Jean Daligault

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean Daligault
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Jean Daligault, né le à Caen et mort à Dachau le (20 mars 1945 en marge de son acte de naissance), est un prêtre, résistant et artiste français.

Acte de naissance de Jean Daligault (Archives Départementales du Calvados)

Biographie[modifier | modifier le code]

Avec des amis, il rejoint l'Armée volontaire, un des premiers réseaux de résistance[1]. Il est arrêté en . Victime de la procédure Nacht und Nebel, il est déporté le 9 octobre 1942 au SS-Sonderlager d'Hinzert[2]. Après cinq mois de détention, il est transféré dans les prisons de Trèves, Wittlich, et Cologne puis de nouveau à Trèves le 8 septembre 1943. Le 29 novembre 1943, il est jugé et renvoyé à la prison de Trèves. C'est dans cette prison qu'il réalise la majorité de son œuvre[3]. La collection a échappé au bombardement allié et fut retrouvée dans la maison de l’aumônier de la prison.

En dépit du calvaire de sa détention, il arrive à faire preuve d’humour. Il utilise tous les supports à sa disposition : planche de lit, pied de tabouret, lambeaux de papiers journaux… Il confectionne ses pigments à l’aide des couleurs grattées sur les murs de sa cellule.

Transféré à Dachau, il est abattu d’une balle dans la nuque, la veille de la libération du camp.

Près de 200 de ses œuvres sont ramenées en France par l'abbé Joseph de la Martinière[4]. Il laisse derrière lui une collection importante de dessins, de peintures et de sculptures [5]. La Légion d'honneur, réclamée à titre posthume, lui fut refusée…[réf. nécessaire] Une salle lui est consacrée au Musée de la Résistance & de la Déportation de Besançon, dans l’enceinte de la citadelle de Besançon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.ouest-france.fr/antoinette-roney-triaureau-se-souvient-de-labbe-jean-daligault-3389938
  2. Guillaume Quesnée, « Transport Paris-Trèves du 9 octobre 1942 », sur Fondation pour la Mémoire de la Déportation, (consulté le )
  3. Archives du Calvados, « Jean Daligaut » (consulté le )
  4. Joseph de la Martinière, Le décret et la procédure Nacht und Nebel,, Orléans, Edité par l'auteur, , 71 p., page 20
  5. Jean Daligault, Peintures et sculptures, Editions de La Martinière (1 mars 1997)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christian Dorrière, L’Abbé Jean Daligault : un peintre dans les camps de la mort, Le Cerf, coll. « Épiphanie », 2001 (ISBN 2-204-06631-1) (BNF 37696398)

Liens externes[modifier | modifier le code]