Jean-Michel Mension
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Pseudonyme |
Alexis Violet |
Nationalité | |
Activités |
Parti politique | |
---|---|
Mouvement |
Jean-Michel Mension ( à Paris 18e - à Clichy[1]) est un journaliste et écrivain français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeune révolté éternel, il participe à l'internationale lettriste avec Guy Debord, un ami de jeunesse et de boisson. Il en est le premier adhérent proclamé et signe, dans le numéro 2 ronéotypé de la revue du même nom, l'article Grève générale ainsi que le Manifeste rédigé par Debord qui l'inaugure. Mais il est également assez rapidement parmi les premiers exclus (fin 1953 - début 1954)[2] pour être selon certains « purement décoratif » [3]. Il revendique à cette même période, l'écriture d'un unique film, La Corrida, souvenir des maisons de correction qu’il fréquentât avant sa majorité mais dont le texte a été perdu dans un bistrot[4], ainsi que sa présence, plus ou moins active, lors de l'inscription début 1953 du graffiti NE TRAVAILLEZ JAMAIS sur un mur de l'Institut, rue de Seine à Paris.
Avec Jean-Marie Binoche, il est l'auteur d'une célèbre inscription « ICI ON NOIE LES ALGÉRIENS » sur un pont de Paris après la ratonnade et le massacre des Algériens à Paris en . Une photo en est prise avant que la phrase soit effacée[5].
Il ne travaille que rarement, boit beaucoup et multiplie les aspects d'une vie insoumise à l'ordre moral commun, bourgeois comme communiste, s'inspirant des principes pratiques prodigués par Arthur Rimbaud telles que « Atteindre le merveilleux par le dérèglement de tous les sens ».
Sa fantaisie et son irrégularité lui valent de n'être apprécié que par courtes périodes par le Parti Communiste auquel il participa mais mal intégré pour ses opinions trotskystes.
Il participe à l'organisation de la Ligue communiste révolutionnaire et est proche d'Alain Krivine. Il participe aux subversions de toutes sortes y compris les révoltes de Mai 68.
Il signe Alexis Violet : « Alexis », son pseudonyme de militant trotskiste, « Violet » parce qu'il était connu pour être toujours vêtu de cette couleur. Il est inhumé au cimetière ancien de Clichy.
Publications
[modifier | modifier le code]- La Tribu, Paris, Allia, , 3e éd., 208 p. (ISBN 9791030408126). Entretiens avec Gérard Berréby et Francesco Milo.
- Le Temps gage, Editions Noésis , collection Moisson rouge, 2001.
- Alexis Violet, La colonie pénitentiaire pour enfants in La fabrique de la haine, 2002.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee
- cf. le projet de tract Faire-part daté du 10 mars 1954 faisant état des exclusions successives de Berna, Mension, Brau, Berlé, Langlais, in Guy Debord, Œuvres, Gallimard Quarto, 2006, p. 123
- Potlatch n° 2, 29 juin 1954, article À la porte par Gil J Wolman in Potlatch 1954-57, réédition de l’ensemble des numéros, précédée d’une présentation de Guy Debord, novembre 1985, éditions Gérard Lebovici, Paris, 1985, page 19
- Le Temps gage, Editions Noésis , collection Moisson rouge, 2001, p. 131.
- « "Ici on noie les Algériens" : la photo mémoire du massacre du 17 octobre 1961 », sur France Culture, (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- « Hommage à Alexis Violet » par les Indigènes de la République
- « J’avais un impératif besoin de liberté. » Note de lecture par Aris Papatheodorou in Multitudes Web.
- « Alexis Violet (1934-2006) » de Jean-Philippe Divès in Avanti ! bulletin no 34 .
- « Alexis Violet » (Jean-Michel Mension) 1934-2006 de Raymond Debord in Militant (cf carnet).
- Tous les articles de Jean-Michel Mension sur le site des Éditions La Brèche Numérique.
- Alexis Violet, un rebelle de toujours à lire sur Rebellyon