Jean-Paul Fugère

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Jean-Paul Fugère
Naissance
à Montréal
Décès (à 90 ans)
à Montréal
Pays de résidence Drapeau du Canada Canada
Diplôme
Profession
Activité principale
réalisation de téléthéâtres et de séries dramatiques
Autres activités
Formation
Distinctions

Jean-Paul Fugère ( à Montréal[1] - à Montréal[2]) est un réalisateur de télévision, romancier et syndicaliste québécois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Étudiant[modifier | modifier le code]

Jean-Paul Fugère termine ses études à l'Université de Montréal, en obtenant une licence en sciences sociales. En parallèle, à la fin des années 1940, il s'initie au théâtre, comme comédien dans la troupe Les Compagnons de Saint-Laurent[3].

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Il entre, à Montréal en 1952, comme régisseur[3] à la télévision naissante de la Société Radio-Canada (SRC).

Au cours de sa carrière, d'une quarantaine d'années, il réalise une centaine de téléthéâtres[3], son premier étant L'Annonce faite à Marie de Claudel, moins d'un an après ses débuts à la SRC[3], travail qui lui mérite dorénavant le titre de réalisateur. « Les téléthéâtres ont fait le prestige de la télévision de Radio-Canada, et c'est en grande partie à Jean-Paul Fugère qu'on le doit », reconnaît ce diffuseur[3]. De jeunes comédiens, tel Marcel Sabourin, et de nouveaux auteurs, tels Claude Jasmin, Victor-Lévy Beaulieu et Jacques Poulin, ont pu faire, grâce à lui, leurs premières armes au téléthéâtre[3].

Puis il est aussi notamment, presque aussitôt, à la barre du feuilleton télévisé La famille Plouffe[1], adapté du roman du Roger Lemelin, une œuvre déjà connue du public, pour avoir fait l'objet d'un populaire feuilleton radiophonique. La réalisation de cette série lui mérite un trophée et contribue pour beaucoup à sa notoriété rapide comme réalisateur. Dans les années 1970, c'est lui qui réalise une autre série télévisée remarquable : La Sagouine[2], qu'interprète Viola Légère, à partir du roman d'Antonine Maillet (1971).

« Jean-Paul Fugère n’a pas et ne veut pas de recette. Chaque œuvre est un coup d’audace. Il invente, il fait éclater les artifices du studio, renouvelle le langage de la lumière et introduit des tournages extérieurs à une époque où le matériel semble l’interdire. M. Fugère a allié dans son œuvre l’intelligence, la conscience sociale, la sensibilité, la rigueur (sans pour autant exclure l’humour) et un enthousiasme sans borne. Jean-Paul Fugère dit qu’il a toujours recherché « un art de pauvre ». De cet « art de pauvre », il a fait l’une des grandes richesses de la télévision québécoise. »

— L’Association des réalisateurs de Radio-Canada, décembre 2011[4]

Écrivain[modifier | modifier le code]

Jean-Paul Fugère est aussi l'auteur de six[2] romans[5] :

Leader syndical[modifier | modifier le code]

Fugère a aussi dirigé l'Association des réalisateurs. Il a été un leader du mouvement qui a conduit à la grève des 74 réalisateurs de Radio-Canada, en 1958 et 1959 (du au ), « dont l'impact fut majeur sur la définition du syndicalisme et des droits des syndiqués au Canada[3] », lorsque la direction refusait de leur accorder le droit d'association. Plus de 2000 employés et artistes ont débrayé à leur tour pour les appuyer, ce qui a constitué l'une des premières manifestations marquantes de la Révolution tranquille.

« Au cours de sa carrière, M. Fugère a allié l'intelligence, la conscience sociale, la sensibilité et la rigueur », ajoute encore la SRC[3].

Filmographie sélective[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Honneurs[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « La Famille Plouffe [série télévisée réalisée par Jean-Paul Fugère] », Les Archives de Radio-Canada,‎ (lire en ligne).
  2. a b et c « Fugère, Jean-Paul », necrologie.cyberpresse.ca,‎ (lire en ligne).
  3. a b c d e f g h et i « Le réalisateur québécois Jean-Paul Fugère est mort », Radio-Canada,‎ (lire en ligne).
  4. « Jean-Paul Fugère (télévision) [au Temple de la renommée] », le site de L’Association des réalisateurs de Radio-Canada,‎ (lire en ligne).
  5. Réjean Beaudoin, « Compte rendu : Qui a lu Jean-Paul Fugère? », Liberté, vol. 32, no 4 (190),‎ , p. 94-100 (lire en ligne).
  6. Claude Jasmin, « La mort dans l’âme : téléthéâtre », Voix et images du pays, vol. 4, no 1,‎ , p. 135-173 (lire en ligne).
  7. « Jean-Paul Fugère, O.C., L.Sc.Soc. », L'ordre du Canada,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]