Jean-Marie Dayot
Jean Marie Dayot | ||
![]() Jean-Marie Dayot (assis) et son frère Félix | ||
Naissance | 1760 Redon, France |
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Décès | 1809 Golfe du Tonkin |
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Allégeance | ![]() |
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Grade | Grand amiral de la flotte annamite et commandant des bâtiments français de l'Annam | |
Conflits | Bataille de Qui Nhon (1792) | |
Distinctions | Marquis de Tri Lüoc [1] | |
Autres fonctions | Délégué Impérial (Mandarin) [1] | |
Famille | Laurent Dayot, son père Le Comte d'Ayot, son frère Thomas Dayot, son oncle |
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Jean Baptiste Marie Dayot (1760-1809)[2] était un officier de la Marine française et un explorateur, (et non un aventurier) qui vint au service de Nguyen Anh, futur empereur Gia Long d'Annam (aujourd'hui Viêt Nam).
Biographie[modifier | modifier le code]
Jean Baptiste Marie Dayot est originaire d'une famille de Bretagne dont une branche celle de Thomas Dayot s'est fixée à l'Île-de-France (aujourd'hui île Maurice), et une autre celle de Laurent Dayot est restée en Bretagne. Jean Marie, issue de cette dernière, est né à Redon (et non pas à l’Île-de-France) le .
Il devint Lieutenant de vaisseau auxiliaire de la Marine royale[3]. Il rencontra Mgr Pigneau de Béhaine à l'île Bourbon ou Pondichéry, et commanda un des deux bateaux commerciaux qui accompagnaient Pigneau de Béhaine avec le vaisseau La Méduse au Viêt Nam[3].
Il entre au service de Nguyen Anh en 1790 au commandement d'une division composée de deux vaisseaux européens appartenant au futur empereur. En , il mène une expédition pour Nguyen Anh, il coule cinq vaisseaux, quatre-vingt-dix galères et environ cent bateaux plus petits des Tay Son. Il fait débarquer à Qui Nhon des troupes qui y détruisirent les forts avant de retourner au port de Can-Tru[4]. En 1793 est mise en place l'expédition annuelle (Giac mua), alors que les troupes terrestres commandées par Olivier de Puymanel allaient de nouveau à Qui Nhon. Il capture soixante galères Tay Son[3] et les provinces de Binh-Thuan et Phu-Yen furent conquises, même si la ville de Qui Nhon ne l'était pas.
Jean-Marie Dayot effectue également un travail hydrographique considérable, en relevant les côtes vietnamiennes, dont les cartes étaient dessinées par son frère[5] et un double était envoyé à Paris. Il donna son nom à Port-Dayot (Van Phong).
En 1795, Jean-Marie Dayot est accusé injustement d'avoir échouer volontairement le navire qu'il commandait. En effet, il n'était même pas à bord.
Il est condamné pour négligence et mis à la cangue. Les interventions d'Olivier de Puymanel et de l’évêque d'Adran mirent fin à ce supplice qui aura durer néanmoins 4 jours.
Dégoûté d'avoir été ainsi remercié pour ses immenses services rendus, il quitte la Cochinchine.
Jean-Marie Dayot part alors s'installer à Manille, d'où il commerçait avec le Mexique. Il meurt en 1809 lors du naufrage de son bateau dans le golfe du Tonkin. Son frère décède à Macao en 1821.
Le gouvernement français lui adressera un cercle astronomique en 1820 en reconnaissance de ses services. L'amiral Rigault de Genouilly fit donner son nom à un aviso de première classe de la Marine nationale, qui s'est depuis perdu dans un naufrage lors d'un cyclone dans la baie de Tamatave, le .

Notes et références[modifier | modifier le code]
- Taboulet, p.249
- Salles, p. 199
- Mantienne, p. 154
- Histoire militaire de l’Indochine française, dir. général Puypéroux, Hanoï-Haiphong, imprimerie d'Extrême-Orient, 1931, Exposition coloniale internationale de Paris de 1931, p. 20
- Mantienne, p. 156
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Taboulet, Georges 1955 La Geste française en Indochine : 1615-1857.
- Mantienne, Frédéric 1999 Monseigneur Pigneau de Béhaine, Éditions Églises d'Asie, 128 Rue du Bac, Paris, (ISSN 1275-6865) (ISBN 2914402201)
- Salles, André 2006 Un mandarin breton au service du roi de Cochinchine, Les Portes du Large (ISBN 291461201X)
- Demarriaux Maurice 2004. la vie aventureuse de Victor Olivier de Puymanel, alias ông Tin. L'Harmattan.