Jean-Pierre Ceytaire

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Jean-Pierre Ceytaire
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Jean-Pierre Ceytaire né le à Paris est un peintre, graveur, lithographe et sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après une enfance sur la butte Montmartre, Jean-Pierre Ceytaire est, de 1962 à 1965, élève du lycée Condorcet à Paris. Son manque d'adhésion au parcours scolaire conduisant à son exclusion, il poursuit à l'École Danhier, de 1966 à 1968, des études qui aboutissent à l'obtention d'un diplôme en kinésithérapie, métier qu'il exercera pendant quinze ans. Il découvre la peinture lors de son service militaire.

La seconde vocation qu'est alors encore la peinture s'affirme avec la première exposition personnelle de Jean-Pierre Ceytaire à Bruxelles en 1973. Rapidement, il oriente son art vers des thèmes religieux et parvient à créer une expression figurative personnelle. C'est en 1981, après qu'il s'est installé à Carrières-sur-Seine, sur les rives de la Seine[1], et après une brève période abstraite, que les séries de toiles La veste habitée et La veste déshabitée marquent le retour vers une figuration qui lui est propre (« De temps en temps, les figures sont en relief de bois ou de carton, mais la technique de la peinture ne se déprend jamais de la perfection »[2]), déformant librement les êtres et les choses dans une « avidité de métamorphoses physiques »[3] et, dans la suite d'un Egon Schiele, exprimant la part fantasmatique ou fétichiste de l'inconscient : « des figurations d'esprit partiellement surréaliste ou symboliste », observe Jean-Paul Gavard-Perret, « où Ceytaire explore les thèmes qui lui sont chers : l'érotisme, mais aussi les arcanes de l'inconscient, l'inquiétante étrangeté des êtres comme la réification de l'humain, la transfiguration de l'imaginaire et du rêve, le transport amoureux[3] ».

En 1986, Ceytaire abandonne le métier de kinésithérapeute afin de se consacrer totalement à la peinture.

Expositions[modifier | modifier le code]

Il a tenu des expositions personnelles depuis 1973 et des expositions de groupe depuis 1983. Celles-ci ont eu lieu principalement en France, mais aussi dans d'autres pays, dont la Suisse, la Belgique, l'Allemagne, le Danemark, la Russie et les États-Unis.

Château d'Allaman
Château de Vascœuil

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • Galerie L'Angle aigu, Bruxelles, 1973.
  • Galerie Laurent Jamault, Versailles 1982, 1983.
  • Galerie Jean-Pierre Carlier, Le Touquet, 1984, 1986, 1988.
  • Galerie Nunki, 12 rue de Tocqueville, Paris, avril-mai 1989[4].
  • Galerie Magny-Marraine, Lyon, juillet 1989, 1991 (Enracinement), 1992 (Les Arcanes d'Éros).
  • Galerie Satyra, Kronberg im Taunus, 1989, 1993.
  • Chair rouge, Galerie Les larmes d'Éros, Paris, mars-avril 1995.
  • Château d'Allaman (Suisse), 1996.
  • Paradis perdu, Fondation Coprim, Paris, 1997[5].
  • Musée de l'Érotisme, Paris, 1998 (Pourpre et dévotion), été 2009 (Cet air coquin)[6].
  • Galerie Humus, Lausanne, 1999.
  • Muse m'exaspère, galerie Art Comparaison, Paris, de à [7].
  • Bonnes et valets, Galerie Racine, Barbizon, 2001, et Bruxelles, 2002.
  • Rosarum Philosophorum, château de Vascoeuil, avril-juillet 2003[8].
  • River Gallery, Bratislava, 2011.
  • L'atelier d'Anna, Villerville, juillet-août 2017[9].
  • Une balade réjouiossante sur les chemins des plaisirs, Cercle de l'Union interalliée, Paris, septembre 2023.

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Séminaires et conférences[modifier | modifier le code]

  • Diffusion des savoirs. Regards artistiques et sociologiques sur la sexualité, exposés de Jean-Pierre Ceytaire, artiste peintre, Michel Lombard, médecin sexologue, et Sylvie Bigot, sociologue, École normale supérieure, 45, rue d'Ulm, Paris, .

