Jean Royer (écrivain)

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Jean Royer
Jean Royer en 2017.
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Jean Royer, né le à Québec et mort le à Montréal, est un poète, essayiste, journaliste culturel et critique littéraire québécois[1],[2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Royer détient un baccalauréat en arts du Petit Séminaire de Québec (1959), un baccalauréat en philosophie (1959) ainsi qu'un licence en lettres (1962) de l'Université Laval[4].

Figure majeure du milieu littéraire québécois, Jean Royer publie, depuis 1966, des essais, des recueils d'entretiens, des récits ainsi que des recueils de poésie[5]. Journaliste culturel et critique littéraire, il fait également paraître de nombreux textes pour Radio-Canada[6],[7].

Actif sur les scènes littéraires du Québec, de l'Amérique latine, de l'Europe ainsi que de l'Afrique, Jean Royer participe à de nombreuses conférences, lectures publiques et récitals de poésie partout à travers le monde. Ayant publié une quarantaine d'ouvrages, ses œuvres sont traduites en plusieurs langues (anglais, espagnol, chinois)[1].

En poésie, il fait paraître notamment Le Chemin brûlé (L'Hexagone, 1987), Le lien de la terre (Écrits des Forges, 2000), Le visage des mots (Écrits des Forges, 2000), L'amour même (Éditions du Noroît, 2007), Des âges solitaires (Écrits des Forges, 2011), Avant la nuit (Éditions du Noroît, 2015) ainsi que L'autre parole (Éditions du Noroît, 2019)[8],[9],[10].

Jean Royer publie également des récits dont La main cachée (L'Hexagone, 1991), La main ouverte (L'Hexagone, 1996) ainsi que La main nue (Québec Amérique, 2003)[11],[12].

Ayant également réalisé des entretiens avec Marie Uguay dans le cadre du film de Jean-Claude Labrecque à l'O.N.F., Jean Royer publie aux Éditions du Silence Marie Uguay, la vie la poésie, en 1982. Il fait également paraître d'autres recueils d'entretiens dont Écrivains contemporains (L'Hexagone, 1982-1989)[1],[13],[14].

Récipiendaire du Prix Claude-Sernet, du Prix Alain-Granbois, Grand Prix de poésie du Journal de Montréal ainsi que du Prix Athanase-David, Jean Royer est le fondateur de la revue littéraire Estuaire (1976). Il est aussi critique littéraire au quotidien Le Devoir de 1971 à 1982. À la suite de Gaston Miron et d’Alain Horic, il devient directeur des Éditions de L'Hexagone jusqu'en 1998[1],[15].

En 1998, il est membre de l'Ordre des francophones d'Amérique. Il rejoint également le Comité d'honneur de la Maison de la poésie de Montréal. De 1998 à 2004, Jean Royer est président de l'Académie des lettres du Québec[1].

Jean Royer décède le jeudi , à l'âge de 81 ans, au Centre hospitalier de l’Université de Montréal[1].

Le fonds d'archives de Jean Royer est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[16].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • À patience d'aimer, Québec, Éditions-de-l'Aile, 1966, 82 p.
  • Nos corps habitables, Québec, Éditions de l'Arc, 1969, 102 p.
  • La parole me vient de ton corps, suivi de Nos corps habitables : poèmes, 1969-1973, avec des dessins de Muriel Hamel, Montréal, Nouvelles éditions de l'Arc, 1974, 126 p.
  • Les Heures nues, Montréal, Nouvelles éditions de l'Arc, 1979, 57 p. (ISBN 2890160017)
  • Faim souveraine, avec un dessin de Roland Giguère, Montréal, L'Hexagone, 1980, 57 p. (ISBN 2890061736)
  • L'Intime soif, avec un bois original de Janine Leroux Guillaume, Montréal, Éditions du silence, 1981, 26 p. (ISBN 2920180010)
  • Jours d'atelier, avec une gravure de Kittie Bruneau, Montréal, Éditions du Noroît, 1984, 93 p. (ISBN 2890180964)
  • Le Chemin brûlé, avec une photographie de Kèro, Montréal, L'Hexagone, 1986, 51 p. (ISBN 2890062406)
  • Depuis l'amour, Montréal, L'Hexagone, 1987, 63 p. (ISBN 2890062651)
  • Poèmes d'amour, 1966-1986, avec une préface de Noël Audet, Montréal, L'Hexagone, 1988, 168 p. (ISBN 2892950236)
  • Le lien de la terre, Trois-Rivières, Écrits des forges, 1992, 60 p. (ISBN 2-89046-246-3)
  • Le visage des mots, Trois-Rivières, Écrits des forges, 2000, 83 p. (ISBN 2-89046-575-6)
  • Nos corps habitables : poèmes choisis, 1984-2000, choix et présentation de Paul Chanel Malenfant, Montréal, Éditions du Noroît, 2001, 145 p. (ISBN 2-89018-473-0)
  • Poèmes de veille, Montréal, Éditions du Noroît, 2002, 113 p. (ISBN 2-89018-497-8)
  • Demeures du silence, en collaboration avec Yves Namur, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 2003, 115 p. (ISBN 2-89046-761-9)
  • Au seuil de l'inespérable, Montréal, Éditions du Noroît, 2002, 84 p. (ISBN 2-89018-541-9)
  • L'amour même, Montréal, Éditions du Noroît, 2007, 95 p. (ISBN 978-2-89018-615-6)
  • Des âges solitaires, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 2008, 92 p. (ISBN 978-2-89645-071-8)
  • Poèmes de l'écoute, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 2011, 52 p. (ISBN 978-2-89645-202-6)
  • L'arbre du veilleur : aspects de la poésie, avec des encres originales de Paule Royer, Montréal, Éditions du Noroît, 2013, 208 p. (ISBN 9782890188235)
  • La voix antérieure : paysages et poétiques, Montréal, Éditions du Noroît, 2014, 233 p. (ISBN 9782890188839)
  • Le poème debout, Montréal, L'Hexagone, 2014, 93 p. (ISBN 9782896480616)
  • Avant l'autre nuit, Montréal, Éditions du Noroît, 2015, 103 p. (ISBN 9782890189256)
  • La fêlure, la quête, Montréal, Éditions du Noroît, 2015, 121 p. (ISBN 9782890189621)
  • L'autre parole : poèmes didactiques, Montréal, Éditions du Noroît, 2019, 179 p. (ISBN 9782897661731)

