Jean François Sorbier

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Jean François Sorbier
Jean François Sorbier

Naissance
Saint-Quentin-la-Poterie (Gard)
Décès (à 81 ans)
Pougnadoresse (Gard)
Origine Drapeau de la France France
Arme Génie
Grade Colonel
Années de service 17671812
Distinctions Chevalier de l’Empire
Officier de la Légion d’honneur
Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Maire de Pougnadoresse

Jean François Sorbier, né le à Saint-Quentin-la-Poterie, mort le à Pougnadoresse, est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

États de service[modifier | modifier le code]

Il entre en service le , comme élève surnuméraire à l'école du génie de Mézières, et il devient lieutenant en second le . Il sort de l’école le , avec le grade d’ingénieur ordinaire (lieutenant en premier) dans le corps du génie à Toulon.

Le , il reçoit son brevet de capitaine, et il fait les campagnes d’Amérique de 1783 à 1784. De retour en France après le traité de Versailles, il est affecté à Corte puis à Antibes en 1784. En 1788, il rejoint Aigues-Mortes, et il est fait chevalier de Saint-Louis en 1791.

De 1792 à 1793, il sert aux armées du Rhin et de Rhin-et-Moselle. Durant cette période, il est chargé d’une reconnaissance importante dans le Porrentruy, et employé aux travaux du camp retranché sous Belfort, ainsi qu’à la défense du Haut-Rhin, des places de Neuf-Brisach et de Huningue. Le , il se trouve au passage du Rhin près de Kemps, puis il va prendre la direction des travaux de la Queich, près de Germersheim. Il est nommé chef de bataillon le , et il se voit confier la reconnaissance de Mannheim et le soin d’asseoir l’armée française devant Mayence. Il dirige les attaques de la tête de pont du Rhin, et conduit les opérations, avec autant d’intelligence que de bravoure, jusqu’au moment de la reddition de la place le , ce qui lui vaut sa promotion au grade de chef de brigade le suivant.

Le , il se trouve à l’affaire de Neckarau, à celle du plateau de la justice le suivant, et à la défense de l’attaque exécutée de vice force, sur Mannheim, par le général Wurmser dans la nuit du 29 au , attaque qui est repoussée après onze heures d’un combat acharné.

Le , il devient sous-directeur des fortifications à Belfort, mais épuisé de fatigue, et hors d’état de monter à cheval, il quitte l’armée du Rhin, pour prendre provisoirement le poste de directeur des fortifications à Antibes le . Le , il reçoit l’ordre de se rendre à Toulon, pour en prendre la direction du génie, poste qu’il occupe jusqu’à la fin de l’an XIII. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et officier de l’ordre le .

Le , il est chargé de l’inspection des fortifications de Cette, Perpignan, Bayonne, Rochefort et La Rochelle. En 1806, il reçoit l’ordre d’aller prendre la direction des fortifications à Marseille, et il est créé chevalier de l’Empire le . Proposé pour la solde de retraite le , il est admis à pension le .

Il meurt le à Pougnadoresse, ville dont il fut maire.

Armoiries[modifier | modifier le code]

Armoiries Nom du chevalier et blasonnement


Chevalier Jean François Sorbier de Pougnadoresse et de l'Empire, lettres patentes du 1810.

Parti, au premier d'or à l'arbre de sinople terrassé de même ; surmonté d'un comble d'azur à l'étoile d'argent ; au deuxième de gueules au chevron d'or ; surmonté de trois trèfles en fasce d'argent, et en pointe d'un lion d'or ; bordure de gueules du tiers de l'écu, au signe des chevaliers posé en pointe. Livrées : rouge, blanc, jaune, verd, le verd en bordure seulement.

Sources[modifier | modifier le code]

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 498.
  • « Cote LH/2535/4 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 258-259.
  • « La noblesse d’Empire » (consulté le )
  • Léon Hennet, État militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 313.