Jean Guiter

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Jean Guiter
Fonctions
Conseiller de la République de la Seine

(8 mois et 25 jours)
Groupe politique RPF
Biographie
Nom de naissance Jean François Eugène Guiter
Date de naissance
Lieu de naissance Cannes
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Parti politique FR, RPF
Enfants François Guiter
Entourage Jules Formigé, beau-père
Diplômé de ELSP
Profession Administrateur de sociétés viticoles

Jean Guiter, né le à Cannes et mort le à Paris 16e, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et vie privée[modifier | modifier le code]

Né à Cannes (Alpes-Maritimes), Jean Guiter est issu d'une famille de notables républicains du département des Pyrénées-Orientales installée en Savoie. Il est le fils d'Émile Guiter, médecin installé à Saint-Pierre-d'Albigny (Savoie) puis à Cannes, petit-fils d'Eugène Guiter (préfet notamment de la Savoie à la fin de sa vie) et arrière-petit-fils de Théodore Guiter (maire de Perpignan, député des Pyrénées-Orientales, conseiller municipal de Chambéry).

Par son mariage en 1927 avec Odette Formigé[1], il devient le gendre de l'architecte Jules Formigé. De cette union, naissent Jean-Claude, disparu en 1955 lors d'une des explorations du Font Estramar[2], et François, cadre chez Elf Aquitaine et responsable de courses automobiles.

Négociant en vins, Jean Guiter possède des propriétés agricoles à Pézilla-la-Rivière (Pyrénées-Orientales) et Saint-Pierre-d'Albigny.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Jean Guiter a été entre 1924 et 1946 le secrétaire général de la Fédération républicaine, principale formation de la droite parlementaire dans la France de l'Entre-deux-guerres. Par ses fonctions, il a été l'un des plus proches collaborateurs de Louis Marin, président de la Fédération dans les mêmes années[3].

À la Libération, avec Pierre Lebon et Robert Pimienta, il représente la Fédération républicaine à l'Assemblée consultative provisoire. En octobre 1945, il échoue à se faire élire sur une liste modérée « Union républicaine nationale démocratique » présentée dans le département de la Seine. Progressivement il finit par se détacher de la Fédération qui peine à se reconstituer en tant que force politique. Fin 1945, il se démet de ses fonctions de secrétaire général au profit d'Henri Becquart. Favorable au programme du Conseil national de la Résistance et à une politique d'union nationale, il souhaite un temps se rapprocher du MRP.

Réservé à l'endroit d'un projet de régime présidentiel souhaité par de Gaulle, car attaché au parlementarisme, Jean Guiter rejoint néanmoins le RPF lors de sa création en . Des modifications[4] sur la liste sénatoriale sur laquelle il s'était présenté en 1948 lui permettent d'obtenir un siège au Conseil de la République en 1951. À nouveau candidat l'année suivante, il est battu. Par la suite, Jean Guiter siège à l'assemblée de l'Union française dont il devient l'un des vice-présidents en 1956[5].

À l'assemblée consultative provisoire ou au Conseil de la République, il s'est principalement intéressé aux questions viticoles et agricoles.

Détail des fonctions et des mandats[modifier | modifier le code]

Mandat parlementaire

Décorations[6][modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les Mondanités - Mariages », dans Le Gaulois, 18 juillet 1927.
  2. « Chroniques » dans Pyrénées, juillet-septembre 1955.
  3. On trouve nombre de ses correspondances aux Archives nationales dans le fonds privé Louis Marin notamment 317 AP/72.
  4. « Huit conseillers de l'Union française devront être remplacés » dans Le Monde, 2 juillet 1951.
  5. « À l'Assemblée de l'Union française » dans Le Monde, 4 octobre 1956,
  6. Dossier de légionnaire sur la base Léonore du Ministère de la culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Bonet, « Guiter (Jean, François, Eugène) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN 9782908866414)
  • Jean Vavasseur-Desperriers, « Mise en sommeil et disparition : la Fédération républicaine, de 1940 à 1946 » dans Gilles Richard et Jacqueline Sainclivier (dir.), La recomposition des droites en France à la Libération, 1944-1948, « Histoire », Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004. Lire en ligne.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]