Jean-Baptiste Perrin des Vosges

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Jean-Baptiste Perrin des Vosges
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Membre du Conseil des Cinq-Cents
Membre du Conseil des Anciens
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ÉpinalVoir et modifier les données sur Wikidata
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Jean-Baptiste Perrin, dit Perrin des Vosges, né le à Damas-devant-Dompaire, mort le à Épinal (Vosges), est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Négociant à Épinal au début de la Révolution, Perrin devient en 1791 président du directoire du département des Vosges.

La monarchie française s'effondre à l'issue de la journée du 10 août 1792. En septembre, Perrin est élu député du département des Vosges, le quatrième sur huit, à la Convention nationale[1]. Il y est surnommé « Perrin des Vosges » pour être différencié de son collègue et homonyme Pierre Nicolas Perrin, député du département de l'Aube.

Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[2]. Il ne participe pas au scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat en avril 1793[3]. Il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze en mai[4].

Le 8 mars 1793, Perrin, aux côtés de Jean Roubaud, est envoyé en mission dans la section parisienne de Chalier[5]. Le lendemain, aux côtés de Louis-Félix Roux, il est envoyé en mission dans les départements de la Haute-Marne et des Vosges afin d’accélérer la levée en masse[6].

Envoyé en mission dans les Ardennes, le Nord, le Pas-de-Calais, le Gard, l'Hérault et l'Aveyron, il dénonce le le nombre d'emplois inutiles au sein de l'armée.

Après le 9-Thermidor, il s'oppose aussi bien aux royalistes qu'au jacobins. Il entre au comité de sûreté générale le 15 pluviôse an III () et participe à la répression de l'insurrection du 1er prairial an III.

Réélu député des Vosges le 21 vendémiaire an IV () au Conseil des Cinq-Cents avec 203 voix sur 270 votants, il s'attache particulièrement aux questions financières et dénonce le trouble causé par les prêtres réfractaires dans les départements. Élu au Conseil des Anciens le 22 germinal an VI (), il en devient secrétaire et président, du au .

Partisan du coup d'État du 18 brumaire, il est nommé au sein de la commission intermédiaire chargée de représenter le législatif puis entre, le 4 nivôse an VIII (), au Corps législatif, où il représente les Vosges, et dont il est le premier président, du 1er au . Il y siège jusqu'au 11 germinal an XI ().

Le 16 floréal an XI (), il devient conseiller général des Vosges. En 1814, il assure la formation de Corps francs dans sa région.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 62.
  2. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 75.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 536.
  5. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 2, Représentants en mission, séance du 8 mars 1793, p. 285.
  6. Ibidem., Représentants en mission, séance du 9 mars 1793, p. 302.

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