Jean-Baptiste Salme

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Jean-Baptiste Salme
Naissance
Aillianville, Haute-Marne
Décès (à 44 ans)
Tarragone, Espagne
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17841811
Distinctions Baron de l'Empire
Chevalier de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 38e colonne

Jean-Baptiste Salme est un général français de la Révolution et de l’Empire, né le à Aillianville dans la Haute-Marne et mort le à Tarragone, en Espagne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Du dragon au général de brigade[modifier | modifier le code]

Il entre en service le au régiment de Noailles, qu'il quitte le . Il reprend du service le comme adjudant au 1er bataillon de volontaires des Vosges. Le , il est nommé sous-lieutenant. De 1792 à 1794, il sert à l’armée du Rhin et est blessé le à Rulzheim. Le , sans passer par les grades intermédiaires, il devient lieutenant-colonel du 15e bataillon des Vosges et, le , il est nommé chef de brigade à la 3e demi-brigade de bataille de première formation.

Promu général de brigade le à l’armée du Nord, Salme est blessé le à Malines. Le , il reçoit le commandement de la 4e division de l'armée du Nord, avec laquelle il combat en Belgique et aux Pays-Bas jusqu’en 1797. En avril de la même année, il prend le commandement d’une brigade de dragons à l’armée de Sambre-et-Meuse dans la division du général Klein. Il est finalement relevé de ses fonctions et destitué le . Réintégré le , il est désigné pour faire partie de l’armée d’Orient mais, arrivé à Ancône, il ne trouve pas de bateau pour Alexandrie. Il rejoint donc l’armée de Rome commandée par le général Championnet, puis l’armée de Naples commandée par le général Macdonald. Il y reçoit le commandement de la 1re brigade d’infanterie légère en .

Alors que la campagne contre les Austro-Russes fait rage, Salme est blessé une première fois le à Castel-Giovanni, puis le à la bataille de la Trebbia, avant d'être fait prisonnier le à Plaisance. Interné en Autriche, il est de retour en France en . Le , il est désigné pour faire partie de l’expédition de Saint-Domingue. Élevé au grade de général de division provisoire le par le général Leclerc, il est renvoyé en France le jour même. À son arrivée, il est mis en disponibilité le , passe en non activité le suivant et est finalement admis à la retraite le .

Sous l'Empire[modifier | modifier le code]

Le siège de Tarragone en 1811, vu par le peintre Jean-Charles-Joseph Rémond. Lors d'une contre-attaque espagnole sur le fort de l'Olivo, le général Salme est tué d'une balle dans la tête.

Salme est rappelé le comme commandant d’une brigade de gardes nationaux en Flandre. Le suivant, il est renvoyé une nouvelle fois dans ses foyers. Le , à la suite de l'intervention du général Souham, il est affecté à l’armée de Catalogne, où il reçoit le commandement d’une brigade composée des 7e et 16e régiment d’infanterie de ligne. Il se distingue au siège de Tarragone le , lorsqu’il attaque les faubourgs de la ville, ainsi que le , lors d’une contre-attaque espagnole. Dans la nuit du 13 au , il s’empare des retranchements espagnols en avant du fort d’Olivo et est tué d’une balle dans la tête le suivant pendant une contre-attaque ennemie, alors qu'il défend sa position. Quelques jours avant sa mort, le , il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Lors de son inhumation, Napoléon fait déposer dans son cercueil les brevets de général de division et de baron de l'Empire.

Hommages[modifier | modifier le code]

Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, pilier Ouest, 38e colonne.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 181.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814) Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol.
  • Pamphile vicomte de Lacroix, La Révolution de Haïti, , p. 507

Liens externes[modifier | modifier le code]