Citations[modifier | modifier le code]

Dits de Jean-Pierre Ceytaire[modifier | modifier le code]

  • « À la fois acteur en me mettant en scène dans mes rapports amoureux, j'en suis aussi le spectateur, en ayant le regard de mon propre marionnettiste, attendri par les turbulences du désir. Je peins des hommes souvent ridicules abandonnés à leurs pulsions comme s'ils en étaient des victimes inconscientes face à des madones sublimes inaccessibles esquissant un léger sourire plein d'indulgence. Je ne peins pas l'acte mais plutôt ce qui se passe avant dans l'escalier. » - Jean-Pierre Ceytaire[16]

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « Ceytaire plonge ses pinceaux au cœur de son inconscient et y pêche des images purifiées qui ont la couleur délavée du rêve. Des femmes, des chiens, des couples étirés par leur torpeur. On se regarde dans les toiles de Ceytaire. On ne s'y aime pas toujours. On s'y déteste parfois. Cette lumière si douce est sans doute trop crue. Ceytaire met mal à l'aise. Et c'est pour cela qu'on s'y sent bien. » - Henri Bovet[17]
  • « Tout à la fois charmeuse et narcissique, inquiète et tournée vers la difficulté d'être, la peinture de Ceytaire illustre bien l'état d'esprit d'une époque, celle des années 1980. Ceytaire a su composer une figuration personnelle, l'imagerie mondaine de la moyenne bourgeoisie décrite avec un humour narquois. » - Gérald Schurr[18]
  • « À partir d'une excellente technique picturale, il déforme à plaisir êtres et choses diverses, non dans une intention caricaturale, mais plutôt en fonction d'un humour, frôlant volontiers l'érotisme façon Klossowski, auquel il fait penser aussi quant à la qualité du dessin, et parfois le Surréalisme. » - Dictionnaire Bénézit[10]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Philippe de Miomandre (préface de Patrice Peillon), Les champs du désir, illustrations de Jean-Pierre Ceytaire, Librairie-Galerie Racine/Imprimerie La Salamandre, 1989.
  • Marie-Ange Crespo, Chair rouge, tirage de tête de cinquante exemplaires numérotés enrichis d'une lithographie originale de Jean-Pierre Ceytaire, Éditions Astarté, 1995.
  • Jean-Pierre Ceytaire, Muse m'exaspère.
  • Jean-Pierre Ceytaire, Bonnes et valets.
  • Jean-Pierre Ceytaire, Cet air coquin, Éditions Rapage, 2009.
  • Jean Pierre Ceytaire (préface de Corinne Pelluchon), Le peintre s'amuse, roman[19].

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Présentation de l'artiste sur son site.
  2. Le Delarge, Gründ, 2001, p. 233.
  3. a et b Jean-Paul Gavard-Perret, « Jean-Pierre Ceytaire - Le peintre s'amuse », Le Littéraire, .
  4. La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 15, , p. 60.
  5. Coprim, Présentation de la fondation.
  6. Agnès Giard, « Le maître du cunnilingus », Libération, .
  7. Art Aujourd'hui Info, Muse m'exaspère, Galerie Art Comparaison, présentation de l'exposition, 2001.
  8. Art Aujourd'hui Info, château de Vascœuil, 2003, présentation de l'exposition.
  9. « Les magnifiques créations de Jean-Pierre Ceytaire », Ouest-France, 19 juillet 2017
  10. a b c et d Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 3, p. 422.
  11. Salon d'automne du petit format, présentation de l'exposition, 2009.
  12. Concorde Art Gallery, Bonin, Ceytaire, Peter, présentation de l'exposition, 2010.
  13. La Dépêche, Éros, l'exposition qui réchauffe la cité.
  14. Ouest-France, Treize artistes exposent leur univers à La rose bleue, .
  15. Biennale des beaux-arts de Chatou, présentation de l'exposition, 2015.
  16. Jean-Pierre Ceytaire, Cet air coquin, éditions Ragage, 2009.
  17. Henri Bovet, « Jean-Pierre Ceytaire peint nos fantasmes en terre de Sienne », Le Figaro-Magazine, 7 octobre 1989.
  18. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'amateur, 1996, p. 161.
  19. Jean-Paul Gavard Perret, « Jean-Pierre Ceytaire, "Le peintre s'amuse" », Le Littéraire, 11 juin 2017.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Articles de presse[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]