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Jasmin Roy

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Jasmin Roy
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Jasmin Roy est un acteur et animateur de télévision québécois, né à Montréal le . Il est notamment connu pour son rôle de Philippe Graton dans la série télévisée québécoise Caméra Café. Il a également animé l'émission De bouche à oreille au réseau TVA.

Jasmin Roy a collaboré à l’émission de radio Le Showbiz chaud d’Érick Rémy sur la station 98,5 fm et intervient maintenant comme chroniqueur aux émissions du week-end, où il traite des arts et spectacles.

Au fil de sa carrière publique et de ses activités philanthropiques, notamment au sein de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, il a également fait l’objet de plusieurs controverses ayant suscité des débats dans l’espace médiatique québécois.

Productions engagées

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En 2009 et 2010, dans le cadre d’une coproduction entre le Festival Juste pour rire et les Célébrations de la Fierté LGBT, Jasmin Roy présente ses Gaydailles, des soirées d’humour aux accents gais et lesbiens au Cabaret du Musée Juste pour Rire[1]. En 2013, Jasmin Roy anime la série documentaire Intimidés, à Canal Vie, qui se penche sur l'intimidation en milieu scolaire, dont l'homophobie, la cyberintimidation et l'intimidation envers les élèves ayant des troubles d'apprentissage[2].

En 2010, il sort une autobiographie intitulée Osti de fif! dans laquelle il raconte comment il a été harcelé toute sa vie pour son homosexualité. Son livre contient aussi des témoignages de jeunes homosexuels victimes d'homophobie dans leur milieu scolaire. À la suite du succès de son livre, il reçoit de multiples témoignages de victimes de tous genres et crée alors la Fondation Jasmin Roy en [3],[4],[5].

Outre ses activités à la radio et comme animateur à la télévision, Jasmin Roy lance en 2013 un deuxième livre, La Quête du p'tit Roy, « relatant sa quête spirituelle loin des religions organisées ». Publié aux Éditions Publistar, ce livre traite également de la résilience personnelle de l'acteur et des années qui ont suivi celles racontées dans son premier livre.

En 2015 paraît #Bitch : les filles et la violence, un témoignage sur la résilience, un cheminement à travers les bas-fonds de la violence chez les femmes. L'ouvrage, publié aux Éditions de l'Homme, devient ensuite un docufiction pour la télévision.

Controverses

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Allégations d’agression sexuelle et procédures judiciaires

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En 2020, dans le contexte d’une vague de dénonciations sur les réseaux sociaux du Québec, un homme affirme avoir été agressé sexuellement par Jasmin Roy dans un bar de Rouyn-Noranda une vingtaine d’années plus tôt[6]. Son nom est alors ajouté à la liste « Dis son nom », une initiative citoyenne recensant des allégations d’inconduites sexuelles dans le sillage du mouvement #MeToo[7].

En 2021, Jasmin Roy entreprend des démarches judiciaires pour obtenir le droit de garder l’anonymat dans l’éventualité d’une poursuite en diffamation, invoquant les conséquences possibles sur sa fondation. Cette requête est rejetée successivement par la Cour supérieure du Québec, la Cour d’appel du Québec et la Cour suprême du Canada[8].

À la suite de ces décisions, l’homme à l’origine des allégations dépose une poursuite civile réclamant 500 000 $ en dommages pécuniaires et punitifs[9]. Jasmin Roy réplique en déposant à son tour une poursuite en diffamation contre le plaignant[10]. Au février 2025, la date du procès civil n’était pas encore fixée[11].

Allégations de comportements intimidants

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En février 2025, le quotidien Le Devoir publie une enquête où treize sources — anciens employés, collaborateurs, fonctionnaires et membres du personnel politique — décrivent le comportement de Jasmin Roy comme étant « irrespectueux », « agressif » et « harcelant » dans divers contextes professionnels[11]. Les témoignages recueillis font état d’appels insistants, de remarques dénigrantes et d’un climat de travail jugé difficile au sein de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais. Plusieurs anciens collaborateurs et partenaires auraient dénoncé un décalage entre la mission de l’organisme et le comportement de son fondateur.

Jasmin Roy a reconnu avoir pu « dépasser les limites » dans certaines situations, tout en niant avoir été agressif, affirmant avoir parfois commis « des erreurs de bonne foi »[11].

Réactions et vérifications indépendantes

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À la suite de la publication de l’enquête, Jasmin Roy a pris la parole publiquement dans les médias pour réfuter les allégations, se disant blessé par les accusations et affirmant qu’elles étaient « disproportionnées »[12].

En avril 2025, le conseil d’administration de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais annonce avoir mandaté le cabinet d’avocats Norton Rose Fulbright Canada pour mener des « vérifications indépendantes » à la suite de l’enquête journalistique. Après réception du rapport, le conseil d’administration réitère publiquement sa confiance envers Jasmin Roy, affirmant que « le climat organisationnel au sein de la Fondation est sain, collaboratif et fondé sur le respect mutuel »[13]. Jasmin Roy a par ailleurs quitté ses fonctions de président du conseil d’administration, tout en demeurant président-directeur général de la Fondation[11].

Œuvre littéraire

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  • 2010 : Osti de fif!
  • 2013 : La Quête du p'tit Roy
  • 2015 : #Bitch : les filles et la violence

Filmographie

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À la télévision

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  • 1990 - 1996 : Chambres en ville (série TV) - 79 épisodes : Mathias Bélanger
  • 1993 : Les Grands Procès (série TV) : un spectateur (épisode La Femme pitre)
  • 1994 - 1996 : L'infernale machine du Dr V : animateur
  • 1997 : Le Protocole Windsor (téléfilm) : Sentry 1
  • 2002 - 2012 : Caméra Café (série TV) : Philippe Graton
  • 2013 : Intimidés (série documentaire TV) - 6 épisodes : animateur (il est également producteur de cette série)
  • 2015 : #Bitch : les filles et la violence (docufiction TV) : animateur

Références

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  1. a. Du rire et de la conscientisation, Fugues
    b. Les Gaydailles contre-attaquent... et c’est tant mieux!, Fugues.
  2. Denis-Daniel Boulé, « Intimidés : 6 épisodes de témoignages », Fugues, vol. 30, no 7,‎ , p. 20 (ISSN 0831-1625, lire en ligne).
  3. Fondation Jasmin Roy
  4. L’injure tatouée au corps et à l’âme, Fugues.
  5. Osti de fif ! — Jasmin Roy brise le silence et le cycle de la honte, Rue Frontenac.
  6. Stéphanie Marin, « Jasmin Roy poursuivi en dommages pour agression sexuelle et diffamation », sur Le Devoir, (consulté le )
  7. Raphaël Pirro, « «Dis son nom»: Jasmin Roy mène une «campagne de salissage», dit la défense », (consulté le )
  8. Améli Vallet, « Le comédien Jasmin Roy n’aura pas droit à l’anonymat, tranche la Cour suprême », sur Le Devoir, (consulté le )
  9. « Jasmin Roy visé par une poursuite de 500 000 $ pour agression sexuelle », sur Radio-Canada, (consulté le )
  10. Lila Dussault, « Accusations d’agression sexuelle et de diffamation: Jasmin Roy réplique et poursuit en diffamation Jean-François Robillard », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a b c et d Améli Pineda, « Jasmin Roy, d’intimidé à intimidateur », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Deux mois après avoir été dénoncé pour intimidation, Jasmin Roy brise le silence », sur 7 Jours, (consulté le )
  13. « La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais réitère sa confiance envers son fondateur », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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