Fernand Gautret

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Jean-Fernand Gautret
Fonctions
Maire des Sables-d'Olonne

(5 ans, 6 mois et 4 jours)
Conseiller général

(5 ans et 6 mois)
Circonscription Canton des Sables-d'Olonne
Député de la Vendée

(4 ans)
Résident-maire
Circonscription Tarrane (13 mars 1902)
Haïphong (1er avril 1903)
Hanoï (25 novembre 1904)
Secrétaire général de 2e classe des colonies
Élection 24 août 1905
Gouverneur de Kwang-Tchéou-Wan

(2 ans et 2 mois)
Gouverneur de la Guadeloupe (par intérim)
8  octobre 1909octobre 1910
Prédécesseur Henri François Charles Cor
Successeur William Fawtier (par intérim)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Genis-de-Saintonge
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Français
Distinctions Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur
Officier de l'Ordre des Palmes académiques Officier de l'ordre des Palmes académiques

Fernand (Jean, Edme) Gautret, né le à Saint-Genis-de-Saintonge (Charente-Maritime), mort le à Paris, est un homme politique et haut fonctionnaire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ayant fait ses études à Pons et à Saintes, il est employé à l'inspection d'académie de la Vendée, puis professeur au lycée de La Roche-sur-Yon (Vendée).

Il est élu maire des Sables-d'Olonne (Vendée) en mai 1896, et conseiller général du canton des Sables-d'Olonne.

En 1898, il est élu député de la Vendée. Se présentant comme Républicain indépendant, anti-dreyfusard, il bat le candidat sortant, Georges Batiot, lui-même républicain, mais plus engagé à gauche que lui.

Il est le premier député à proposer, en 1901, une loi accordant le droit de vote aux femmes « majeures, célibataires, veuves ou divorcées ».

Il ne se représente pas en 1902, préférant poursuivre une carrière dans l'administration coloniale. Il est nommé successivement résident-maire de Tarrane, de Haïphong et de Hanoï. Gouverneur en 1906, il administre le territoire de Kwang-Tchéou-Wan, concédé par la Chine à la France.

En 1908, il quitte l'Indochine suite à sa nomination pour le poste de gouverneur intérimaire de la Guadeloupe mais sera rappelé en octobre 1910. Depuis février 1910, il doit faire face à la crise sucrière qui a provoqué la grève du sucre sur l'île. Huit hectares de canne à sucre et des habitations seront incendiés. Le gouverneur passera une nuit entière à négocier avec les grévistes de l'usine sucrière Darboussier. Le 22 février, la ville de Pointe-à-Pitre est à l'arrêt suite à l'agissement des grévistes qui réussissent à s'introduire dans l'usine puis dans l'hôtel du gouvernement. Les grévistes de Darboussier repartiront avec une augmentation salariale et la journée de huit heures demandées[1]. La grève générale de 1910 se poursuivra jusqu'en mars 1911, date à laquelle le nouveau gouverneur William Fawtier annoncera la fin des grèves agricoles mais estimera néanmoins que la présence des troupes martiniquaises reste encore nécessaire[2].

Il meurt le en son domicile, au no 60, boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement de Paris[3]. Il est inhumé au cimetière de Saint-Genis-de-Saintonge [4].


Distinctions[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Fernand Gautret », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  • Le Courrier de la Vendée, journal républicain, 19 février - 12 juin 1898, journal de campagne de Fernand Gautret (Archives départementales de la Vendée, 4Num229)
  • Histoire des Sables-d'Olonne, tome III, 2e cahier : Le XIXe siècle aux Sables-d'Olonne. Société Olona, 1980
  • Les oubliés de la République, Jean-Louis Debré, Fayard 2008, (ISBN 978-2-213-63709-9)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]