Jean Carbonare

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Jean Carbonare
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Biographie
Naissance
Décès
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MontélimarVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité

Jean Carbonare, né le à Colombier-Fontaine (Doubs) et mort le à Montélimar, est un militant de la décolonisation et promoteur du développement durable[1], président de l'association Survie de 1988 à 1994[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il consacre une grande partie de sa carrière professionnelle à mener des projets de développement dans divers pays africains.

Après le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, il met ses compétences au service du Rwanda pour aider les Rwandais à reconstruire leur pays et quitte simultanément la présidence de Survie. Cette décision lui est reprochée par les tenants de la politique française au Rwanda comme étant la preuve de son allégeance au Front patriotique rwandais (FPR)[3][réf. non conforme]. À partir de , il cesse ses activités en Afrique.

Il est connu pour son interview au journal télévisé de Bruno Masure sur France 2 qui alerte dès le du risque de génocide au Rwanda[4],[5]. Il rentre alors d'une mission d'enquête internationale organisée par la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et dont le rapport révèle l'ampleur des massacres à caractère génocidaire perpétrés au Rwanda de à [6] ainsi que leur caractère organisé, chaque offensive du FPR entraînant en représailles des crimes commis sur les civils Tutsi par les Forces armées rwandaises (FAR)[7]. Le passage est notamment célèbre en raison de l'émotion de l'intervenant[8]. Quelques jours plus tard, il critique l'attitude du pouvoir français évoquant « passivité » et « complaisance »[9].

Il est mis en cause par Pierre Péan dans son livre Noires fureurs, blancs menteurs.[réf. nécessaire]

Publications[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marguerite Carbonare, Fracture et souffle de vie, L'Harmattan, 2012, 203 p. (ISBN 9782296568488)
  • Les cèdres de l'espoir, Causes communes, hors-série, Cimade, 2004, 35 p.
  • Philippe de Robert, « Jean Carbonare », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 564-565 (ISBN 978-2846211901)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe de Robert, « Jean Carbonare », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 564-565
  2. page de Survie sur le décès de Jean Carbonare
  3. Pierre Péan, Noires fureurs blancs menteurs - Mille et une nuits - 2005
    Ce livre est vivement controversé, notamment par Survie qui a pris la défense de Jean Carbonare : Un négationnisme narcissique
  4. France 2 - Journal de 20h, « Plateau Jean Carbonare », sur Ina.fr, (consulté le )
  5. Abdelhak El Idrissi, « Un festival sur le rôle des images dans les médias », sur France Culture, (consulté le )
  6. Rapport de la commission internationale d'enquête dit Rapport FIDH - mars 1993
  7. David Servenay, « Génocide au Rwanda : chronique confidentielle d’un drame annoncé », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Olivier Barlet, « Kigali, des images contre un massacre », sur Africultures, (consulté le )
  9. « Rwanda : selon la Fédération internationale des droits de l'homme Près de trois cents personnes auraient été victimes des récents affrontements tribaux », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )