Jacques Mézard

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Jacques Mézard
Illustration.
Jacques Mézard en 2018.
Fonctions
Membre du Conseil constitutionnel français
En fonction depuis le
(5 ans, 1 mois et 1 jour)
Président Laurent Fabius
Prédécesseur Michel Charasse
Sénateur français

(3 mois et 14 jours)
Circonscription Cantal
Groupe politique RDSE
Prédécesseur Josiane Costes
Successeur Josiane Costes

(8 ans, 8 mois et 16 jours)
Élection 21 septembre 2008
Réélection 28 septembre 2014
Circonscription Cantal
Groupe politique RDSE
Prédécesseur Roger Besse
Successeur Josiane Costes
Ministre de la Cohésion des territoires

(1 an, 3 mois et 25 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Gouvernement Philippe II
Prédécesseur Richard Ferrand
Successeur Jacqueline Gourault
Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation

(1 mois et 4 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Gouvernement Philippe I
Prédécesseur Stéphane Le Foll
Successeur Stéphane Travert
Président du groupe RDSE au Sénat

(5 ans, 7 mois et 18 jours)
Groupe politique RDSE
Prédécesseur Yvon Collin
Successeur Gilbert Barbier
Président de la communauté d'agglomération du bassin d'Aurillac

(16 ans, 3 mois et 6 jours)
Réélection 18 septembre 2008
30 mars 2014
Successeur Michel Roussy
Conseiller général du Cantal

(14 ans, 6 mois et 3 jours)
Circonscription Canton d'Aurillac-IV
Prédécesseur Philippe Maurs
Successeur Philippe Maurs
Biographie
Date de naissance (76 ans)
Lieu de naissance Aurillac (France)
Nationalité Française
Parti politique PRG (jusqu'en 2019)
MR (2017-2019)
Père Jean Mézard
Profession Avocat

Jacques Mézard, né le à Aurillac (Cantal), est un homme politique français, actuel membre du Conseil constitutionnel.

Sénateur dans le Cantal en 2008, il est membre du Parti radical de gauche (PRG) puis du Mouvement radical (MR). En , il rejoint le premier gouvernement Édouard Philippe en tant que ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation. Un mois plus tard, il devient ministre de la Cohésion des territoires. Il quitte le gouvernement en et se voit nommé membre du Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron en 2019.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines, formation et vie privée[modifier | modifier le code]

Fils de l'homme politique Jean Mézard[1], Jacques Mézard est diplômé d'études supérieures en droit privé à Assas[2]. Il est avocat.

Veuf, il est père de deux fils[3].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Élu local et sénateur[modifier | modifier le code]

Conseiller municipal d'Aurillac et président de la communauté d'agglomération du Bassin d'Aurillac, il est élu sénateur pour le Cantal le [4].

Il devient président du groupe RDSE en . Il obtient 13 voix au premier tour de l'élection du président du Sénat de 2014[5].

En , il prend l'initiative de réunir les signatures de parlementaires nécessaires pour soumettre au Conseil constitutionnel le contrôle de la conformité à la constitution de la loi réprimant « la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi », loi de caractère général, mais concernant en particulier le génocide arménien ; le recours est signé par 82 parlementaires émanant de divers groupes politiques. Le , cette loi est jugée contraire à la constitution par le Conseil constitutionnel[6].

Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation[modifier | modifier le code]

Il soutient Emmanuel Macron, candidat du mouvement En marche, pour l'élection présidentielle de 2017[7]. Le , il est nommé ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation dans le gouvernement Édouard Philippe (1).

Ministre de la Cohésion des territoires[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé ministre de la Cohésion des territoires du gouvernement Édouard Philippe (2) et succède à Richard Ferrand.

En 2018, il porte la loi ELAN, qui, afin d'accélérer la construction de logements, prévoit de supprimer l'avis potentiellement opposable des architectes des bâtiments de France pour les bâtiments protégés et de ne le rendre que consultatif. Cette mesure suscite des critiques des défenseurs du patrimoine, les élus locaux pouvant désormais ne pas tenir compte de ces avis dans leurs projets urbains[8].

En juin de la même année, il lance le dispositif « Action cœur de ville », qui vise à revitaliser les centres de 222 villes moyennes (restauration de logements, installation de commerces locaux, etc.)[9].

Lors du remaniement du , il n’est pas reconduit dans ses fonctions gouvernementales. Le Monde analyse ce départ comme symptomatique de « l'échec de la politique de la ville » du gouvernement, qui aurait été entravée par le président et le Premier ministre par le gel des emplois aidés, la baisse des aides au logement et des coupes budgétaires, conduisant à une fronde d'associations et de maires. La personnalité de Jacques Mézard est également critiquée, son profil rural étant jugé éloigné des enjeux de la politique pour les banlieues, tandis que son autorité sur les décisions du ministère est jugée faible. Jacqueline Gourault lui succède[10],[11].

Le , un mois après son départ du gouvernement, il redevient automatiquement sénateur[12].

Membre du Conseil constitutionnel[modifier | modifier le code]

Le , Emmanuel Macron, dont il a été un de ses soutiens dès 2017[13], propose sa nomination au Conseil constitutionnel, en remplacement de Michel Charasse[14]. Il entre en fonction le [15]. Le lendemain, dans sa première réaction lors d'une interview à Public Sénat, il rappelle son expérience de juriste car il a « exercé la profession d’avocat pendant 37 ans »[16].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Aurillac dans la tourmente », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. « Découvrez les diplômes des ministres du gouvernement Édouard Philippe », Le Figaro.fr étudiant,‎ (lire en ligne)
  3. Mariana Grépinet, « Jacques Mézard : "Lucrèce est comme son maître, libre" », Paris Match, semaine du 9 au 15 août 2018, p. 32.
  4. « Sénatoriales 2008 dans le Cantal », sur senat.fr,
  5. « senat.fr/espace_presse/actuali… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  6. « Le sénateur qui a surpris Sarkozy », La Montagne, 2 mars 2012.
  7. Bernard Stéphan, « Jacques Mézard, sénateur du Cantal, soutient Macron », La Montagne,‎ (lire en ligne)
  8. Claire Bommelaer, « Patrimoine menacé sur les secteurs protégés », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 15-16 septembre 2018, p. 32.
  9. Claire Schaffner, « Jura : la convention “cœur de ville” signée par le ministre Jacques Mézard », francetvinfo.fr, 21 juin 2018.
  10. Louise Couvelaire, « Derrière le départ de Jacques Mézard, l’échec de la politique de la ville », lemonde.fr, 18 octobre 2018.
  11. Marie-France Etchegoin, « Tonton flingué », Vanity Fair n°63, novembre 2018, p. 82-91 et 120-121.
  12. « MÉZARD Jacques », sur senat.fr (consulté le ).
  13. "Au Conseil constitutionnel, la réforme des retraites est entre les mains de ces 9 sages", par Jade Toussay" le 7 avril 2023 dans Huffington Post [1]
  14. Europe1 .fr avec AFP, « L'ex-ministre Jacques Mézard proposé par Macron comme membre du Conseil constitutionnel », sur europe1.fr, (consulté le ).
  15. « Jacques MÉZARD », sur conseil-constitutionnel.fr
  16. "Mézard nommé au Conseil constitutionnel : « Je vais utiliser le mieux possible la double expérience qui est la mienne »" par le 14 février, sur Public Sénat [2]
  17. Décret portant promotion et nomination aux grades de commandeur, d'officier ou de chevalier de l'ordre national du Mérite du .

Liens externes[modifier | modifier le code]