Récits[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • Introduction à la poésie québécoise : les poètes et les œuvres des origines à nos jours, Montréal, BQ, 1989, 295 p. (ISBN 2894060297)
  • Dans la Maison des littératures : les vingt ans de la Rencontre québécoise internationale des écrivains, Montréal, L'Hexagone, 1992, 126 p. (ISBN 2890064549)
  • Chronique d'une académie 1944-1994 : de l'Académie canadienne-française à l'Académie des lettres du Québec, Montréal, L'Hexagone, 1995, 150 p. (ISBN 2-89006-533-2)

Entretiens[modifier | modifier le code]

Prix et honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Recherche - L'Île », sur www.litterature.org (consulté le )
  2. « Le poète Jean Royer s'est éteint », sur La Presse, (consulté le )
  3. « Jean Royer : un passionné de l'histoire littéraire vivante », La Presse,‎ , p. C5.
  4. Roger Chamberland, « À patience d'aimer et Nos corps habitables », DOLQ - Tome IV •,‎
  5. Gérald Gaudet, « Jean Royer : le lieu intelligent de l’émotion », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 42,‎ , p. 59–61 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  6. Jean-Paul Soulié, « L'art de se placer à côté de l'écrivain », La Presse,‎
  7. Gérald Gaudet, « Libre opinion - Jean Royer, ce compagnon essentiel », Le Devoir,‎ , p. A8.
  8. Hugues Corriveau, « Osmose et métamorphose / Tania Langlais, Douze bêtes aux chemises de l’homme, Montréal, Les Herbes rouges, 2000, 100 p., 14,95 $. / Martin-Pierre Tremblay, où que vous soyez, Montréal, l’Hexagone, coll. « Poésie », 2000, 112 p., 15,95 $. / Jean Royer, Le visage des mots, Trois-Rivières/Marchainville, Écrits des Forges/Proverbe, 2000, 88 p., 10 $. », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 101,‎ , p. 43–44 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  9. Hugues Corriveau, « Jean Royer, Robert Giroux, Jean-François Poupart », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 142,‎ , p. 39–40 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  10. Jean Basile, « Main cachée, face cachée », Le Devoir,‎
  11. Yvon Paré, « Trois voyageurs partent vers le pays du soi / Robert Lalonde, Iotékha, Montréal, Boréal, 2004, 168 p. / Francine Déry, Sans explication, Montréal, Pleine Lune, 2004, 114 p. / Jean Royer, La main nue, Montréal, Québec Amérique, coll. « Mains libres », 2004, 128 p. », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 115,‎ , p. 29–30 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  12. Francine Bordeleau, « La littérature en mémoire / Jean Royer, La main ouverte, Montréal, l'Hexagone, 1996, 272 p., 24,95 $. », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 84,‎ , p. 13–13 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  13. Marcel Fournier, « L'entretien comme genre littéraire », Le Devoir,‎
  14. Gérald Gaudet, « Un livre de tendresse et d'intimité », Samedi 24 novembre 1984,‎ le devoir
  15. « Jean Royer », sur Prix du Québec, (consulté le )
  16. Fonds Jean Royer (MSS442) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  17. a et b « Nouvelles brèves », Québec français, no 71,‎ , p. 4–4 (ISSN 0316-2052 et 1923-5119, lire en ligne, consulté le )
  18. Francine Bordeleau, « Jean Royer : le passeur de littérature », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 84,‎ , p. 10–11 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  19. Réginald Martel, « Déjà, l'âge des prix littéraires », La Presse •,‎ , p. K1.
  20. « Prix et distinctions », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 91,‎ , p. 54–54 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  21. Jean-François Crépeau, « Prix Athanase-David 2014 », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 157,‎ , p. 63–63 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]