Jean Ségurel

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Jean Ségurel
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ChaumeilVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Chaumeil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean Baptiste SégurelVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction
Monument hommage à Jean Ségurel dans sa ville natale.
Sépulture de Jean Ségurel au cimetière de Chaumeil

Jean-Baptiste Ségurel, dit Jean Ségurel, est un accordéoniste, compositeur et chef d'orchestre français né le à Chaumeil, en Corrèze, et mort d'une crise cardiaque le dans la même commune.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Ségurel est le fils de paysans corréziens qui, pour améliorer leurs maigres revenus, ont ouvert à Chaumeil un café-auberge. Très jeune, celui que l'on surnomme familièrement « Baptistou » montre des dispositions pour la musique, ayant lui-même confectionné un violon, et en jouant dans la cour de son école pendant la récréation.

Il connaît une grande joie lorsque son père lui donne vingt francs en 1916 pour s'en acheter un vrai à Tulle. Il peut alors utiliser ce dernier pour faire danser les gens du pays dans les bals et foires de la région.

Après l'obtention de son certificat d'études et avant de partir au service militaire en 1927, il est facteur à Chaumeil[1].

Le jeune « Baptistou » se passionne rapidement pour la musique et découvre avec envie un instrument de musique qui est, à lui-seul, un véritable orchestre : l'accordéon. À son retour du service militaire en 1929, il a décidé ce qu'il veut faire de sa vie : il sera accordéoniste.

Très vite, Jean Ségurel est remarqué par les trois frères Jean, Antoine et Robert Maugein, fabricants d'accordéon diatoniques et chromatiques : ces derniers voient en lui un potentiel, et décident de lui donner une chance de débuter avec un bon instrument. Il entame ainsi une carrière de musicien en allant jouer dans des bals corréziens les jours de foire, puis dans les mariages, mais le plus souvent tout seul, la grosse caisse au pied.

Au début des années 1930, avec deux amis instituteurs, Jean Leymarie et Roger Leyssène, il monte une petite formation qui connait rapidement le succès, Les Troubadours corréziens. Comme les Auvergnats, beaucoup de Corréziens se sont expatriés à Paris durant la décennie 1920-1930. Parmi eux se trouve le couple Gervais et Antonine Goursolas, originaires de Saint-Augustin et fondateurs du groupe folklorique Les Chanteurs et Danseurs limousins de Paris. Ils présentent Jean Ségurel à Martin Cayla, alors pionnier de la diffusion du folklore du Massif central dans la capitale avec la maison de disques Le Soleil (dont il est le fondateur).

Dix fois millionnaire du disque, Jean Ségurel devient l'auteur compositeur de plus de six cents chansons, dont la plus célèbre, la valse Bruyères corréziennes, créée en 1936, lui est inspirée par son parolier Jean Leymarie. Elle traduit une vision toute personnelle de la bruyère particulièrement belle et fleurie sur les flancs des Monédières. Cette chanson a fait le tour du monde et Jean Ségurel en enregistra six versions différentes sur disques tout au long de sa carrière. Elle fit le tour du monde et figure encore parmi les cinquante grands succès de la chanson française[2].

On remarquera notamment la version datant de 1945 et enregistrée en format disque Extended play avec la maison de disques Odeon. Le pressage du titre se fera à plus de 600 000 exemplaires, un record pour l'époque.

Jean Ségurel est connu également pour avoir créé en 1952 la célèbre course cycliste du Bol d'or des Monédières.

Il est inhumé au cimetière de Chaumeil[3].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il a connu sa femme lors d'un bal qu'il animait à Treignac ; celle-ci fut élue maire de Chaumeil[1].

Décoration[modifier | modifier le code]

Ancienne Auberge Jean Ségurel.

Discographie[modifier | modifier le code]

Enregistrements publiés au format EP 78 et 45[modifier | modifier le code]

Enregistrements publiés au format LP 33[modifier | modifier le code]

  • 1954 : Danses populaires du Massif centralLP 25 cm Odeon OS 1016.
  • 1954 : Les danses du massif centralLP 25 cm Odeon OS 1045.
  • 1957 : Pot-pourri de bourréesLP 25 cm Odeon OS 1134.
  • 1957 : Un grand bal corrézienLP 25 cm Odeon OS 1153.
  • 1958 : IbericaLP Odeon OS 1169.
  • 1958 : Paysan mon amiLP Odeon OS 1182.
  • 1958 : Auvergne et LimousinLP Odeon OS 1201.
  • 1959 : Autour des MonédièresLP Odeon OS 1213.
  • 1959 : Aubade à la pastourelleLP Odeon OS 1222.
  • 1959 : Les joyeux troubadoursLP Odeon OS 1225.
  • 1960 : Pour les routiers de France et en particulier de l'Auvergne et du LimousinLP Odeon OS 1230.
  • 1960 : Bol d'or des MonédièresLP Odeon OS 1249.
  • 1961 : Souvenir du LimousinLP Odeon OS 1263.
  • 1961 : À travers la CorrèzeLP Odeon OS 1269.
  • 1961 : Évocation d'un mariage en Limousin- Évocation d'un mariage dans le Massif centralLP Odeon OSX 175.
  • 1962 : Fidèle à son villageLP Odeon OSX 191.
  • 1962 : Ça c'est chez nousLP Odeon OSX 198.
  • 1963 : 2 000 000e disqueLP Odeon OSX 211.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Télé 7 Jours n° 222, semaine du 20 au 26 juin 1964, p. 64 : « L'accordéoniste Jean Ségurel n'a plus une soirée de libre avant juin 1966. »
  2. « Jean Ségurel : un accordéon dans la bruyère » sur libraria-occitana.org.
  3. Cimetières de France et d'ailleurs

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roland Manoury, Jean Ségurel, le troubadour de l'accordéon, éditions Lara, Égletons, 2007

Liens externes[modifier | modifier le code]