Jean-Jacques-Marie Huvé

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Jean-Jacques-Marie Huvé
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Huvé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Conjoint
Cécile Claudine Caillat (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Félicie Huvé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Maîtres
Distinction
Vue de la sépulture.
Église de la Madeleine à Paris

Jean-Jacques-Marie Huvé est un architecte français né à Versailles le et mort à Paris le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de l'architecte Jean-Jacques Huvé (1742-1808), il fut l'élève de Julien-David Leroy (1724-1803) et de Charles Percier (1764-1838).

Nommé inspecteur des travaux de l'église de la Madeleine en 1808, il fut chargé, au décès de l'architecte Pierre-Alexandre Vignon (1763-1828), de poursuivre la construction et de concevoir le décor intérieur, inspiré de l'architecture des thermes et basiliques antiques. Il acheva les travaux en 1842.

Proche de quelques grandes familles de la Restauration, les Hyde de Neuville, Clermont-Tonnerre, Louvois, et surtout les La Rochefoucauld-Doudeauville, notamment Ambroise-Polycarpe de La Rochefoucauld, Ministre de la Maison du Roi (1824-1827) et son fils, Sosthène de La Rochefoucauld, directeur des Beaux-Arts sous Charles X, il devient architecte des Hôpitaux de Paris (1819), du château de Compiègne (1823), et de l'administration des Postes. Il fut membre de l'Institut de France (Académie des beaux-arts, section d'architecture) où il succéda à Charles Percier en 1838. Au sommet de sa carrière sous la Monarchie de Juillet, il devint président de la Société centrale des architectes, président de la Société libre des Beaux-Arts, membre étranger du Royal Institute of British Architects, chevalier (en 1834) puis officier (en 1846) de la Légion d'honneur[2], chevalier de l'Aigle rouge en Prusse, etc.

Lié aux familles Delécluze et Viollet-le-Duc, il a accueilli dans son agence l'architecte Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879). À l'École des beaux-arts, il fut le professeur notamment de Étienne Charles-Gustave Guérin dit Gustave Guérin et de Charles Laisné, architectes diocésains. Il forma aussi son neveu, Louis Lenormand (1801-1862), architecte du château de Meillant (Cher) et de la Cour de Cassation.

Il eut plusieurs enfants dont Félix Huvé (1816-1887), qui fut maire de Sablé-sur-Sarthe, et une fille, qui épousa le fils de l'ingénieur et architecte Louis Bruyère (1758-1831).

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (32e division) aux côtés de son fils Adrien Huvé (1819-1873), officier de marine.

Principales réalisations[modifier | modifier le code]

Élèves[modifier | modifier le code]

(liste non exhaustive)

Distinctions[modifier | modifier le code]

1835 : chevalier de la Légion d'honneur (officier en 1846)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bruno Centorame (dir.), Autour de la Madeleine: art, littérature et société, Paris, AAVP, 2005.
  • Sébastien Chauffour, ”L'église de la Madeleine”, Autour de la Madeleine: art, littérature et société, Paris, AAVP, 2005.
  • Pierre-François-Léonard Fontaine, Journal, 1799-1853, Paris, ENSBA/IFA, 1987.
  • Louis Hautecoeur, Histoire de l'architecture classique en France, Paris, Picard, 1943-1957.
  • R. P. Jean-Claude Huvé, Un architecte des Lumières: Jean-Jacques Huvé (1742-1808), Paris, L'Harmattan, 1994.
  • Jean-Michel Leniaud (dir.), Procès-verbaux de l'Académie des Beaux-Arts, 6 vol. (1815-1839), Paris, École des chartes, 2001-2007.
  • François Loyer, Histoire de l'architecture française. T. 3, De la Révolution à nos jours, Paris, Mengès-CNMHS, 1999.
  • Domenico Gabrielli, Dictionnaire historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Paris, éd. de l'Amateur, , 334 p. (ISBN 978-2-85917-346-3, OCLC 49647223, BNF 38808177)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mort de M. Huvé, architecte de la Madeleine « Journal des débats politiques et littéraires » 25 novembre 1852
  2. « Cote LH/1331/21 », base Léonore, ministère français de la Culture

Liens externes[modifier | modifier le code]