Jean-Jacques Boissard

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Jean-Jacques Boissard
Jean-Jacques Boissard en 1597, par Théodore de Bry[1].
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Parentèle
Hugues Babet (oncle maternel)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Jacques Boissard, en latin Janus Jacobus Boissardus, né à Saint-Hippolyte[2] en 1528 et mort à Metz le , est un antiquaire et poète néolatin franc-comtois. Il est aussi dessinateur, graveur et éditeur[3]. Il est le neveu de l’helléniste Hugues Babet.

Biographie[modifier | modifier le code]

Boissard naît a Saint Hippolyte dans une grande famille de magistrats[2]. Il est d'abord instruit très jeune par son oncle Hugues Babet, puis continue ses études à Besançon. Il entreprend ensuite un voyage en Allemagne[4] avec son oncle, enseignant de grec ancien itinérant, où il suit ses enseignements dans les universités de Strasbourg, Heidelberg, Cologne et Louvain[5]. C'est à Louvain qu'il quitte son oncle pour se fixer définitivement à Metz d'où il entreprit de nombreux voyages à travers l’Europe (Italie, Grèce...) jusqu'à la Syrie à la recherche de sites antiques, qu'il dessine et reproduit dans des ouvrages[3].

Il épouse, en 1587, Marie Aubry, fille de l'éditeur Jean Aubry[6].

Contributions[modifier | modifier le code]

Boissard a fait connaître de nombreux monuments et inscriptions antiques et sa réputation a été grande jusqu'au XIXe siècle. Lors des travaux préparatoires de la rédaction de son Corpus Inscriptionum Latinarum, toutefois, Theodor Mommsen s'est rendu compte que ses publications comportaient des interpolations et des impostures. D'autres, après Mommsen, ont montré l'importance du travail de faussaire et de plagiaire de Boissard[7].

Œuvres (liste partielle)[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Auguste Castan, Jean-Jacques Boissard, poète latin, dessinateur et antiquaire, enfant de Besançon et citoyen de Metz. Étude sur sa vie, ses ouvrages et ses portraits, Besançon, Imprimerie Dodiviers et Cie, , 32 p.
  • Johann Baptist Keune, « Fälschungen römischer Inschriften zu Metz und die neuesten Funde in der Trinitarstrasse », Jahrbuch der Gesselchaft für lothringische Geschichte und Altertumskunde, vol. t. VIII,‎ , p. 1-118.
  • Christian Hülsen, « Un nouveau recueil manuscrit de Jean-Jacques Boissard », Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 49, 1905, p. 544-555.
  • « Jean-Jacques Boissard », dans Encyclopædia Britannica, 1911
  • Paulette Choné, Emblèmes et pensée symbolique en Lorraine, Paris, Kilncksieck, , p. 661-724.
  • Philippe Hoch, « Emblématique et art du livre. L'exemple de Jean-Jacques Boissard », Cahiers Élie Fleur, no 7,‎ , p. 23-44.
  • Alain Cullière (dir.), Bibliothèque lorraine de la Renaissance : les cent livres, , notices 82, 84, 85, 87, 89, 91-94, 97-98,100.
  • Jeanne-Marie Demarolle, « Jean-Jacques Boissard », dans Isabelle Guyot-Bachy et Jean-Christophe Blanchard (dir.), Dictionnaire de la Lorraine savante, Metz : Éditions des Paraiges, 2022, p. 62-63
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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Icones quinquaginta virorum illustrium, doctrina et eruditione præstantium.
  2. a et b Jean François Nicolas RICHARD, Monographie de Saint-Hippolyte sur le Doubs, J. Jacquin, (lire en ligne)
  3. a et b « Jean-Jacques Boissard (1528-1602) », sur Data bnf (consulté le )
  4. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t. 1, Ch. Delagrave, 1876, p. 322.
  5. (en) Acta Instituti Romani Regni Sueciae, C.W.K. Gleerup, (lire en ligne)
  6. Fiche du British Museum.
  7. Résumé des faits chez Christian Hülsen, en bibliographie.
  8. Selon la fiche du British Museum il aurait également collaboré avec Robert Boissard, Alexandre Vallée, et Jacques Granthomme.
  9. Voir le travail effectué à l'université de Mannheim.
  10. worldcat.org attribue à Boissard un Traité des monoyes … de leur circonstances et dépendances, qui est de Jean Boizard (ou Boizard). .

Liens externes[modifier | modifier le code]