Jean Léchelle

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Jean Léchelle
Naissance
Puyréaux (Charente)
Décès (à 33 ans)
Nantes (Loire-Atlantique)
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France (1778-1788)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France (1791-1792)
Drapeau de la France République française (1793)
Grade Général de division
Années de service 17781793
Commandement 1er bataillon de la Charente
Armée des côtes de Brest
Armée de l'Ouest
Conflits Guerres de la Révolution
Guerre de Vendée
Faits d'armes Bataille de Cholet
Virée de Galerne
Bataille d'Entrammes

Jean Léchelle ou Leschelle, né le à Puyréaux (Charente)[1] et mort le à Nantes (Loire-Atlantique), est un général de la Révolution française qui a participé à la Guerre de Vendée.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il sert au régiment de Rouergue de 1778 à 1788, avant de s'établir maître d'armes à Saintes. Lorsque la Révolution française éclate, il s'enrôle dans les gardes nationales de la Charente-Inférieure et il est élu lieutenant-colonel en premier du 1er bataillon de volontaires de la Charente le .

Bien que dépourvu d'éducation, il est promu général de brigade le [2]. Protégé par Bouchotte, ministre de la Guerre, il est élevé le au grade de général de division et il prend le commandement en chef de l'armée de l'Ouest, regroupant l'armée des côtes de La Rochelle, l'armée de Mayence et les forces de Loire-Inférieure de l'armée des côtes de Brest. Ses troupes, qui incluent les généraux « mayençais » Kléber et Marceau, obtiennent des succès à Mortagne-sur-Sèvre et à la bataille de Cholet le  ; se conformant aux instructions du comité de salut public et aux décrets de la Convention, il dévaste complètement les contrées traversées. Passé au nord de la Loire au cours de la Virée de Galerne, il est battu à la bataille d'Entrammes, près de Laval le où il perd plus de quatre mille hommes : insulté par ses propres soldats, il est mis en accusation par les représentants en mission dans l'Ouest. Merlin de Thionville le fait arrêter et conduire à Nantes ; incarcéré, il meurt au bout de quelques jours, pour une raison mal éclaircie (chagrin ou suicide par poison).

Regards contemporains[modifier | modifier le code]

« Le Comité de salut public annonce Léchelle comme réunissant l'audace et les talents nécessaires pour terminer cette trop longue et trop cruelle guerre ; mais voici sans exagération le témoignage que lui doivent ceux qui l'ont connu et apprécié. Il était le plus lâche des soldats, le plus mauvais des officiers et le plus ignorant des chefs qu'on eût jamais vus. Il ne connaissait pas la carte, savait à peine écrire son nom et ne s'était pas une seule fois approché à la portée du canon des rebelles ; en un mot, rien ne pouvait être comparé à sa poltronnerie et à son ineptie, que son arrogance, sa brutalité et son entêtement[3]. »

— Jean-Baptiste Kléber[4]

Source partielle[modifier | modifier le code]

  • « Jean Léchelle », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
  • Histoire de la Révolution française de Jules Michelet
  • Pierre Gréau, La bataille d'Entrammes : 26 octobre 1793, Nantes/Laval, éditions Siloë, , 140 p. (ISBN 978-2-84231-413-2)
  • Pierre Gréau, La Virée de Galerne, Cholet, éditions Pays & Terroirs, (ISBN 978-2-7516-0286-3)
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 110

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Six 1934, p. 110
  2. Suppression de la phrase : commandant en chef de l'Armée des côtes de Brest durant la période s'étendant du 6 octobre au 27 octobre 1793 qui ne colle pas chronologiquement avec la suite ni avec la page concernée
  3. Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-7178-2600-5), p.81.
  4. Selon Pierre Gréau, Kléber lui-même n'était pas exempt de tous reproches : Pour avoir tardé à exécuter les ordres de Léchelle, il porte une part de responsabilité dans la défaite d'Entrammes.