Jean Auclair

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Jean Auclair
Fonctions
Député français

(19 ans, 2 mois et 17 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 2e de la Creuse
Législature Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1993-2002)
UMP (2002-2012)
Prédécesseur Gaston Rimareix
Successeur Circonscription supprimée
Maire de Cressat

(43 ans, 2 mois et 17 jours)
Élection mars 1977
Successeur Josiane Chamberaud
Conseiller général de la Creuse

(25 ans, 6 mois et 12 jours)
Circonscription Canton d'Ahun
Prédécesseur Jean-Claude Pasty
Successeur Catherine Defemme
Thierry Gaillard
Conseiller régional du Limousin

(21 jours)
Successeur Vincent Turpinat
Biographie
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Vigeville (Creuse)
Nationalité Française
Parti politique RPR
UMP
LR
Enfants 1
Profession Éleveur

Jean Auclair, né le à Vigeville (Creuse), est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Éleveur à Cressat, négociant en bestiaux, Jean Auclair commence sa carrière politique à l'échelle municipale, en devenant maire de sa commune à l'âge de 30 ans. Il est ensuite réélu maire successivement à six reprises, et termine son dernier mandat en 2020.

Député de la Creuse[modifier | modifier le code]

Jean Auclair est élu député de la Creuse (2e circonscription) pour la première fois en 1993 face au sortant socialiste Gaston Rimareix, en devançant également le candidat officiel du RPR, le maire d'Aubusson Thierry Ratelade. Il est ensuite réélu en 1997, 2002 et 2007. Durant ses deux derniers mandats, il fait partie à l'Assemblée nationale du groupe UMP ; il était auparavant inscrit au groupe RPR, bien qu'élu la première fois sous l'étiquette divers droite. Il est en outre président de la fédération UMP de la Creuse depuis la création de celle-ci en 2002.

Jean Auclair est partisan du rétablissement de la peine de mort ; en , il est cosignataire d'un projet de loi présenté par Richard Dell'Agnola visant à « rétablir la peine de mort pour les auteurs d’actes de terrorisme »[1].

Opposé à l'élu parisien chevènementiste Georges Sarre, originaire de la Creuse (Sarre est en effet né à Chénérailles)[Note 1], Jean Auclair est réélu député en juin 2007 au second tour de scrutin avec une confortable majorité.

Il est également secrétaire national de l'UMP chargé de l'Élevage[Quand ?]. En mai 2012, il dépose plainte contre X pour menaces de mort après avoir reçu une lettre anonyme lui promettant « le même sort que Yann Piat »[2].

Fortement menacé par la réduction de 2 à 1 du nombre de députés de la Creuse pour l'élection législative de 2012, Jean Auclair s'est associé à des propositions de loi visant à maintenir à 2 le nombre de députés de ce département d'environ 125 000 habitants. Il était candidat UMP dans l'unique circonscription de la Creuse les 10 et . Il a été battu par Michel Vergnier, le candidat du PS le .

Candidat aux élections sénatoriales de 2014, il arrive deuxième au premier tour de scrutin, mais échoue au second tour à la troisième place, alors que le département ne compte que deux sièges de sénateurs, dix-huit voix derrière le socialiste Éric Jeansannetas.

En 2022, il déclare sa candidature aux élections législatives sur le réseau social Tiktok, sans pour autant solliciter l'investiture de son parti[3]. Cette candidature fait suite au renoncement d'un premier candidat LR, Cyril Victor[4]. Confronté à une autre candidature dissidente de droite, celle de Catherine Defemme, il échoue à la troisième place au premier tour, avec 17,62 % des voix. Il appelle au second tour à voter contre le député sortant LREM Jean-Baptiste Moreau : en direct sur France 3 Limousin, il proclame « Tout sauf Moreau ! Tout sauf Moreau ! Tout sauf Moreau ! Les gens comprendront, ils feront ce qu'ils voudront. »[5].

Engagement régional et départemental[modifier | modifier le code]

De 1989 à 2015, Jean Auclair siège au conseil général de la Creuse, élu dans le canton d'Ahun.

