Jean-Sébastien Jacques

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Jean-Sébastien Jacques
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Jean-Sébastien Dominique Francois Jacques (né en octobre 1971) est le directeur général du groupe Rio Tinto, à partir de juillet 2016, jusqu'en mars 2021.

Il a démissionné en septembre 2020, restant toutefois en place quelques mois, après quelques mois de controverse internationale sur la destruction, par Rio Tinto, en Australie, d'un site sacré aborigène qui contenait des preuves de 46 000 ans d'occupation humaine continue. Cette démission était notamment demandée par des investisseurs institutionnels du groupe Rio Tinto.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Sébastien Jacques naît en France en octobre 1971[1],[2]. Il fréquente le lycée Louis-le-Grand à Paris puis est admis et étudie à l'École centrale Paris (promotion 1994)[3],[4],[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière professionnelle chez Pechiney (depuis racheté par le conglomérat minier anglo-australien Rio Tinto à l'automne 2007 qui prend alors le nom de Rio Tinto Alcan et réduit de façon significative cette activité Péchiney) avant de rejoindre Corus puis sa maison-mère Tata Steel[5]. Il entre finalement dans le groupe Rio Tinto en 2011, et devient directeur des activités cuivre et charbon, puis en devient directeur général adjoint en mars 2016, et DG en juillet 2016[5],[6].

En tant que DG, il est considéré comme le décisionnaire responsable de la destruction d'un site autochtone aborigène sacré à la gorge de Juukan, en Australie, l’un des sites de peuplement les plus anciens d’Australie[6]. La décision a été prise pour agrandir la mine et alors que le groupe Rio Tinto avait tissé des liens dits « de confiance », depuis la fin des années 1990 avec les communautés autochtones, propriétaires traditionnels de la plupart des terres de la région de Pilbara, dans l’État d’Australie-Occidentale. Devant la commission d'enquête, il déclare que le groupe Rio Tinto avait trois autres options pour développer sa mine sans endommager le site sacré, mais que « la différence entre la quatrième option et les trois autres options était de huit millions de tonnes de minerai de fer à haute teneur » (82 millions d'euros)[6]. D’après le journal Le Monde, « la plupart des observateurs dressent le même constat. Le groupe s’est déconnecté du terrain, en concentrant l’essentiel du pouvoir décisionnaire à Londres, où se situe son siège mondial »[6].

Sous la pression des investisseurs institutionnels, notamment australiens comme le fonds de pension Hesta, il est contraint de démissionner le , officiellement « d'un commun accord » avec le conseil d'administration du groupe minier[6],[7],[8],[9],[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Rio Tinto Appoints New Chief Executive », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « Rio Tinto Group - Jean-Sebastien (JS) Jacques », sur Boardroominsiders.com
  3. (en) James Thomson, « Rio's new boss Jean-Sebastien Jacques brings another touch of class », The Sydney Morning Herald,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « Jean-Sébastien Jacques M.Sc.: Executive Profile & Biography - Businessweek », Bloomberg.com (consulté le )
  5. a b et c Myrtille Delamarche, « L'irrésistible ascension de Jean-Sébastien Jacques chez Rio Tinto », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne)
  6. a b c d et e Isabelle Dellerba, « La réputation dynamitée du groupe minier Rio Tinto », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. « Démission du patron français de Rio Tinto à la suite de la destruction d’un site aborigène », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « Le patron de Rio Tinto débarqué après la destruction d'un site aborigène », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  9. « Démission du patron de Rio Tinto après la destruction d'un site aborigène en Australie », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « Rio Tinto CEO and senior executives resign from company after Juukan Gorge debacle », The Guardian,‎ (lire en ligne)