Jardin du Ranelagh

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Jardin du Ranelagh
Image illustrative de l’article Jardin du Ranelagh
Rotonde et aire de jeu pour les enfants dans le jardin du Ranelagh.
Géographie
Pays France
Commune Paris
Arrondissement 16e
Quartier Muette
Superficie 6,500 ha
Histoire
Création 1860
Caractéristiques
Essences Marronniers, hêtres, frênes
Localisation
Coordonnées 48° 51′ 31″ nord, 2° 16′ 10″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Jardin du Ranelagh

Le jardin du Ranelagh est un espace vert du 16e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès

Le jardin est bordé par l'avenue Raphaël à l'est et le boulevard de Beauséjour au sud. Les ambassades du Gabon, d'Afghanistan, de Madagascar, d'Inde et du Soudan ainsi que l'OCDE ont une entrée donnant sur le jardin.

Le jardin est accessible par la chaussée de la Muette (prolongement de la rue de Passy), l'avenue Raphaël et l'avenue Ingres.

Son théâtre de marionnettes est réputé. Sur sa bordure occidentale se trouve le musée Marmottan Monet. Les rues immédiatement attenantes au jardin sont aussi connues pour comporter la plus grande concentration d'ambassades et d'institutions internationales de Paris avec celles attenantes au parc Monceau, en faisant un lieu fréquenté par les diplomates.

Fait rare pour un parc parisien, il est ouvert au public en permanence, même la nuit. Son isolement relatif, dans l'ouest du 16e arrondissement et à proximité du bois de Boulogne, en limite cependant la fréquentation.

Ce site est desservi par la ligne (M)(9) aux stations La Muette et Ranelagh. La ligne de bus RATP 32 (lien entre la porte d'Auteuil et la gare de l'Est) et 70 passe à côté de la chaussée de la Muette. La gare de Boulainvilliers (RER C) est également située à proximité.

Origine du nom

Il est nommé d'après Lord Ranelagh, noble, politicien et diplomate anglais.

Histoire du jardin

Il s'agit d'un jardin à l'anglaise aménagé par l'ingénieur Adolphe Alphand, principal concepteur des parcs et espaces boisés parisiens sous l'époque haussmannienne.

Le bal du Ranelagh

Le « petit Ranelagh » est un lieu à la mode à la fin du XVIIIe siècle. Il fut ouvert le dans les jardins du château de la Muette par Morissan, un garde de la barrière de Passy, avec un prix d'entrée de 24 sous[1]. Morissan obtint du maréchal de Soubise la permission de faire enclore le terrain consacré à la danse sur les jardins du château de la Muette et d'y faire construire un café et un restaurant à l'imitation des jardins du Ranelagh créés par Lord Ranelagh, pour ses jardins de sa maison de Chelsea, à Londres et ouverts depuis 1742.

Pendant la Révolution française, le parc de la Muette devint un haut lieu de la culture muscadine et de la contre-révolution, après que, le , le premier anniversaire du serment du Jeu de paume y soit célébré, lors d'un banquet auquel participent Danton et Robespierre. Son succès ne se démentit pas pendant le Consulat et l'Empire.

Le bal fut réquisitionné par les détachements russes pendant l'occupation de Paris en 1814-1815, et la salle de bal fut transformée en écurie puis en hôpital[2].

En 1818, un ouragan fit s'effondrer les bâtiments du bal.

Le lieu retrouva un certain succès dans les années 1830, quoique les extravagances des années passées ne fussent plus de mise.

Galerie des jardins du Ranelagh de Chelsea à Londres

Le jardin du Ranelagh parisien s'inspire de son homonyme londonien, également créé par le noble, parlementaire et diplomate Lord Ranelagh.

Modèle:Message galerie

Le jardin public

Vue de 1897.
Théâtre de marionnettes du Ranelagh.
Manège du Ranelagh.
Terrain de jeu.

Le jardin public de six hectares a été créé en 1860 par le baron Haussmann en l'honneur de Lord Ranelagh. Il prolonge et remanie la chaussée et le parc de la Muette. Aménagé en triangle, le jardin actuel a été agrémenté au fil du temps de nombreux groupes sculptés.

Le jardin était bordé :

  • au nord, jusque vers 1920, par la clôture du parc du château de La Muette, ancien domaine royal qui appartenait depuis 1820 au facteur de pianos et de harpes Sébastien Érard puis à ses héritiers. Un quartier résidentiel s'étend sur la partie sud de l'ancien parc, le domaine de l'OCDE au nord ;
  • sur son côté sud, jusqu'en 1985, par la ligne de chemin de fer de la Petite Ceinture, dont la gare de la Muette desservait le jardin (une passerelle le reliait par ailleurs au boulevard de Beauséjour[3]). Depuis 2007, la Petite Ceinture du 16e est ouverte aux piétons. À cette occasion, de nouvelles essences rares ont également été plantées. À la demande de l'ambassade de Madagascar, une stèle commémorative célébrant la fraternité d'armes franco-malgache durant les deux guerres mondiales a été installée.

Dans le jardin se trouvent un théâtre de marionnette (qui accueillit notamment le clown Buffo) ainsi qu'un manège qui compte parmi les plus anciens de Paris. Avec des chevaux de bois, il fonctionne toujours à la manivelle[4]. Une rotonde se trouve à l'emplacement d'un ancien kiosque à musique[3].

Parmi les arbres du jardin, on compte des marronniers centenaires, des frênes, des hêtres, un noisetier de Byzance ou Virgilier (haut de 18 mètres et planté en 1909), ainsi qu'un Cladastris tinctoria (haut de 10 mètres et planté en 1924)[5].

Le jardin compte deux hommages à des femmes illustres : L'allée Davia est nommée depuis 2011 en mémoire de la chanteuse Davia (1898-1996), l'allée Avril-de-Sainte-Croix rend hommage depuis 2015 à l'engagement féministe de la philanthrope Adrienne Avril de Sainte-Croix (1855-1939). D'autres allées la traversent : l'allée Pilâtre-de-Rozier au nord, ou encore l'allée Jean-Sablon.

Films tournés dans le jardin

Statuaire

Il existe également un Monument à La Fontaine en bronze par Charles Correia (1984), figurant le poète avec le renard et le corbeau à ses pieds. Il remplace un autre monument qui rendait hommage au poète, réalisé en 1891 par le sculpteur Alphonse Dumilatre et fondu sous l'Occupation allemande, en 1942 mais les soubassements (avec le banc de pierre) ont été conservés. En bronze également, L'Amour fugitif (1877) d'Ernest Damé est fondu la même année[6],[3].

Illustrations

Notes et références

  1. G. D., Notice pittoresque et historique sur le bois de Boulogne et ses environs, 1855, p. 118-122.
  2. G. D., Notice pittoresque et historique sur le bois de Boulogne et ses environs, 1855, p. 125.
  3. a b et c « Le jardin du Ranelagh dans les années 1900 », paris1900.lartnouveau.com (consulté le 3 novembre 2018).
  4. M. S., « Jardins du Ranelagh », Le Figaroscope, 13-19 décembre 2017, p. 18.
  5. « Le jardin du Ranelagh », paris1900.lartnouveau.com (consulté le 3 novembre 2018).
  6. « Les statues du jardin du Ranelagh », paris1900.lartnouveau.com (consulté le 3 novembre 2018).

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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