Tête de liste départementale creusoise de l'UMP aux élections régionales de 2010, il signe le meilleur score de la droite en Limousin mais démissionne de son poste de conseiller régional le , frappé par le cumul des mandats[6].

En 2020, il envisage de se présenter à la mairie d'Aubusson, puis y renonce pour des raisons judiciaires[7].

Lors des élections départementales de 2021, il se présente contre le binôme officiellement investi par Les Républicains dans le canton d'Évaux-les-Bains, mais s'incline avec 35,00 % des voix.

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2011, SOS Racisme porte plainte contre lui pour ses commentaires des propos du ministre Claude Guéant « Quand on s'appelle Mohamed, on n'est pas français ? », le député avait répondu : « Si, il y en a, mais ce n'est pas tout à fait pareil parce que ça se remarque plus facilement [8]. »

En 2017, Jean Auclair est condamné à deux mois de prison ferme et 6 000 euros d'amende pour outrage envers le vétérinaire de l'abattoir d'Égletons, en Corrèze[9].

Fin 2019, Jean Auclair est mis en cause avec son fils, dans la gestion de leurs exploitations agricoles de commerce de bétail. 17 infractions lui valent une mise en examen[10]. Lui sont principalement reprochés des défauts de vaccination sur des veaux expédiés en Espagne. Cette mise en cause judiciaire le pousse à renoncer à sa candidature à la mairie d'Aubusson[7].

En 2022, il saisit le tribunal de Limoges pour attaquer en justice l'ancien député Jean-Baptiste Moreau, qui avait estimé que la place de Jean Auclair était « en prison »[11].

Détail des mandats[modifier | modifier le code]

Mandat parlementaire[modifier | modifier le code]

Député

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Conseil municipal

  • 27/03/1977 - 13/06/2020 : maire de Cressat

Conseil général

  • 10/09/1989 - 29/03/2015 : conseiller général de la Creuse, élu dans le canton d'Ahun

Conseil régional

  • 21/03/2010 - 12/04/2010 : conseiller régional du Limousin

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. George Sarre était alors maire du 11e arrondissement de Paris, présenté en vertu d'un accord entre le PS et le MRC de Jean-Pierre Chevènement)[réf. nécessaire]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « N° 1521 - Proposition de loi de M. Richard Dell'Agnola tendant à rétablir la… », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. Un député UMP menacé de mort, Le Figaro, 12 mai 2012.
  3. Nicolas Chigot, « Législatives en Creuse : le retour de Jean Auclair », sur France 3, (consulté le ).
  4. Floris Bressy, « « Le retour de papy Jeannot » : l'ancien député Jean Auclair prêt à défendre la droite aux législatives en Creuse », sur La Montagne, (consulté le ).
  5. Sophie Emery, Séverine Perrier, Charlotte Mathiot, Julie Ho Hoa, Catherine Perrot et Cédric Goessens, « Jean Auclair pour le second tour en Creuse : « Tout sauf Moreau ! Tout sauf Moreau ! Tout sauf Moreau ! » », sur La Montagne, (consulté le ).
  6. Le Populaire du Centre - Démission de Jean Auclair : tout sauf une surprise, 13 avril 2010
  7. a et b Olivier Estran, « Mis en examen, l'ex-député Jean Auclair renonce à être candidat à Aubusson », sur France Bleu Creuse, (consulté le ).
  8. « SOS Racisme: plainte contre Jean Auclair », le Figaro.fr, (consulté le )
  9. Audrey Tison et Fabien Arnet, « Creuse : l'ancien député Jean Auclair condamné à deux mois de prison ferme », sur France Bleu Creuse, (consulté le ).
  10. Pierre-Antoine Lefort, « Jean Auclair, ancien député de la Creuse et candidat à la mairie d'Aubusson, est en garde à vue », sur France Bleu Creuse, (consulté le ).
  11. Thomas Vichard, « Jean Auclair attaque en justice l'ex-député de la Creuse Jean-Baptiste Moreau pour "injures publiques" », sur France Bleu, (consulté le ).

Lien externe[modifier | modifier le code]