Jean de La Coste
| Évêque diocésain Diocèse de Mende | |
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| Évêque de Chalon-sur-Saône | |
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Jean de La Coste est un ecclésiastique français, évêque de Chalon-sur-Saône de 1405 à 1408 puis évêque de Mende de 1408 à 1409.
Biographie
[modifier | modifier le code]Maître de l'université de Toulouse
[modifier | modifier le code]Jean de La Coste obtient sa licence à l'université d'Orléans et son doctorat en droit à l'université de Toulouse[1]. Sa situation est l'objet d'un procès en 1392 devant le Parlement, l'université d'Orléans lui reprochant son départ et Jean de La Coste se défendant en faisant valoir qu'il avait obéi au pape d'Avignon Clément VII. Le Parlement lui donne raison[2].
Jean de La Coste, docteur en droit[3], est maître de l'université de Toulouse[4]. Son avancement rapide à l'université de Toulouse, dont il est un des recteurs en 1392, s'explique parce qu'il est le neveu de Jean Flandrin, cardinal des saints Jean et Paul[2].
Chantre de Bayeux, il fait partie des fidèles partisans de Benoît XIII, pape d'Avignon lors du Grand Schisme, et des proches de Louis Ier d'Orléans[5],[3],[4]. Il participe aux assemblées du clergé de 1396 et de 1398[6]. Lors de cette dernière, il accuse publiquement l'évêque de Condom Bernard Alamand de nier la légitimité de Benoît XIII[7]. Le duc d'Orléans l'envoie au secours de Benoît XIII assiégé dans son palais d'Avignon[3],[4]. En 1403, il participe aux négociations de la restitution d'obédience en faveur de ce dernier[3],[4].
Évêque
[modifier | modifier le code]Après la mort de l'évêque de Chalon-sur-Saône Olivier de Martreuil le , le chapitre de Chalon élit évêque son doyen, Étienne de Semur[8],[9]. Doyen de Chalon, ce dernier est aussi chanoine de Lyon et de Cambrai. Il appartient à la la branche des seigneurs de Sancenier de la famille des seigneurs de Semur-en-Brionnais. Son oncle Guichard de Semur a été doyen de Chalon de 1374 à 1386[3].
Benoît XIII ne tient pas compte de cette élection et nomme Jean de La Coste évêque de Chalon le [3]. Il reçoit alors en même temps la prêtrise et l'épiscopat et ne fait son entrée dans son diocèse que le dernier jour de février 1407 ou 1408[10]. Il conclut une transaction avec le chapitre de Chalon qui met fin au conflit entamé par son prédécesseur Olivier de Martreuil[5],[10]. En 1406 et 1407, il est souvent envoyé à la cour de France par Benoît XIII[10].
Le , Benoît XIII le transfère dans le diocèse de Mende et le remplace à Chalon-sur-Saône par Philibert de Saulx[11],[10]. Jean de La Coste, qui dirige la chancellerie de Benoît XIII[10], participe au concile de Perpignan en 1408[6]. Il est présent au concile de Pise de 1409 comme légat de Benoît XIII[12]. Il est déposé de son siège épiscopal de Mende le par le troisième pape ou antipape Alexandre V[10],[4].
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Smith 1958, p. 149.
- Smith 1958, p. 150.
- Gras 1953, p. 37.
- Henri Gilles, « La Faculté de droit de Toulouse au temps du Grand Schisme », Cahiers de Fanjeaux, vol. 39, no 1, , p. 291–304 (DOI 10.3406/cafan.2004.1841, lire en ligne, consulté le )
- Bazin 1914, p. 284.
- Hélène Millet, « Liste des participants méridionaux aux assemblées du clergé et aux conciles », Cahiers de Fanjeaux, vol. 39, no 1, , p. 571–584 (DOI 10.3406/cafan.2004.1852, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Hélène Millet et Catherine Vincent, « La prière pour l’unité de l’Église », Cahiers de Fanjeaux, vol. 39, no 1, , p. 531–570 (DOI 10.3406/cafan.2004.1851, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Bazin 1914, p. 283.
- ↑ Gras 1953, p. 36.
- Gras 1953, p. 38.
- ↑ Bazin 1914, p. 285.
- ↑ Smith 1958, p. 153.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Louis Bazin, Histoire des évêques de Chalon-sur-Saône, t. I, Chalon-sur-Saône, Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, coll. « Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône » (no 14), , 290 p. (lire en ligne).
- Pierre Gras, « Un siège épiscopal au temps des papes d'Avignon et du Grand Schisme d'Occident. Les évêques de Chalon de 1302 à 1416. Leurs origines, leurs modes de nomination », Mémoires de la Société pour l'histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, vol. 15, , p. 7-50 (lire en ligne).
- (en) Cyril Eugene Smith, The University of Toulouse in the Middle Ages : Its origins and growths to 1500 A. D., Milwaukee, The Marquette University Press, , 264 p. (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la religion :