Jean Galbert de Campistron
| Fauteuil 6 de l'Académie française | |
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Jean Galbert de Campistron, né à Toulouse le ( et mort dans la même ville , est un auteur dramatique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il vint fort jeune à Paris où il connut Jean Racine qui lui donna des conseils. Il obtint par sa protection la place de secrétaire du duc de Vendôme, qu'il suivit dans toutes ses guerres en se faisant remarquer par sa bravoure.
Il est l'auteur de tragédies et d'opéras, parmi lesquels Acis et Galatée et Le Jaloux désabusé, qui contribuèrent à le faire admettre à l'Académie française en 1701. Il fut l'un des premiers mainteneurs de l'Académie des Jeux floraux, en 1694.
Sage dans ses compositions, il n'eut ni le talent de concevoir un plan ou une situation, ni la force poétique, et n'approcha jamais de son modèle : on l'a surnommé le « singe de Racine ». Et Victor Hugo en a fait le symbole de l'imitateur sans génie dans ce vers célèbre : « Sur le Racine mort, le Campistron pullule » (Les Contemplations (1856), Réponse à un acte d’accusation, vers 119.)[1].
Ses œuvres ont été souvent imprimées.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Virginie, tragédie (Comédie-Française, )
- Arminius, tragédie (Comédie-Française, )
- Alcibiade, tragédie (Comédie-Française, )
- Andronic, tragédie (Comédie-Française, ). La pièce reprend l'histoire de Don Carlos sous des noms d'emprunt.
- Acis et Galatée, opéra-ballet, musique de Lully (Château d'Anet, ; Académie royale de musique, ). Pastorale héroïque en musique, représentée pour la première fois au château d'Anet devant Mgr le Dauphin par l'Académie royale de musique.
- Phraate, tragédie (Comédie-Française, ).
- Phocion, tragédie (Comédie-Française, ).
- L'Amante amant, comédie (Comédie-Française, ).
- Achille et Polixène, tragédie en musique (Académie royale de musique, ).
- Adrien, tragédie chrétienne tirée de l'Histoire de l'Église (Comédie-Française, ).
- Tiridate, tragédie, (Comédie-Française, )[2].
- Aétius, tragédie (Comédie-Française, ).
- Alcide, tragédie en musique (musique de Marin Marais) (Académie royale de musique, ). Alcide fait, par deux fois, l’objet d’une reprise : sous le titre La Mort d'Hercule (1705), puis sous le titre La Mort d'Alcide (1716)[3]
- Le Jaloux désabusé, comédie (Comédie-Française, ).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Martine de Rougemont, « Floridor », dans Michel Corvin (dir.), Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde, Paris, Bordas, (ISBN 9782047312957), p. 248.
- ↑ Jean Dubu, « Racine, Campistron et les Livres des Rois », Littératures classiques, vol. 52, no 1 « Campistron et consorts : tragédie et opéra en France (1680-1733) », , p. 207-214 (lire en ligne
).
- ↑ Bénédicte Louvat-Molozay, « Opéra et fable tragique : l’adaptation du sujet d’Hercule sur l’Œta dans Alcide de Campistron », Littératures classiques, vol. 52, no 1 « Campistron et consorts : tragédie et opéra en France (1680-1733) », , p. 243-252 (lire en ligne
).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Carine Barbafieri, « D'une prétendue mollesse : galanterie et modernité de Campistron », Littératures classiques, vol. 52, no 1 « Campistron et consorts : tragédie et opéra en France (1680-1733) », , p. 165-178 (lire en ligne
). - Pierre Gérard et Marc Genestet, Jean Galbert de Campistron et son oeuvre, 1656-1723 (catalogue d'exposition), Toulouse, Archives de la Haute-Garonne, 1957, IV-25 p.
- Georges Soubeille, Campistron. D'amour, de théâtre et de guerre. Mémoires d'un gentilhomme gascon, Toulouse, Éditions universitaires du Sud (coll. « Études littéraires », 2013, 205 p. (ISBN 978-2-7227-0144-1).
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :