arthur Rousseau, , p. 431.
  10. Dom Claude de Vic et Dom Vaissete, « XXXIV. Lettres patentes du roy au sujet des récusations, pour le fait de la nouvelle religion (ann. 1571) », Histoire générale de Languedoc, vol. IX,‎ , p. 538 (lire en ligne).
  11. (en) Joan Davies, Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance : The libraries of some protestants of Toulouse in 1572: Cultural influences and calvinism, t. XLI-3, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 555-566.
  12. François Baby, Histoire de Pamiers, Syndicat d'Initiatives de Pamiers - Basse-Ariège, (lire en ligne), p. 172.
  13. Lettre à la reine de Navarre Jeanne d'Albret datée de Montauban le 30 juillet 1567, Recueil de lettres ou billets adressés pour la plupart à Jeanne d'Albret, et autres documents documents concernant principalement les affaires de Béarn. Originaux (1567-1570), BNF, pièce n° 17.
  14. Arrests notables du parlement de Toulouse, Guillaume-Loüis Colomiez & Jerôme Posüel, , p. 146.
  15. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Ariège, archives civiles, Impr. et librairie E. Privat, (lire en ligne), p. 217.
  16. « Stade Toulousain - », sur archives.stadetoulousain.fr (consulté le ).
  17. Frédéric Humbert, Stade Toulousain : Équipe 3e 1913, (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Édouard de Barthélemy, Catalogue des gentilshommes de Roussillon, Foix, Comminges et Couseran qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l'élection des députés aux États généraux de 1789, E. Dentu, 1863.
  • Jules de Lahondès, Annales de Pamiers, Toulouse, Privat, 1882.
  • Jean Baptiste Dubédat, Histoire du Parlement de Toulouse, A. Rousseau, 1885.
  • Henri-Louis Duclos, Histoire des Ariégeois (Comté de Foix et Vicomté de Couserans), Princeton, Didier & Cie, 1886.
  • Henri Chaperon, Historique du 46e régiment d'infanterie, H. Charles-Lavauzelle, 1894.
  • David Cau-Durban, Abbaye du Mas-d'Azil : monographie et cartulaire, 817-1774, Pomiès, 1897.
  • Gaston Arnaud, Histoire de la Révolution dans le Département de l'Ariège (1789-1795), Toulouse, Privat, 1904.
  • André Corvisier, Les contrôles de troupes de l'Ancien Régime, Ministère des armées, 1970.
  • Pierre Jules de Bourrousse de Laffore, Nobiliaire de Guyenne et de Gascogne : revue des familles d'ancienne chevalerie, Ed. du Palais-Royal, 1973.
  • Philippe Lazerme de Règnes, Noblesa catalana, 1975.
  • François Baby, Histoire de Pamiers, Syndicat d'Initiatives de Pamiers, 1981.
  • Adelin Moulis, Dictionnaire biographique et généalogique des Ariégeois, C. Lacour, 2001.