Jacques Desjardins (contrôleur)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jacques Desjardins
Fonctions
contrôleur des bâtiments du roi à Marly et Noisy
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nom de naissance
Jacques van den BogaertVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Parentèle
Autres informations
Membre de

Jacques Desjardins, fils de Martin Desjardins, a été nommé contrôleur des bâtiments du roi pour le château de Marly et Noisy en 1699[1], né vers 1664, et mort en 1716 d'après Ariane James-Sarazin[2] ou 1720 quand il n'est plus cité comme contrôleur des bâtiments à Marly[3].

Jacques Desjardins, fils de Martin Desjardins, ne doit pas être confondu avec Jacobus van den Bogaert, francisé en Jacques Desjardins, sculpteur et fondeur du roi, né à Bréda le , et mort à Grand Montreuil près de Versailles le , fils de Jean van den Bogaert, marchand à Bréda, et de Catherine Bénard, neveu de Martin Desjardins. Il a épousé, en 1700, Marie Brocard[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Desjardins est le fils de Martin Desjardins et de Marie Cadenne. Il est marié avec Marie-Julie Hardouin (1678-1704), fille de l'architecte Michel Hardouin (1647-1687) et de Marie Radegonde Hinard (1649-1731) et sœur de Jules Michel Hardouin, nièce de Jules Hardouin-Mansart.

Quand Jules Hardouin-Mansart est nommé surintendant des Bâtiments du roi en , tous les anciens premiers commis perdent leur emploi hormis Gentien Marigner, chargé des comptes. Jacques Desjardins est chargé des acquisitions de terrains occupés par le roi, des questions d’hydrauliques et de la rivière de l’Eure. Il apparaît en troisième nom dans les instructions rédigées par Jules Hardouin-Mansart, après Robert de Cotte, chargé de la conduite du bureau des dessins et Jacques Gabriel chargé de l'enregistrement de tous les documents[5]. Jules Hardouin-Mansart voulant mieux contrôler les travaux au château de Marly, décide de séparer Saint-Germain-en-Laye et Marly et place des proches pour contrôler les travaux à Marly. Jacques Desjardins, son neveu par alliance, est nommé contrôleur des bâtiments du roi pour le château de Marly le [6] en remplacement de Louis Lelièvre, sieur de Rusé[7]. Il est alors aussi chargé de tout ce qui relève des questions d'adduction d'eau à Versailles et à Marly. Il n'apparaît plus dans les comptes de la surintendance des bâtiments du roi en 1700 où il est remplacé par Claude Le Bas de Montargis (1659-1741), marquis du Bouchet-Valgrand, seigneur de Vanves, marié en 1693 à la fille aînée de Jules Hardouin-Mansart, Catherine-Henriette Hardouin-Mansart (1673- )[8],[9],[10].

Contrôleur des bâtiments du roi à Marly, Jacques Desjardins doit gérer les travaux de la résidence préférée du roi. Les dépenses varient entre 30 000 livres et 40 000 livres par an. Il doit superviser la création d’une nouvelle cascade dite « champêtre », l’implantation des globes de Coronelli et les travaux des bassins décorés de carreaux de faïence pour les carpes du roi.

À l'occasion de la naissance du deuxième duc de Bretagne, le , il dirige un feu d'artifice à Marly avec Jacques Gabriel et Robert de Cotte, commandés par Jules Hardouin-Mansart.

Il est anobli en [11]. Il est accepté à l'Académie royale de peinture et de sculpture le et reçu en qualité de conseiller honoraire amateur le [12].

Il a été contrôleur des bâtiments à Marly jusqu'en 1720[13].

Il est témoin, le , à la signature du contrat de mariage de Pierre de l'Espine ou Delespine, fils de Nicolas de l'Espine, architecte ordinaire des bâtiments du roi, avec François Pierrette Hardouin (1680-1757), fille de Michel Hardouin, sa belle-sœur. Les autres témoins sont Thomas Gobert, intendant général des bâtiments du roi, oncle par son épouse, Nicolas Gobelin, sieur de Gilvoisin, cousin, Jules Hardouin-Mansart, oncle paternel, Anne Bodin, son épouse, Marie-Julie Hardouin, Jacques V Gabriel, contrôleur général des bâtiments du roi, Marie-Anne de l'Espine son épouse et la sœur de la mariée, Robert de Cotte, architecte et intendant[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Bourde de la Rogerie, « Germain Gaultier, architecte et sculpteur », Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, t. LV,‎ 1928-1929, p. 68 (lire en ligne)
  2. Hyacinthe Rigaud, l'homme et son art éditions Faton : Ariane James-Sarazin, Au meilleur des amis : un nouveau chef-d'œuvre du jeune Rigaud
  3. Camille Piton 1904, p. 205
  4. Stanislas Lami, « Desjardins (Jacques) », dans Dictionnaire des sculpteurs de l'école française sous le règne de Louis XIV, Paris, Honoré Champion libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 153-154
  5. François Fossier, Les dessins du fonds Robert de Cotte de la Bibliothèque Nationale de France. Architecture et décor, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 293), (lire en ligne), p. 41, 42 45, 56. Remarque : ce livre ne distingue pas Jacques Desjardins contrôleur des bâtiments du roi à Marly et Jacques Desjardins sculpteur.
  6. Camille Piton 1904, p. 202
  7. Château de Versailles : Rusé (Louis Le Lièvre, sieur de)
  8. Benjamin Ringot et Jean Duma (sous la direction de), « Les commis de la surintendance des Bâtiments du roi sous Jules Hardouin-Mansart (1699-1708) », dans Histoires de nobles et de bourgeois : Individus, groupes, réseaux en France. XVIe – XVIIIe siècles, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, , 187 p. (ISBN 978-2-84016093-9, lire en ligne), p. 97-112
  9. Bourde de la Rogerie 1928, p. 67
  10. Benjamin Ringot, « Marly, département des Bâtiments du roi, création d’un microcosme institutionnel sous Louis XIV (1679-1715). Colloque international, 31 mai, 1er et 2 juin 2012, château de Versailles », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles,‎ (lire en ligne)
  11. Louis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'Ordre de Saint-Michel, p. 307-308, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1903, 27e session (lire en ligne)
  12. Anatole de Montaiglon, Procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, 1648-1793, t. IV, 1705-1725, Paris, Charavay Frères libraires, (lire en ligne), p. 85, 95
  13. Camille Piton, Marly-le-Roi. Son histoire, Paris, A. Joanin et Cie éditeurs, (lire en ligne), p. 205
  14. « Contrat de mariage de Pierre de l'Espine et de Pierrette Hardouin », Nouvelles archives de l'art français, t. VII,‎ , p. 49 (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Auguste Jal, « Desjardins (Martin et les deux Jacques Van Den Bogaerts ou Boomgaards, dits) XVIIe siècle », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon imprimeur-éditeur, , 2e éd. (lire en ligne), p. 487-488
  • Jules Guiffrey, « Lettres de noblesse accordées aux artistes de France au XVIIe et au XVIIIe siècles : Jacques Desjardins, contrôleur des bâtiments », Revue nobiliaire, héraldique et biographique, t. 8, nouvelle série,‎ , p. 10-12 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]