Jean-Baptiste Rousseau (marchand)
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 54 ans) Niagara-on-the-Lake |
| Surnom |
Saint-Jean ou « Mr. St. John » |
| Nationalité |
Français puis Britannique |
| Activité | |
| Père | |
| Mère |
Marie-Reine Brunet |
| Conjoint |
Marie Martineau Margaret Clyne |
Jean-Baptiste Rousseau, souvent écrit Rousseaux, dit Saint-Jean ou « Mr. St. John », né le à Sault-au-Récollet (aujourd'hui Montréal) et mort le 16 novembre 1812, est un des premiers marchands et traducteurs du Haut-Canada[1].
Né au Québec quand il était toujours une colonie française, il imite son père, Jean-Bonaventure Rousseau, marchand de fourrures opérant dans les alentours du lac Ontario, et apprend ainsi les langues des peuples des Premières Nations locales[1],[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean-Baptiste Rousseau est né le à Sault-au-Récollet, aujourd'hui Montréal, alors que la famille Rousseau se lance dans des activités commerciales autour du lac Ontario, dans la région de la ville actuelle de Toronto.
En 1770, après avoir prêté serment de fidélité, Jean-Bonaventure Rousseau reçoit un permis de commerce à l'embouchure de la rivière Humber, où s'arrêtent fréquemment les peuples des Premières Nations qui voyagent entre les Grands Lacs[1]. Il y rénove le Fort Portneuf, abandonné depuis 1750, afin d'en faire un poste de traite de fourrures[2]. Son fils se joint à lui et apprend les langues des Premières Nations locales avec lesquelles ils commercent.
En 1774, à la mort de son père, Jean-Baptiste Rousseau se voit remettre l'opération du fort, près duquel il réside alors. Durant la Révolution américaine, il semble tisser des liens cordiaux avec le chef Mohawk Thayendanegea, dit Joseph Brant, qui se bat avec lui du côté britannique[1].


Le Rousseau se marie avec Marie Martineau à Montréal, et en 1783, il s'établit à Kingston, alors appelée Cataraqui, pour passer les mois d'hiver. Il divorce bientôt de Marie Martineau, sans avoir eu de descendance, pour se marier avec Margaret Clyne, fille adoptive de Thayendanegea. De ce second mariage, Rousseau a six enfants, dont un est appelé Joseph Brant (second nom du chef Mohawk), et un autre George.
Durant les années 1780, Rousseau commerce autour de la Baie de Quinte et jusqu'au lac Érié. Vers 1792, le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, John Graves Simcoe, lui remet 500 acres (202 hectares) autour de son poste de traite, afin qu'il puisse y résider toute l'année. Il devient un des principaux commerçants de York (à l'origine de la création de Toronto) et diversifie sa marchandise[1],[3]. Il est alors propriétaire, en totalité ou en partie, de plusieurs minoteries et tavernes, à Kingston, York, Ancaster (future Hamilton) et Brantford.
En 1795, après avoir refusé une autre concession territoriale autour du Humber, Rousseau déménage à Head of the Lake, aujourd'hui le port de Hamilton[1]. En 1796, il acquiert près de 38 000 hectares (94 000 acres) de territoire Mohawk. Le 31 janvier de la même année, il devient franc-maçon, dans la nouvellement-formée Loge de Barton. Durant la même époque, il travaille comme interprète pour Peter Russell.
En 1797, Robert Hamilton, lieutenant du comté de Lincoln, le fait entrer dans la milice. Rousseau en gravit les échelons, devient capitaine en 1799, puis lieutenant-colonel. Le , alors âgé de 54 ans, Jean-Baptiste Rousseau participe à la bataille anglo-américaine de Queenston Heights, à laquelle il survit sans être blessé mais où il tombe malade. Il meurt un mois plus tard, le 16 novembre 1812, de pleurésie, alors qu'il visite le Fort George à Niagara-on-the-Lake. Il est enterré avec les honneurs militaires à Niagara[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]-
« ROUSSEAUX ST JOHN, JOHN BAPTIST (baptized Jean-Baptiste Rousseau, dit Saint-Jean), fur trader, interpreter, businessman, militia officer, and office holder », Dictionary of Canadian Biography, (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :
« On 24 July 1793 Lieutenant Governor Simcoe urged that he be appointed his personal interpreter. Rousseaux had, Simcoe wrote to Alured Clarke*, the lieutenant governor of Lower Canada, 'all the requisites necessary for that office, and is equally agreeable to ... [Brant] and the Mohawks as to the Missassagas ... the only person, who possesses any great degree of influence with either of those Nations.' »
-
Ron Brown, From Queenston to Kingston: The Hidden Heritage of Lake Ontario's Shoreline, Dundurn Press, , 93-94 p. (ISBN 9781770705326, lire en ligne) :
« After 1750, when the French had destroyed all their Lake Ontario fortification, the ruins of the earlier Fort Toronto were resurrected by fur trader Jean Bonaventure Rousseau, and run by his son Jean Baptiste Rousseau, or "St. John," as Lieutenant Governor Simcoe called him. »
- ↑
Jean Baptiste Rousseau Family Fonds (F 493) (lire en ligne [archive du ]) :
« Active in the Upper Canadian militia, Rousseau participated in the Battle of Kingston. He died while on business at Fort George in 1812. Rousseau's sons, George and Joseph Brant Rousseau, continued to operate the family businesses after his death. »
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jean Baptiste Rousseau (fur trader) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Charles M. Johnston, « ROUSSEAUX ST JOHN, JOHN BAPTIST », Dictionary of Canadian Biography, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Jean Baptiste Rousseau Family Fonds (F 493) », Archives of Ontario, 2010? (lire en ligne, consulté le ).